vendredi 26 juillet 2013

Action urgente Haiti


ACTION URGENTE

DES MILITANTS LGBTI EN DANGER EN HAÏTI

Des militants de Kouraj, association qui défend les droits des personnes lesbiennes, gays,
bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) en Haïti, ont reçu des menaces en raison de leur
travail. Il semble que ces menaces aient un lien avec la marche contre l'« homosexualité en
Haïti », prévue le 26 juillet.

La Coalition haïtienne des organisations religieuses et morales a appelé publiquement à défiler contre
l'homosexualité et la menace que représente l'expansion des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) dans le pays. Depuis que cet appel a été lancé le 26 juin, Kouraj, organisation haïtienne qui œuvre à sensibiliser la population aux droits des LGBTI et à susciter un débat public sur la condamnation sociale dont fait l'objet l'homosexualité en Haïti, a commencé à recevoir des menaces. Des brochures ont été déposées dans ses locaux à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, avertissant l'organisation qu'elle devrait cesser ses activités ; l'un des messages disait par exemple : « Pas besoin de groupes comme Kouraj en Haïti ». 

Charlot Jeudy, président de Kouraj, était visé dans certains de ces messages. Sur l'un des prospectus déposés dans les locaux de Kouraj, on pouvait lire : « Si Charlot ne ferme pas sa gueule, on va lui fermer. » Il a également reçu des appels anonymes accusant les homosexuels d'être la source des problèmes en Haïti, notamment du tremblement de terre de 2010 qui a ravagé l'île et tué 200 000 personnes. Charlot Jeudy a aussi reçu des menaces sur sa page Facebook. 

Craignant pour leur sécurité, les militants de Kouraj ont décidé de fermer leur bureau. Ils se sentent de plus en plus menacés au fur et à mesure qu'approche la manifestation, prévue le 26 juillet. 

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jeudi 25 juillet 2013

Action Urgente Macédoine

©Courrier des Balkans

MACEDOINE : ESCALADE DES ATTAQUES CONTRE LES LGBTI EN MACÉDOINE
Une série d'agressions homophobes perpétrées en Macédoine en juin et en juillet suscite de
graves inquiétudes pour la sécurité des personnes et des organisations LGBTI. En juin, durant
la Semaine des fiertés organisée dans la capitale, Skopje, une trentaine de personnes s'en
sont prises au centre LGBTI. Le 5 juillet, des individus non identifiés ont tenté de mettre le feu
aux locaux de l'organisation.
En Macédoine, les personnes gays, lesbiennes, bisexuelles, transgenres ou intersexuées
(LGBTI) ont fait l'objet ces dernières années, et notamment en juin et juillet 2013, d'un certain
nombre d'attaques homophobes. Des biens de la communauté ont également été visés.
Le 22 juin, pendant la Semaine des fiertés de Skopje, un groupe de plus de 30 individus s'en
est pris au Centre de soutien aux LGBTI, où 40 militants assistaient à la projection d'un film.
Les agresseurs ont crié des slogans homophobes, menacé les personnes qui se trouvaient à
l'intérieur et lancé des pierres, des bouteilles et des briques contre le bâtiment. L'une des
personnes organisatrices de la manifestation, qui est membre de l'ONG LGBT United
Macedonia, a reçu par la suite des menaces de mort sur Facebook. Le 25 juin, des individus
se sont rassemblés devant le domicile de Petar Stojkovikj, un acteur qui ne cache pas son
homosexualité et qui milite pour la cause LGBTI. Ils ont lancé des pierres et proféré contre lui
des injures homophobes et des menaces. L'acteur et son partenaire se trouvaient à l'intérieur
de la maison. Le 5 juillet, les locaux du Centre de soutien aux LGBTI ont fait l'objet d'une
tentative d'incendie volontaire. Selon certaines informations, la police a recueilli des éléments
indiquant que des tuiles avaient été ôtées du toit et du pétrole répandu sur les poutres de la
toiture, puis que quelqu'un avait mis le feu.
Ces derniers incidents interviennent dans un contexte où les attaques verbales contre la
communauté LGBTI se sont multipliées, dans les médias et de la part de responsables publics
comme d'acteurs non étatiques. Ceci met davantage en évidence encore le besoin urgent de
garantir dans la loi la protection contre toute forme de discrimination fondée sur l'orientation
sexuelle ou l'identité de genre. La loi macédonienne de lutte contre la discrimination n'interdit
pas la discrimination pour des motifs d'orientation sexuelle. Les autorités ont refusé jusqu'à
présent de modifier la législation, en dépit des critiques formulées au niveau local et par la
communauté internationale, notamment par l'Union européenne et par des organes de suivi
des traités des Nations unies. Des ONG macédoniennes se sont lancées dans l'élaboration
d'un projet de loi sur les crimes de haine contre les personnes LGBTI. Le gouvernement doit
donner suite à cette initiative et prendre les mesures appropriées pour lutter contre les crimes
homophobes et transphobes.

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jeudi 11 juillet 2013

Amnesty participe à l'Europride, la semaine prochaine à Marseille




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mardi 9 juillet 2013

Communiqué de presse Amnesty: Europride

AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUE DE PRESSE
8 juillet 2013

                              EUROPRIDE 2013
    Amnesty International France à Marseille pour les droits des LGBTI

Du 10 au 20 juillet 2013, Amnesty International France (AIF) participe à
l'Europride de Marseille afin de rappeler que la situation reste alarmante
pour les personnes LGBTI même au sein de l'Union Européenne. Dans de
nombreux pays, elles sont confrontées à des obstacles administratifs, des
interdictions de manifester ou des agressions.

« Aucune personne ne devrait être victime de disciminations en raison de
ses origines, de sa religion, de son orientation sexuelle ou de son
identité de genre. C'est un des principes fondamentaux des droits humains.
», rappelle Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International France.

Tout au long de l'Europride, les militants d'AIF tiendront un stand au
village associatif et défileront lors de la parade du 20 juillet autour
d'un char aux couleurs d'Amnesty International et au rythme de la fanfare
Transe-Express.


Amnesty International participera aux tables rondes suivantes organisées à
la Friche de la Belle de Mai :

17 juillet    18h30 à 20h - Dynamiques et militantisme LGBTI dans les pays
de l'ex Europe de l'est
Intervention de Cécile Coudriou, vice-présidente d'AIF

18 juillet    14h à 16h - Les LGBT- phobies en Europe aujourd'hui
16h30 à 18h - Les mobilisations contre les LGBTI Phobies
Intervention de Veronika d'Anna coordinatrice de la campagne contre les
discriminations en Europe d'Amnesty International

19 juillet    14h à 18h - Globalisation et multi-polarisation des
dynamiques LGBTI
Intervention d'Elif Avci, Défenseure turque de l'association Lambdaistanbul
18h30- 20h - Agir en Europe pour la reconnaissance des droits des LGBTI
Intervention de Geneviève Garrigos, présidente d'AIF


Amnesty International mobilisée autour des marches des fiertés en Europe

Amnesty International soutient les marches des Fiertés partout en Europe et
a notamment participé à la toute première marche en Ukraine aux côtés des
militants LGBTI le 25 mai 2013.

Amnesty International rappelle que dans plusieurs pays d'Europe de l'Est
ces événements ne voient pas le jour en raison des risques de violences et
d'agressions liées à une homophobie très répandue y compris chez les
politiques. C'est notamment le cas en Russie où une récente loi homophobe
porte atteinte à la liberté d'expression des personnes LGBTI et alimente
les discours discriminants.

En mai 2013, des violences ont émaillé les marches des Fiertés organisées
en Moldavie et en Géorgie au cours desquelles les manifestants ont été pris
à partie par des contre-manifestants. En Géorgie, la police n'est pas
parvenue à protéger les militants LGBTI et 17 personnes ont été blessées.
Tandis qu'en Moldavie, la marche a dû être abrégée du fait des menaces qui
pesaient sur les manifestants.

Plus d'informations :
- Ukraine : la marche des fiertés de Kiev finalement autorisée
http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Discriminations/Discriminations/Actualites/Ukraine-la-marche-des-fiertes-de-Kiev-finalement-autorisee-8658
- Page dédiée aux discriminations envers les personnes LGBTI (Lesbiennes,
Gays, Bisexuelles, Transsexuelles, Intersexuées)
http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Discriminations/Discriminations/Presentation/Lesbiennes-Gays-Bisexuelles-Transgenres-ou-Transsexuelles-LGBT
- L'EuroPride est le plus grand évènement LGBTI international organisé en
Europe : http://www.europride2013.com/
- Compagnie Transe-Express : http://www.transe-express.com/

Note :
Les porte-parole présents aux tables rondes sont disponibles pour des
interviews. Elif Avci sera également à Paris jusqu'au 28 juillet et
disponible pour des entretiens.

mardi 2 juillet 2013

Communiqué de presse Lituanie. Les autorités municipales de Vilnius interdisent la Baltic Pride





Les autorités municipales de la capitale lituanienne, Vilnius, doivent autoriser la Marche des fiertés des Pays baltes, ou Baltic Pride, prévue dans un mois, a déclaré Amnesty International mercredi 26 juin 2013.

À la suite d'une rencontre ce même mercredi avec la Ligue des gays lituaniens, organisatrice de la marche du 27 juillet, et Amnesty International, les autorités municipales de Vilnius ont déclaré que cette manifestation ne pourrait pas se tenir en centre-ville et n'ont pas proposé d'autre trajet.

« Il est effarant de constater que, malgré des décisions de justice rendues dans le pays en faveur des organisateurs de la Baltic Pride, la ville de Vilnius a décidé d'interdire cette marche des fiertés, en violation flagrante du droit à la liberté de réunion de ses organisateurs et des autres participants », a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.

« Les autorités de Vilnius doivent réouvrir de toute urgence les pourparlers avec les organisateurs de la Baltic Pride afin que cette manifestation puisse se dérouler sans obstacles et avec une protection policière suffisante. »

Le 20 juin, le Tribunal administratif suprême lituanien a confirmé la décision du tribunal de première instance selon laquelle la municipalité de Vilnius serait en infraction avec la loi sur les rassemblements pacifiques si elle empêchait la marche de se tenir dans le centre-ville.

En janvier 2013, les autorités municipales ont déclaré que la marche ne pourrait pas passer par l'avenue Gediminas, en centre-ville, car cela obligerait des magasins et des hôtels à fermer pour des questions de sécurité ; elles ont proposé à la place un lieu isolé le long des rives de la Neris.

Elles ont aussi affirmé que le trajet proposé passait trop près de bâtiments judiciaires et gouvernementaux, ce qui posait des problèmes en termes de sécurité nationale. Pourtant, des manifestations ont déjà été autorisées sur cette avenue.

« La décision d'interdire la Baltic Pride pour des raisons de sécurité est disproportionnée, étant donné que les autorités de Vilnius ont refusé de s'engager dans un dialogue constructif avec la Ligue des gays lituaniens, malgré les décisions de tribunaux locaux ordonnant la reprise des négociations », a déclaré John Dalhuisen.

Amnesty International a lancé une pétition appelant les autorités lituaniennes à veiller à ce que cette manifestation puisse se tenir conformément au projet des organisateurs et à ce qu'une protection appropriée soit fournie.

Les autorités municipales avaient cherché à empêcher la première Baltic Pride à Vilnius en 2010, mais la marche avait finalement pu avoir lieu à la suite d'une décision de justice.

« Il est vraiment sidérant que, trois ans après la première Baltic Pride à Vilnius, on se retrouve exactement dans la même situation, avec des autorités municipales qui refusent ouvertement de respecter la liberté de réunion des participants à cette marche et qui semblent prêtes à passer outre les décisions des tribunaux administratifs. »

Ces dernières années, la Lituanie a aussi adopté ou proposé des mesures législatives visant à restreindre les droits des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées.

Plus récemment, en mai 2013, le Parlement lituanien a approuvé en première lecture un amendement du Code administratif prévoyant une amende pour « le dénigrement public des valeurs morales constitutionnelles et des fondamentaux constitutionnels de la vie familiale, ainsi que l'organisation de manifestations publiques contraires à la morale publique ».Le député qui a proposé ce projet de loi a déclaré qu'il visait à empêcher la tenue de manifestations comme la Baltic Pride.