mercredi 28 novembre 2012

Loi homophobe en Ouganda, le retour



Vous vous souvenez peut être de l'action Amnesty contre la loi homophobe en Ouganda il y a un peu plus d'un an.

Ce projet de loi est de retour dans une forme similaire, c'est à dire proposant des peines pouvant aller jusqu'à la peine de mort pour actes sexuels entre personnes de même sexe.

L'action est donc à nouveau valable, vous pouvez y participer en cliquant ici

vendredi 23 novembre 2012

Remarque par rapport au communiqué de presse précédent

Nous avons eu des remarques concernant le fait que, contrairement à ce qui est dit dans le communiqué de presse relatif aux droits des personnes trans, la France ne protège pas l'"identité de genre", mais l'"identité sexuelle".

La reconnaissance des problématiques de genre est un combat important, pour les personnes trans, comme pour beaucoup d'autres, et cette question du vocabulaire employé n'est pas anodine.

Aussi, nous avons fait remonter cette correction au secrétariat international, pour correction du communiqué de presse (ce qui a été fait).

mercredi 21 novembre 2012

L’Europe a encore un long chemin à parcourir pour lutter contre les violences faites aux personnes transgenres


Communiqué de presse, Amnesty International

Les États européens doivent prendre de nouvelles mesures afin de protéger les personnes transgenres contre les violences qui ont fait plus d’un millier de morts dans le monde au cours des quatre dernières années, a indiqué Amnesty International le 20 novembre, à l’occasion de la Journée du souvenir trans.
 
De 2008 à 2012, 1 083 homicides de personnes transgenres ont été recensés dans le monde ; les recherches montrent que le nombre de morts augmente chaque année.
 
Selon les données collectées par l’Observatoire des personnes transsexuelles assassinées, 64 personnes transgenres ont été tuées en Europe depuis 2008. Pourtant, sur l’ensemble du continent, seules la France, la Suède, l’Écosse (Royaume-Uni) et la Croatie (à partir du 1er janvier 2013) incluent dans leur législation sur les crimes de haine les attaques violentes fondées sur l’identité de genre.
 
« Les transgenres sont la cible de discriminations et de violences en raison de leur identité de genre et de l’expression de cette identité, en Europe et dans le monde, a déclaré Marco Perolini, spécialiste des discriminations à Amnesty International.
 
« Cette absence de protection face aux violences motivées par l’identité de genre bafoue les normes relatives aux droits humains. Elle montre que les crimes transphobes ne sont pas reconnus comme une forme de discrimination.
 
« Si le droit pénal n’intègre pas que les crimes à caractère haineux peuvent être motivés par l’identité de genre réelle ou présumée de la victime, la motivation haineuse n’est pas dûment prise en compte et ne fait pas l’objet de poursuites. »
 
Ce type de crimes n’est pas la seule forme de discrimination à laquelle les personnes transgenres sont confrontées.
 
Dans la majorité des pays européens, les transgenres ne peuvent pas solliciter la reconnaissance légale de leur genre, s’ils ne remplissent pas une liste de critères qui vont jusqu’à inclure un diagnostic psychiatrique, la stérilisation, la chirurgie génitale et le divorce.
 
En outre, les identités transgenres sont encore classées comme des troubles mentaux au niveau international et, bien souvent, national.
 
Dans des pays comme l’Irlande et la Lituanie, les transgenres ne peuvent pas légalement changer de sexe en raison des lacunes de la législation nationale.
 
Dans de nombreux pays tels que la Belgique, la France, la Finlande, la Norvège et la Turquie, les personnes transgenres qui ne souhaitent pas subir une opération de changement de sexe ni une stérilisation ne sont pas autorisées à modifier le genre figurant sur leur certificat de naissance.
 
« Les critères obligatoires énoncés dans certains pays, tels que la stérilisation, le divorce et les opérations de changement de sexe, qui décident de la reconnaissance juridique du genre, bafouent les droits des transgenres à l’égalité devant la loi, à la vie de famille et à la vie privée, à la liberté de ne pas subir de traitements dégradants et leur droit au meilleur état de santé susceptible d’être atteint », a conclu Marco Perolini.
 
Complément d'information
Le projet de l’Observatoire des personnes transsexuelles assassinées (Respect contre transphobie), qui observe, recueille et analyse les informations faisant état d’homicides de transgenres dans le monde, a révélé en novembre 2012 que 1 083 homicides de transgenres avaient été recensés dans 56 pays, de janvier 2008 à novembre 2012.
 
Amnesty International emploie les termes « transgenres » ou « trans » pour désigner les personnes dont l’expression de genre ou l’identité de genre ne correspond pas aux attentes traditionnelles fondées sur le sexe biologique qui leur a été assigné à la naissance. Le terme « transgenre » est un terme politique générique employé pour décrire un large éventail d’identités, de parcours et de personnes dont l’apparence semble être en conflit avec les normes sociales binaires en termes de genre ; il désigne les transsexuels, les transgenres, les travestis, les gender queers, les drag queens, les drag kings et bien d’autres encore.
 
La Classification internationale des maladies (CIM 10), adoptée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 1990, fait figurer dans la catégorie des troubles de l’identité de genre le transsexualisme, le travestismebivalent et les troubles de l’identité sexuelle de l’enfance. Dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM IV, Association américaine de psychiatrie, 1994), figurent les « troubles de l’identité de genre » et le « transvestisme fétichiste ». Amnesty International estime qu’il faut supprimer les identités de genre de la classification des troubles mentaux répertoriés dans le DSM et la CIM, et reclassifier les seuls aspects pertinents des soins médicaux liés à l’identité transgenre, d’une manière non stigmatisante qui facilite l’accès aux soins.  


lundi 19 novembre 2012

Pour que justice soit rendue à Ahmet Yildiz

Ahmet Yıldız a été abattu le 15 juillet 2008. Beaucoup parmi les militants des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) considèrent ce meurtre comme un «crime d'honneur» lié à son homosexualité.

A ce jour, quatre ans après les faits, le principal suspect dans cette affaire, à savoir le père de Ahmet Yildiz n'a toujours pas été interrogé.

Par ailleurs, les autorités turques n'ont jamais accordé le moindre crédit aux menaces dont a été victime Ahmet Yildiz, dans les mois, qui ont précédé sa mort.

Cette affaire symbolise l'échec de la Turquie à réagir face à la violence visant les LGBT.

Participez à cette action en cliquant ici

mardi 13 novembre 2012

Amnesty présente à la marche de soutien au mariage pour tous

Le 7 novembre, à Paris

https://mail-attachment.googleusercontent.com/attachment/u/0/?ui=2&ik=ddc03a1652&view=att&th=13adfc91b33c44b1&attid=0.1&disp=inline&safe=1&zw&saduie=AG9B_P8mNZ_twB-O4BzU9JEXPfZ1&sadet=1352801292813&sads=I6-jH_87e2JqQe1duEyQFwBP1uI

Malawi. La suspension de dispositions législatives homophobes représente un pas en avant historique


Amnesty, communiqué de presse

Lundi 5 novembre, le ministre de la Justice du Malawi a indiqué que les dispositions législatives pénalisant les pratiques homosexuelles étaient suspendues en attendant qu’une décision soit prise concernant une éventuelle abrogation. Cette déclaration représente une avancée historique dans la lutte contre la discrimination dans ce pays.

Le ministre de la Justice, Ralph Kasambara, a déclaré qu’il souhaitait un débat sur le sujet avant que le Parlement décide si ces dispositions doivent ou non être conservées.

« Amnesty International salue la déclaration du ministre de la Justice, Ralph Kasambara, et espère qu’il s’agit d’un premier pas vers la fin des discriminations et des persécutions fondées l’identité de genre et l’orientation sexuelle, réelle ou perçue, au Malawi », a déclaré Noel Kututwa, directeur d’Amnesty International pour l’Afrique australe.
Les articles 153 et 156 répriment les relations homosexuelles entre hommes, passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 14 ans d’emprisonnement, assortie ou non de châtiment corporel.
L’article 197A du Code pénal du Malawi rend les « pratiques indécentes entre femmes » passibles de cinq ans de prison.
« Amnesty International exhorte le gouvernement à poursuivre sur sa lancée à ce sujet et à veiller à l’abrogation complète de ces dispositions législatives discriminatoires et haineuses », a ajouté Noel Kututwa.
En 2010, deux hommes ont été condamnés à 14 ans de prison pour des charges concernant des pratiques homosexuelles. À la suite de protestations de la communauté internationale, ils ont finalement été graciés.
Complément d’information
Le fait de poursuivre en justice des personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre réelle ou présumée est prohibé par les traités que le pays a ratifiés, en particulier par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PICDP) et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi que par la Constitution du Malawi. En vertu de ces textes, le Malawi est légalement tenu de respecter et de protéger le droit de ne pas subir de discrimination, les droits à la liberté de conscience et d’expression, ainsi que le droit à la vie privée.

Les dispositions législatives mises en cause peuvent aussi bafouer le droit à la santé tel qu’il est défini dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, que le Malawi a également ratifié.