samedi 30 avril 2016

Flash Amnesty Bangladesh



Bangladesh. Les autorités incapables d’endiguer la vague d’assassinats : un rédacteur LGBTI est tué à coups de machette

Des porte-paroles sont disponibles pour des entretiens

« L'assassinat lundi 25 avril du rédacteur en chef d'un magazine de la communauté des lesbiennes, gays et personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) et de son ami, quelques jours après le meurtre à la machette d'un professeur d'université, souligne le fait que des militants pacifiques ne bénéficient d'aucune protection dans le pays, a déclaré Champa Patel, directrice pour l'Asie du Sud à Amnesty International.

« Au cours du mois d’avril, on a recensé quatre assassinats de ce type. Il est choquant que personne n'ait été amené à rendre des comptes pour ces actes terribles et que quasiment aucune protection ne soit accordée aux membres menacés de la société civile. Les autorités bangladaises sont légalement tenues de protéger et de respecter le droit à la vie. Elles doivent mobiliser leur énergie pour protéger ceux qui expriment leurs opinions, courageusement et sans violence, et traduire les meurtriers en justice. Elles doivent condamner fermement ces agissements, ce qu'elles n'ont toujours pas fait. »
                             
Les relations homosexuelles sont érigées en infraction au titre du Code pénal bangladais. Amnesty International a interrogé des militants LGBTI exilés qui ont déclaré que lorsqu'ils ont voulu signaler à la police les menaces dont ils faisaient l'objet, les policiers les ont avertis qu'ils pourraient être poursuivis pour « crime contre nature ».

« Tandis que les autorités bangladaises s'abstiennent de traduire ces groupes violents en justice, les assaillants ont élargi leur éventail de cibles pour inclure un professeur d'université et des militants LGBTI, a déclaré Champa Patel.

« La police bangladaise doit assurer la protection des membres de la communauté LGBTI du pays, et non les harceler ou les menacer d'arrestation, comme elle le fait. »

Complément d’information
Depuis le début du mois, quatre militants et leurs associés ont été assassinés au Bangladesh. Le 7 avril, quatre hommes masqués ont attaqué à la machette Nazimuddin Samad, 28 ans, avant de l'abattre d'un coup de feu. Cet étudiant militant avait organisé des campagnes en faveur de la laïcité sur les réseaux sociaux. Son nom figurait sur une « liste noire » de 84 blogueurs publiée par un groupe d'islamistes radicaux en 2013.

Le 23 avril, Rezaul Karim Siddique, 58 ans, professeur d'université très admiré, a été agressé par des hommes armés de machettes alors qu'il se rendait à pied jusqu'à une station de bus, dans la ville de Rajshahi. Des djihadistes membres du groupe armé se désignant sous le nom d'État islamique (EI) ont revendiqué cette attaque.

Le 25 avril, Xulhaz Mannan, 35 ans, rédacteur de Roopbaan, premier magazine de la communauté LGBTI du Bangladesh, et son ami Tanay Mojumdar, ont tous deux été tués à coups de machette par des assaillants qui se sont faits passer pour des coursiers pour pouvoir s'introduire dans l'appartement de Xulhaz Mannan.

Au cours de l’année 2015, cinq blogueurs laïcs bangladais ont été tués à coups de machette.

La première agression de ce type a eu lieu en 2013. Pour les meurtres commis depuis février 2015, absolument personne n'a été amené à rendre des comptes.

Les autorités bangladaises continuent de criminaliser les membres de la communauté LGBTI et, loin de garantir leur sécurité, leur demandent de se montrer « moins provocants ». De nombreux militants LGBTI bangladais ont été contraints à l'exil en raison des menaces dont ils sont la cible.

vendredi 29 avril 2016

Pour lutter contre l'homophobie en Turquie

Amnesty a fait une vidéo sympa et rigolote, où un vendeur cherche à céder une tortue gay...

Vous trouverez la vidéo ici

mardi 19 avril 2016

Participation aux marches des fiertés


Cette année encore, Amnesty participera à de nombreuses marches des fiertés LGBTI, un peu partout en France. Nous vous tiendrons informés de ces événements.

En attendant, vous pouvez trouver plus bas le communiqué de presse de la marche de Paris, qui aura lieu le 2 juillet prochain

Marche des Fiertés LGBT de Paris 2016
Les droits des personnes trans sont une urgence
Stérilisations forcées, Agressions, Précarité : Stop.
 
 
Samedi 02 juillet 2016 aura lieu la Marche des Fiertés LGBT de Paris organisée par l’Inter-LGBT. Première manifestation politique récurrente de France, ce sera aussi la dernière grande manifestation pour les droits LGBT du quinquennat de François Hollande. 
Avec cette année pour mot d’ordre : « Les droits des personnes trans sont une urgence. Stérilisations forcées, Agressions, Précarité : Stop », la Marche des Fiertés LGBT de Paris dénonce l’inaction de la classe politique face aux graves atteintes aux droits fondamentaux dont sont victimes les personnes trans. Alors qu’elles sont contraintes de renoncer à la libre disposition de leur corps, que leur accès à la justice, aux soins, au travail, au logement, à la vie familiale, et leur droit à la vie privée et à la liberté de mouvement se trouvent entravés, aucune mesure n’a été mise en place.
 
Si François Hollande aura marqué sa présidence par la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, l’abandon progressif des promesses concernant les droits des personnes LGBT n'aura pu être que constaté.
 
Nous sommes indigné-e-s !
 
Nous sommes indigné-e-s que le gouvernement et le législateur laissent, en l’absence de loi, des tribunaux obliger les personnes trans à subir une opération de stérilisation pour changer d’état-civil et obtenir des papiers conformes à leur genre. Hors, sans ces papiers, le droit de vote, la liberté de voyager, l’obtention d’un travail, d’un logement ou bien même le retrait d’un simple recommandé deviennent des actes complexes, pour lesquels la personne se voit obliger de dévoiler sa vie privée et s’expose à de nombreuses discriminations et voit ses conditions de vie devenir de plus en plus précaires.
Nous sommes indigné-e-s qu’alors que 85% des personnes trans* aient déjà dû faire face à des actes transphobes*, à des refus de soins, à des insultes, du harcèlement, des coups et que 97% aient renoncé à porter plainte, aucun plan pour lutter contre la transphobie, ou même pour quantifier durablement cette violence n’ai été mis en place. Au contraire, les quelques initiatives pour sensibiliser aux questions de genre, comme les ABCD de l’égalité, ont été finalement abandonnées.
Nous sommes indigné-e-s que ni l’ouverture de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) à toutes les femmes,  ni une réforme de la filiation permettant d’établir dès la naissance les liens d’un enfant avec tous ses parents n’ait pas été mise en place.
 
Nous réclamons le respect des droits des personnes trans!
 
Face aux hésitations, aux reculs et au manque de courage politique, nous continuons de nous mobiliser pour réclamer une loi pour simplifier le changement d’état civil des personnes trans et intersexes. Cette loi devra être à l’image de la résolution 2048 du Conseil de l’Europe, votée par la majorité gouvernementale, qui demande aux États de mettre en place une procédure rapide, transparente, accessible, fondée sur l’autodétermination de la personne et sa conviction intime de son genre, et donc sans condition médicale ou psychiatrique.
Nous demandons aussi que soit mis en place un réel plan d’action pour les personnes trans, avec des mesures pour garantir leur accès aux soins, pour les aider à connaître et à faire valoir leurs droits, notamment en cas de discrimination et/ou d’agression, et à protéger leur vie privée.
Nous continuons à revendiquer le droit à disposer de nos identités et de nos corps 
et à combattre toutes les formes de LGBTphobies dans tous les domaines.
 
Nous exhortons les parlementaires et élu-e-s d'une part à faire avancer les autres droits LGBT, tels que ceux liés à l’homoparentalité (ouverture de la PMA à toutes femmes, coparentalité, réforme de la filiation...). D’autre part, nous voulons obtenir des engagements fermes sur la santé LGBTI (dont la lutte contre le VIH/Sida) et sur la lutte contre les discriminations LGBTphobes (école, travail, violences…). 
 
Sur l’ensemble de ces domaines nous avons développé une liste de revendications
(Disponible au sein du dossier de presse).
 
La dernière année du quinquennat ne peut pas et ne doit pas être une année de renoncement mais, au contraire, une année pour l’engagement en faveur des droits humains respectueux de tou-te-s. L’Inter-LGBT est encore et toujours mobilisée dans son ensemble pour faire avancer les droits des personnes LGBT.
 
Nous vous donnons rendez-vous le samedi 02 juillet 2016 pour la Marche des Fiertés LGBT de Paris, départ à 14h de Montparnasse.
 
 
*Enquête sur la transphobie, Arnaud Alessandrin & Karine Espineira, 2014

lundi 18 avril 2016

Bulletin de la commission

Vous en avez rêvé, nous l'avons fait! Drôle, poétique, touchant, actuel et frais comme un gardon, le bulletin de la commission vous donne toutes les dernières nouvelles!

Retrouvez le en cliquant ici

jeudi 14 avril 2016

Participation au festival "Libre regard" de Belfort


Amnesty participera au festival "Libre Regards", début mai 2016. Cet événement a pour thématique central les problématiques de genre et a lieu dans la région Belfort/Montbéliard/Besançon.
Pour en savoir plus sur ce festival, cliquez ici

jeudi 7 avril 2016

Déclaration publique Amnesty, Indonésie

 Indonesian gay activists hold posters during a protest demanding equality for LGBT (Lesbian, gay, bisexual and transgender) people in Jakarta, Indonesia, Saturday, May 21, 2011. Being gay or lesbian has never been outlawed in Indonesia, except in the province of Aceh.
©voanews.com


Indonésie. Halte aux propos incendiaires et discriminatoires qui mettent en danger les personnes LGBTI


Amnesty International est extrêmement préoccupée par l’hostilité croissante des autorités indonésiennes envers les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) dans le pays. L’organisation demande aux pouvoirs publics de respecter leurs obligations internationales en matière de droits humains et de faire cesser la discrimination, les menaces et les autres formes de harcèlement ayant pour motif l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. Les autorités doivent également condamner publiquement les attaques contre les personnes LGBTI, en faisant clairement savoir qu’une telle violence est une infraction reconnue par la loi et ne saurait être tolérée. 


Le climat de discrimination s’intensifie depuis janvier 2016, période où des agents de l’État ont tenu des propos homophobes incendiaires, discriminatoires, totalement inexacts ou trompeurs sous le prétexte de « défendre la morale publique et la sécurité publique du pays ». 


En janvier, le ministre de la Recherche, de la Technologie et de l’Enseignement supérieur a déclaré que les personnes LGBTI « corrompaient » les normes et les valeurs sociales indonésiennes, et qu’il interdirait toute activité LGBTI dans les universités indonésiennes. 


Le ministre a également critiqué le Groupe de soutien et centre de documentation et d'études sur le genre et la sexualité de l’université d’Indonésie parce qu’il avait mené des recherches et organisé des formations et des actions de sensibilisation sur des questions relatives aux personnes LBGTI et à la sexualité. 


Parallèlement, le 3 février, la Commission indonésienne de l'audiovisuel (KPI) a publié une lettre recommandant à toutes les chaînes de télévision et stations de radio d’interdire les programmes faisant la promotion des activités LGBTI, afin d’« éviter d'apprendre aux enfants des comportements indécents ». 


Le 24 février, l’Al Fatah Pesantren Waria, un foyer islamique transgenre de Yogyakarta, a été fermé pour des raisons de « sécurité » par les autorités locales après le dépôt d'une plainte par le Front Jihad Islam, une organisation islamiste radicale. 


Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel l’Indonésie est partie, interdit la discrimination liée à l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre. Le gouvernement doit veiller à ce qu’aucun représentant des autorités ne fasse de déclaration publique ou ne prenne de décision pouvant être raisonnablement interprétée comme une autorisation de discriminer ou de prendre pour cible des personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. 


Amnesty International est aussi préoccupée par les restrictions imposées par la police sur les droits à la liberté de réunion et d'expression des personnes LGBTI. 


Ainsi, le 3 février, des policiers de Menteng, un district de Djakarta, ont dispersé les participants à un atelier organisé par Arus Pelangi, une ONG LGBTI, dans un hôtel du centre de Djakarta, après avoir reçu des plaintes du FPI (Front de défense de l’Islam), une autre organisation islamiste radicale. Les policiers ont affirmé qu’Arus Pelangi n’avait pas l'autorisation d'organiser un tel atelier. Le 23 février, des policiers ont empêché un rassemblement pacifique pro-LGBTI d’avoir lieu à Yogyakarta, avec pour argument que le groupe n’avait pas averti à temps les autorités de l’organisation de cet événement, et ont dispersé le groupe pour empêcher un affrontement avec une manifestation anti-LGBTI qui se déroulait au même moment. Un manifestant transgenre qui avait participé au rassemblement a été frappé à la tête par sept manifestants anti-LGBTI qui l’avaient suivi quand il avait quitté le rassemblement. 


Aux termes du droit international relatif aux droits humains, les États ont l'obligation positive de veiller à ce que les personnes et les groupes puissent exercer leur droit à la liberté d’expression et de réunion sans craindre d’être victimes de violences ou d’être dispersés. 


Amnesty International demande aux autorités de veiller à ce que des enquêtes rigoureuses et impartiales soient menées au sujet des attaques et des menaces visant des personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, et à ce que toute personne raisonnablement soupçonnée d’avoir commis ce type d'infraction soit poursuivie en justice, conformément au droit et aux normes internationaux relatifs aux droits humains. Les autorités doivent également agir pour offrir une protection efficace aux personnes LGBTI dont la vie et la sécurité sont menacées. 


L'organisation appelle par ailleurs le président Joko Widodo à défendre les droits des personnes LGBTI. S’il ne le fait pas, son silence enverra un message alarmant, laissant entendre que ces attaques et manœuvres de harcèlement seront tolérées tant qu’il sera au pouvoir, ce qui ouvrirait la voie à de nouvelles discriminations contre les personnes, militants et organisations LGBTI. 

lundi 4 avril 2016

Amnesty Maroc, co signataire d'un appel

Communiqué relatif à l’agression de deux jeunes hommes dans leur domicile

De nombreux médias ont diffusé une vidéo enregistrant un acte de violence avec humiliation à l’encontre de deux jeunes hommes dans le domicile de l’une des deux victimes dans la ville de Béni Mellal.
Il est à rappeler que le Ministère de l'intérieur et le Ministère de la justice et des libertés ont publié une déclaration conjointe «faisant état de poursuite pénale à l’encontre de tout un individu ou groupe qui se substitue à la justice et aux lois en agissant de leur gré pour sanctionner et ce conformément aux lois en vigueur ».
Il est également important de souligner que ces évènements ne surviennent pas dans le cadre d’une affaire présentée à la justice mais il s’agit d’actes de violence sanctionnés par la loi. Or, les agresseurs n’ont fait objet d’aucune poursuite pénale tandis que le tribunal de première instance a émis un jugement de cinq mois de prison ferme pour motif d’homosexualité à l’encontre de l’un des deux jeunes agressés, sachant que l’autre victime a pris la fuite à la suite de l’agression.
Le traitement réservé à ce dossier par les autorités va à l’encontre des engagements du Maroc en termes de respect des droits humains tant sur le plan international que sur la base de la constitution de 2011, particulièrement la protection de la vie privée des personnes et l’engagement du Maroc dans la lutte contre toute forme de discrimination fondée sur le sexe, la couleur, la religion, la culture, l’appartenance sociale, régionale, la langue, la situation de handicap et toute autre appartenance.
De ce fait, nous, associations signataires de ce communiqué, appelons à :
  • La libération de la victime de cette agression ;
  • L’ouverture d’une enquête et la poursuite pénale des agresseurs ainsi que celui/celle qui a diffusé la vidéo révélant publiquement l’identité des jeunes ;
  • L’abrogation de l’article 489 du code pénal afin de garantir et de protéger les libertés individuelles et la vie privée des citoyennes et des citoyens.
28 mars 2016


Les associations signataires

  • Association Marocaine des Droits Humains
  • Organisation Marocaine des Droits Humains
  • Association de Lutte Contre le Sida
  • Observatoire Marocain des Prisons
  • Centre Marocain de la Démocratie et de la Sécurité
  • Forum des Alternatives Maroc – FMAS
  • Collectif Démocratie et Modernité
  • Observatoire Marocain des Libertés Publiques
  • Association Adala
  • Fédération Nationale des Associations Amazighes
  • Forum Marocain pour la Vérité et la justice
  • Association Bayt Al Hikma
  • Collectif Aswat contre la discrimination basée sur la sexualité et le genre
  • Fondation Driss Benzekri pour les droits humains et la démocratie
  • Damir-Mouvement Citoyen
  • Collectif «AKALIYAT» pour la lutte contre la criminalisation et la discrimination des minorités sexuelles et religieuses
  • Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles
  • Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants - GADEM
  • Amnesty International - Maroc
  • Union des étudiants pour le changement du système éducatif - UECSE

dimanche 3 avril 2016

actions Tunisie

Sur information du secrétariat international d'Amnesty International, sachez que l'action Tunisie se poursuivent, au moins jusqu'en Juin. N'hésitez donc pas à l'entreprendre/partager, etc.

Pour rappel, l'action peut être trouvée ici