dimanche 31 décembre 2017

Action urgente Honduras

HONDURAS : DES DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS DÉNONÇANT LA VIOLENTE RÉPRESSION SONT MENACÉS

Des organisations de défense des droits humains et des médias indépendants du Honduras surveillant et dénonçant la violente répression des manifestations organisées à la suite de l’élection présidentielle ont signalé plusieurs problèmes de sécurité, notamment des menaces contre leurs membres et des persécutions, ainsi que des descentes illégales et des dégradations de leurs locaux.

Des manifestants qui sont descendus dans la rue à travers le pays en raison du manque de transparence du processus de dépouillement et de décompte des voix pour l’élection présidentielle du 26 novembre ont été violemment réprimés par les forces de sécurité honduriennes. Des défenseurs et des organisations de défense des droits humains surveillent, recensent et dénoncent les atteintes aux droits humains commises dans le cadre de cette répression et du couvre-feu imposé le 1er décembre.

Le Vaste mouvement pour la dignité et la justice (MADJ) a indiqué que les forces de sécurité ont effectué une descente au domicile de Silvia Maribel Flores Chacón et Oscar Alexi Guillén Paz, tous deux membres du MADJ, le 6 décembre, et aux locaux du MADJ dans le département d’Atlántida le 8 décembre, et ont demandé de voir le coordinateur général de l’organisation Martín Fernández Guzman. D’après des habitants, les forces de sécurité avaient déjà demandé où il était les jours précédents et des menaces contre lui et Selvin Eduardo Merlo Linares, un autre membre du MADJ, avaient été publiées sur les réseaux sociaux et formulées pendant les manifestations. Le MADJ avait déjà signalé que son siège à San Pedro Sula avait été encerclé par les forces de sécurité après une conférence de presse de l’organisation tenue pour dénoncer la répression des manifestations le 4 décembre. Le 6 décembre, le MADJ a fermé sa station de radio à San Juan Pueblo, Radio Dignidad, par mesure de précaution, quand la police militaire l’a encerclée et que deux hélicoptères ont été repérés la survolant. 

L’organisation LGBT Arcoiris a dénoncé plusieurs tentatives d’effraction dans ses locaux de Tegucigalpa entre le 28 novembre et le 4 décembre par des inconnus qui ont laissé une menace de mort visant Donny Reyes, le directeur de l’organisation.

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samedi 30 décembre 2017

Action urgente Russie

FÉDÉRATION DE RUSSIE : LES AUTORITÉS EMPÊCHENT LA LIBÉRATION D’UN MILITANT

Les autorités russes continuent d’empêcher la libération d’Ali Ferouz, militant et journaliste.

Le 21 novembre, le tribunal de l’arrondissement de Basmanni, à Moscou, a imposé une amende de 5 000 roubles à Ali Ferouz pour travail illégal et a maintenu la décision d’expulser le militant vers l’Ouzbékistan, où il risquerait d’être victime de violations des droits humains.

Selon le droit international ainsi que les termes d’un accord négocié avec les autorités, Khoudoberdi
Nourmatov, militant ouzbek et correspondant pour le journal Novaïa Gazeta (mieux connu sous le nom d’Ali Ferouz), devrait être immédiatement libéré et pouvoir quitter la Russie pour un pays tiers. Les autorités continuent cependant d’empêcher sa libération. Selon le journal russe Novaya Gazeta, Ali Ferouz a failli être libéré en novembre, à condition qu’un vol soit réservé pour le militant afin qu’il quitte la Russie, à la suite d’un accord négocié par ses avocats avec les autorités. Cependant, le 16 novembre, des agents du Département des migrations ont effectué une fouille imprévue dans le bureau de Moscou de Novaya Gazeta. Le 21 novembre, Ali Ferouz a comparu devant le tribunal de l’arrondissement de Basmanni, à Moscou, et a reçu une amende de 5 000 roubles car il aurait travaillé illégalement pour Novaya Gazeta. Le juge a également maintenu la décision d’expulser Ali Ferouz vers l’Ouzbékistan, dans l’attente de la décision de la Cour européenne des droits de l’homme.

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dimanche 17 décembre 2017

Réaction Egalité devant le mariage

AMNESTY INTERNATIONAL
RÉACTION
AILRC-FR
7 décembre 2017
Égalité devant le mariage. Un excellent résultat, mais un processus affligeant


Réagissant à la promulgation par le parlement australien du projet de loi de 2017 relatif à la modification de la Loi sur le mariage (définition et libertés religieuses), Lizzi Price, responsable du réseau LGBTQI de Nouvelle-Galles du Sud à Amnesty International Australie, a déclaré :

« L’égalité devant le mariage est un droit humain, et les droits humains ne devraient jamais dépendre d’un vote populaire. Nous nous réjouissons de ce moment formidable, mais nous continuerons de soutenir les personnes LGBTQI d’Australie et leur famille qui ont dû traverser cette expérience éprouvante pendant toute la période de la consultation par correspondance. Le gouvernement doit s’engager à ne plus jamais avoir recours à une telle procédure. »

« C’est un moment historique attendu depuis longtemps en Australie. C’est le résultat du travail, de la détermination et du courage de nombreuses personnes. Les groupes, militants, sympathisants et personnes LGBTQI en Australie se sont mobilisés, ont fait entendre leur voix et ont créé un mouvement en faveur de l’égalité qui ne peut être arrêté. Rien que pour cela, nous avons beaucoup à célébrer. »

Pour obtenir plus d’informations ou organiser une interview, veuillez prendre contact avec : Michelle Dunne Breen au 0422 869 439.

dimanche 10 décembre 2017

Participation à la manifestation anti homophobie/transphobie à Angers (2 Décembre)

Amnesty était présente à la manifestation anti homophobie et transphobie qui s'est tenue à Angers, le 2 Décembre.

Vous trouverez ici quelques photos de la manifestation

Egalement, le texte lu à cette occasion par Bernard Moreau (au nom du Quazar, le centre LGBTI d'Angers), peut être trouver en cliquant ici

jeudi 7 décembre 2017

Action Urgente Egypte

ÉGYPTE : NOUVELLES CONDAMNATIONS POUR « INCITATION À LA DÉBAUCHE »

Seize personnes ont été condamnées à trois ans d’emprisonnement et trois ans de mise à l’épreuve pour « débauche », ce qui porte à 49 le nombre total de personnes condamnées pour leur orientation sexuelle supposée depuis le 22 septembre.

Le 26 novembre, le tribunal correctionnel d’al Azbakeya, au Caire (la capitale égyptienne), a reconnu 14 personnes coupables d’« incitation à la débauche ». Le 3 décembre, ce même tribunal a condamné un autre homme dans le cadre de la même affaire. Le 27 novembre, un autre tribunal du Caire a reconnu deux autres personnes coupables du même chef d’inculpation. Dans l’attente de leur procès en appel, ces deux tribunaux ont ordonné leur libération sous caution de 5 000 livres égyptiennes par personne, qu’elles n’ont pas toutes pu payer. Toutes ces personnes ont été condamnées à trois ans d’emprisonnement et trois ans de mise à l’épreuve, ce qui porte à 49 le nombre de personnes condamnées en raison de leur orientation sexuelle supposée depuis le 22 septembre, début de la répression contre la communauté LGBTI (lesbiennes, gays, personnes bisexuelles et transgenres) par les autorités égyptiennes. Cinquante-trois autres personnes sont toujours en détention.

Jusqu’à présent, les autorités égyptiennes utilisaient la loi n°  10 de 1961 contre la prostitution pour inculper les personnes soupçonnées d’avoir des relations sexuelles avec des personnes de même sexe de « débauche », une infraction punie par des peines pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement. Cette loi utilise des termes vagues tels que « débauche », qui n’est pas défini par le droit égyptien et qui permet au juge présidant le tribunal de faire une interprétation personnelle.

Les autorités ont effectué au moins cinq examens anaux sans le consentement des personnes condamnées, ce qui est contraire à l’interdiction absolue par le droit international de la torture et de toute autre forme de traitement cruel, inhumain ou dégradant.

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lundi 4 décembre 2017

Blog Amnesty Hong Kong

AMNESTY INTERNATIONAL
BLOG
24 novembre 2017
AILRC-FR


Bodybuilding et bikinis. L’athlète de Hong Kong qui se bat pour l’égalité pour les personnes transgenres

Siu-fung Law, bodybuilder non-binaire, fait partie de l’équipe de Hong Kong qui s’est qualifiée pour les Gay Games de 2022.


Hong Kong sera la première ville d’Asie à accueillir le plus grand événement sportif et culturel au monde dont les athlètes et artistes possèdent des orientations sexuelles, identités de genre et expressions de genre différentes. On espère que cela jouera un rôle de catalyseur pour les droits des LGBTI en Asie.

Siu-fung est né femme mais est un homme socialement. Il n’a pas subi de chirurgie de réassignation sexuelle et participe aux compétitions de bodybuilding dans la catégorie femmes.

Il nous raconte son expérience en tant qu’athlète transgenre, la bataille pour l’égalité pour les personnes transgenres à Hong Kong et ses espoirs pour les Gay Games :

Le bodybuilding est un sport paradoxal lorsqu’on parle de genre, et surtout pour les femmes bodybuilders. Il crée les femmes les plus musclées mais réglemente dans le même temps ce qu’est la féminité. Lorsque nous sommes sur scène, nous ne sommes pas uniquement jugées sur nos muscles – nous devons nous coiffer, nous maquiller et porter un style particulier de bikini.

Avant, je réprimais ma féminité, mais grâce au bodybuilding, j’ai appris à aimer mon identité féminine tout autant que ma masculinité. Je pense que nous possédons tous ces deux facettes, mais que la société attend de nous que nous en réprimions une la plupart du temps.

Je ne me considère ni comme un homme ni comme une femme. Je ne veux pas être enfermé par une binarité des genres que la société nous impose. Le bodybuilding me permet d’explorer et de dépasser ces limites.
Avant ma première compétition, il était extrêmement difficile pour moi de porter un bikini et de me produire sur scène avec assurance, puisque je voulais être vu comme un homme. J’ai appris à oublier les étiquettes binaires que nous collons aux vêtements et à traiter le bikini comme un costume. Maintenant, je suis enthousiaste à l’idée de porter de beaux bikinis sur scène, même si je ne les porterais pas à la plage.

En lutte avec mon identité de genre et ma sexualité

Pendant longtemps, j’ai été en lutte avec mon genre et ma sexualité. J’ai fait plusieurs tentatives de suicide parce que j’avais l’impression que personne d’autre dans le monde n’était comme moi. Les personnes transgenres n’étaient presque pas représentées dans les médias, et les rares fois où elles l’étaient, c’était en majorité de manière négative.

Il y a tellement de personnes qui ont toujours peur de faire leur coming out. Lorsqu’elles le font, à cause des valeurs traditionnelles chinoises, la réponse est souvent « O.K., tu sais qui tu es, mais ne le dis pas aux autres »
Beaucoup de familles sont conservatrices et n’accepteront pas que leur fils ou leur fille soit transgenre. Avant qu’une personne transgenre fasse son coming out, elle a souvent lutté pendant longtemps. Elle doit d’abord s’assurer qu’elle est financièrement indépendante au cas où elle serait chassée de la maison lorsqu’elle en parle à sa famille.

Mon coming out auprès de ma famille

Je n’ai jamais vraiment fait de « coming out » auprès de ma famille. Je leur ai petit à petit dévoilé un peu plus de choses sur moi-même. Mes parents sont plutôt conservateurs, mais ils me soutiennent. Je serai toujours leur fille et ils acceptent que je sois différent. C’est une acceptation progressive.

Mon père m’a dit que j’avais choisi une voie difficile et qu’il s’inquiétait de savoir si j’aurai suffisamment d’amis. Tous les parents ont ces inquiétudes pour leurs enfants. Il y a quelques années, il m’a demandé quelles toilettes j’utilisais quand il s’est rendu compte des problèmes que cela pouvait me causer. Maintenant, nous utilisons les mêmes toilettes. Il a également commencé à partager ses vêtements avec moi, et il accepte qu’il soit normal que socialement, je m’habille comme un homme. Ma famille essaye de m’accepter pour ce que je suis.

Quand j’ai commencé le bodybuilding, ma mère a vraiment détesté ça. Elle disait que les muscles, c’était pour les hommes, pas les femmes. Elle disait à ses proches que je participais à une compétition et que j’aurais l’air « normal » une fois que la compétition serait finie. Cela a changé l’année dernière quand j’ai participé à ma première compétition à Hong Kong et qu’elle a voulu venir voir. J’ai fini quatrième et après, elle est venue me voir dans les coulisses et m’a dit que j’aurais dû gagner parce que c’est moi qui avais le plus de muscles.

Les obstacles auxquels les personnes transgenres sont confrontées à Hong Kong

Les personnes LGBT sont confrontées à des obstacles différents, mais sont souvent regroupées toutes ensembles. Pour la communauté transgenre, le plus grand obstacle est d’être accepté par la société dominante.
Dans le milieu du travail, si vous avez un emploi et que vous voulez changer de genre, beaucoup d’entreprises ne sont pas prêtes à l’accepter ou ne le veulent pas. Il arrive souvent qu’une personne transgenre doive quitter sont travail pour se faire opérer, puis trouver un nouvel emploi. Cela va de mieux en mieux, mais la stigmatisation et les fausses idées existent toujours dans le milieu du travail. Si une femme transgenre originairement de sexe masculin utilise les toilettes pour femmes, cela génère souvent de nombreuses plaintes de la part de ses collègues.

Ceci souligne le fait que Hong Kong a besoin de lois contre la discrimination envers les personnes LGBT. Cela ne devrait pas être le seul objectif, mais c’est une première étape cruciale. La discrimination ne disparaîtra pas, mais au moins, nous aurons une base pour nous protéger, et cela enverra un message fort à la communauté élargie.
Les gens demandent si la communauté LGBT veut des privilèges spéciaux, mais tout ce que nous demandons, c’est l’égalité. L’amour est l’amour, quel que soit votre genre ou votre sexualité. Nous devons célébrer la diversité et la différence.

J’ai bon espoir que les jeunes soient plus ouverts à la diversité et acceptent plus facilement la différence. Les nouveaux médias les aident à être mieux informés sur les personnes transgenres. Dans 10 ans, ce sont ces personnes qui seront au gouvernement, les perspectives à long terme sont donc positives.

Soutien aux Gay Games

Même s’ils ont lieu dans cinq ans, j’ai déjà hâte de participer aux jeux dans ma ville. Cela sera un événement majeur pour le mouvement LGBT à Hong Kong et en Asie. J’espère que cela encouragera à la fois les personnes LGBT et la communauté élargie à faire du sport, mais aussi que cela permettra au sport d’être une plate-forme pour promouvoir les droits humains et l’égalité.

En ce qui concerne le bodybuilding, nous espérons avoir une catégorie en plus des catégories hommes et femmes, que ce soit une catégorie transgenre ou une catégorie où il n’y a pas besoin de se coller une étiquette. Cela enverra un message positif à la communauté transgenre en Asie.

Nous espérons que le gouvernement de Hong Kong soutiendra les jeux et notamment l’utilisation des enceintes sportives publiques. Jusqu’à présent, le gouvernement est resté plutôt prudent et ambigu, et affirme qu’il soutient l’égalité mais qu’il ne veut pas qu’on pense qu’il privilégie certains groupes.

Les personnes transgenres doivent bénéficier de plus de visibilité et de représentation auprès de la société dominante, notamment afin de soutenir les personnes qui pourraient être en difficulté. J’espère que les personnes qui sont en lutte avec leur genre et leur sexualité verront qu’elles ne sont pas seules et qu’elles ne le seront jamais.

Réaction Egypte

AMNESTY INTERNATIONAL
RÉACTION
AILRC-FR
28 novembre 2017


Égypte. Seize hommes incarcérés à la suite d’une vague de répression homophobe sans précédent

Réagissant aux informations selon lesquelles un tribunal du Caire a déclaré 16 hommes coupables de « débauche » et les a condamnés à une peine de trois ans d’emprisonnement suivis de trois ans de mise à l’épreuve, la directrice des campagnes sur l’Afrique du Nord à Amnesty International, Najia Bounaim, a déclaré :
« Ces peines portent atteinte à l’intimité de l'être humain et sont un nouvel exemple des persécutions que subissent actuellement les personnes LGBTI et, plus généralement, des violentes attaques contre les droits humains auxquelles se livrent les autorités égyptiennes. Ces poursuites bafouent le droit de ces hommes de bénéficier de l’égalité de traitement, indépendamment de leur orientation sexuelle supposée.
« Ces deux derniers mois, plus de 70 personnes LGBTI ont été arrêtées à l’occasion d’une vague de répression sans précédent, et plus de 40 d’entre elles ont été condamnées à des peines d’emprisonnement d’une durée allant jusqu’à six ans. Les autorités égyptiennes doivent annuler immédiatement les peines prononcées contre ces 16 hommes et les libérer sans condition.
« Au moins cinq des hommes condamnés ont été soumis contre leur gré à des examens anaux après leur arrestation en septembre. Les examens anaux forcés sont contraires au droit international, qui interdit la torture et les autres mauvais traitements. Nous condamnons ces agissements avec la plus grande fermeté. »
D’après l'Initiative égyptienne pour les droits personnels, au moins 76 personnes ont été arrêtées dans toute l’Égypte en raison de leur orientation sexuelle supposée après que le drapeau arc-en-ciel a été déployé lors d'un concert de Mashrou Laila, au Caire, le 22 septembre. Nombre des personnes arrêtées par les forces de sécurité ont été piégées au travers d’applications de rencontres en ligne. Plus de 60 députés égyptiens ont proposé une loi profondément discriminatoire qui, pour la première fois dans le pays, érigerait explicitement en infraction les rapports sexuels entre personnes de même sexe.

Communiqué de presse Mexique/Amérique Centrale

AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
EMBARGO : lundi 27 novembre 2017, 00 h 01 Mexique (06 h 00 TU)
AILRC-FR
Mexique/Amérique centrale. Les autorités tournent le dos aux réfugiés LGBTI

La vie et la sécurité des lesbiennes, gays et personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI) du Salvador, du Guatemala et du Honduras, pays marqués par la violence, sont de plus en plus menacées car les autorités de ces pays ne protègent pas ces personnes, ce qui ne leur laisse pas d’autre choix que de fuir leur pays et de se retrouver exposées à d’autres dangers au Mexique, a déclaré Amnesty International aujourd’hui dans un nouveau rapport.

No Safe Place décrit les voyages périlleux de gays et de femmes transgenres réfugiés fuyant les discriminations et les violences liées au genre en très forte augmentation au Salvador, au Guatemala et au Honduras, qui sont le fait de bandes criminelles et de membres des forces de sécurité. Il accuse également les autorités mexicaines de ne pas protéger ces personnes contre les violations et les atteintes à leurs droits lorsqu’elles traversent le pays, et met l’accent sur des expériences insoutenables vécues lors des détentions prolongées et systématiques des migrants aux États-Unis.

« Les gens sont confrontés à une discrimination féroce en Amérique centrale en raison de leur identité de genre et n’ont absolument nulle part où aller pour être en sécurité », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.

« Terrorisés chez eux et victimes d’atteintes aux droits humains quand ils tentent de trouver refuge à l’étranger, ils font à présent partie des réfugiés les plus vulnérables des Amériques. Le fait que le Mexique et les États-Unis restent passifs alors qu’ils sont victimes de violences extrêmes est tout simplement criminel. »

Le Salvador, le Guatemala et le Honduras ont des taux d’homicides parmi les plus élevés au monde
– 81,2 pour 100 000 habitants au Salvador, 58,9 au Honduras et 27,3 au Guatemala, selon les chiffres officiels.

La plupart des réfugiés et des demandeurs d’asile qui se sont entretenus avec Amnesty International ont témoigné qu’en raison de la discrimination constante et des nombreuses violences auxquelles ils avaient été confrontés dans leur pays (notamment des agressions physiques et des manœuvres d'extorsion financière aux mains de bandes criminelles, ainsi que des homicides), la fuite avait été pour eux la seule solution.

L’impunité et la corruption dans ces pays étant très répandues, la probabilité que les autorités sanctionnent les auteurs d’infractions contre des personnes LGBTI est faible, notamment quand les forces de sécurité sont responsables de ces attaques.

Selon l’ONG hondurienne Cattrachas, 264 personnes LGBTI ont été tuées dans le pays entre 2009 et 2017. Dans la plupart des cas, les responsables n’ont jamais été traduits en justice.

Carlos, originaire du Honduras, a dû fuir au Mexique après avoir été violemment agressé et menacé de mort par une bande criminelle parce qu’il était gay.

Il a dit à Amnesty International : « Je n’ai jamais essayé de signaler [ces attaques] à cause de ce qui est arrivé à certains de mes amis. Un de mes amis a signalé une agression, et immédiatement après, ceux qui l’avaient commise sont venues le chercher chez lui. C’est pour ça qu’il a fui au Mexique. Un autre de mes amis a été tué juste après avoir signalé ce qui lui était arrivé. »

Un voyage terrifiant
Amnesty International a constaté, sur la base des cas sur lesquels elle a recueilli des informations, que la brutalité à laquelle les gays et les femmes transgenres sont confrontés en Amérique centrale ne s’arrête pas une fois qu’ils ont quitté leur pays.

La plupart des personnes interrogées pour le rapport ont dit avoir été à nouveau soumises à des discriminations et à des violences, notamment par des fonctionnaires, au Mexique, où un grand nombre de violences contre les personnes LGBTI en général sont signalées. Beaucoup d’entre elles ont également déclaré qu’elles ne se sentaient pas en sécurité au Mexique, car nombre des bandes criminelles qui les menaçaient dans leur pays opèrent aussi de l’autre côté de la frontière sud du Mexique.

Selon une étude du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, deux tiers des réfugiés LGBTI d’Amérique centrale interrogés en 2016 et 2017 avaient subi des violences sexuelles et liées au genre au Mexique.

Plusieurs gays et femmes transgenres ont également signalé à Amnesty International qu’ils n’avaient pas été dûment informés de leur droit de demander l’asile au Mexique, malgré les dangers extrêmes auxquels ils seraient confrontés s’ils étaient renvoyés chez eux. Ils se sont aussi plaints que les autorités mexicaines ne les tenaient pas informés d’éventuels progrès dans les enquêtes ouvertes après qu’ils ont signalé avoir été victimes d’atteintes aux droits humains dans le pays.  

Carlos a dit à Amnesty International que quand il était au Mexique, des représentants des services d’immigration avaient tenté de le dissuader de déposer une demande d’asile. Il n’en a finalement pas tenu compte et a demandé l’asile. Il attend toujours une réponse.

Un certain nombre de femmes transgenres qui ont réussi à survivre au voyage dangereux à travers le Mexique et qui ont franchi la frontière pour rejoindre les États-Unis se sont plaintes du traitement qui leur avait été réservé en détention. D’autres ont été expulsées des États-Unis et du Mexique et renvoyées dans leur pays, vers le cauchemar auquel elles avaient désespérément tenté d’échapper.

Cristel, une femme transgenre de 25 ans, originaire du Salvador, a dit à Amnesty International qu’elle avait été placée en détention à l’isolement dans un centre des services américains de l’immigration juste après avoir traversé la frontière entre le Mexique et les États-Unis, en avril 2017.

Une semaine plus tard, elle a été transférée dans une cellule exigüe qu’elle a dû partager avec huit hommes. Cristel n’a finalement pas obtenu l’asile et a été renvoyée au Salvador, où des bandes criminelles continuent à la menacer.

« Je ne veux pas être clandestine. Je veux juste vivre et être en sécurité, » a-t-elle dit à Amnesty International.

« Moins les autorités du Salvador, du Honduras, du Guatemala, du Mexique et des États-Unis prendront de mesures pour protéger les personnes les plus vulnérables des Amériques, plus elles auront de sang sur les mains », a déclaré Erika Guevara-Rosas.

« Ces gouvernements doivent adopter de toute urgence des mesures décisives pour lutter contre la multiplication des violences contre les personnes LGBTI dans cette région et améliorer leurs politiques et leurs pratiques afin que toutes les personnes qui ont besoin d’une protection internationale puissent y avoir accès. »

Pour plus d’informations :
No Safe Place: Salvadorans, Guatemalans and Hondurans seeking asylum in Mexico based on their sexual orientation and/or gender identity (Rapport (en anglais), 27 novembre 2017)

lundi 13 novembre 2017

Tout nouveau, tout beau tout chaud...

Vous pourrez trouver ici le bulletin de la commission!

samedi 11 novembre 2017

Droits des personnes intersexuées

AMNESTY INTERNATIONAL
Billet de blog
8 novembre 2017
AILRC-FR
Sept avancées pour les droits des personnes intersexuées en 2017

Par Laura Carter
Le 8 novembre 2017 marque la journée de solidarité avec les personnes intersexuées. Créée par des militant-e-s en faveur des droits des personnes intersexuées, cette journée est une occasion importante de faire exactement ce que son nom indique : sensibiliser le public à ce qu’être intersexué-e signifie, faire preuve de solidarité et reconnaitre que les droits des personnes intersexuées sont des droits humains.
Le terme « intersexué-e » qualifie des personnes nées avec des variations de leurs caractéristiques sexuelles ou reproductives. Le sexe biologique ne peut pas être divisé strictement en deux catégories binaires correspondant aux hommes et aux femmes. On estime que chaque année, 1,7 % des enfants dans le monde naissent en présentant des variations de leurs caractéristiques sexuelles. Cela correspond plus ou moins au nombre de personnes qui naissent avec les cheveux roux.
Malheureusement, nombre de ces enfants subissent des interventions chirurgicales traumatisantes destinées à les « normaliser ». Ces interventions sont pourtant invasives et irréversibles, ne présentent bien souvent pas de caractère d’urgence et elles sont réalisées alors que les enfants sont trop jeunes pour participer à la prise de décision. Ce « traitement » que subissent les enfants intersexués est une atteinte inacceptable à leurs droits humains et doit cesser.

Mais l’année 2017 nous a montré que nous avons de bonnes raisons de garder espoir que les choses changent, grâce au travail sans relâche des chargé-e-s de campagne et des militant-e-s en faveur des droits des personnes intersexuées dans le monde. À l’occasion de la journée de solidarité avec les personnes intersexuées, nous avons rassemblé sept avancées pour les droits des personnes intersexuées dont vous n’aviez peut-être pas entendu parler.

1. La mannequin Hanne Gaby Odiele a révélé qu’elle était intersexuée
En janvier, Hanne Gaby Odiele, qui a posé pour des marques telles que Chanel, Dior ou encore Alexander Wang, a révélé qu’elle était intersexuée et a annoncé qu’elle allait commencer à militer en faveur des droits des personnes intersexuées avec l’organisation américaine InterACT Advocates for Intersex Youth. Son annonce publique a fait la une des journaux et a permis de mettre en lumière le mouvement grandissant en faveur des droits des personnes intersexuées.  

2. Le mouvement des personnes intersexuées a continué de s’étendre au-delà des frontières nationales
En un mois seulement, deux événements importants ont eu lieu : le premier événement de la communauté européenne des personnes intersexuées (European Intersex Community) organisé en Autriche et le quatrième Forum International Intersexe aux Pays-Bas, le plus grand rassemblement de militant-e-s du monde entier en faveur des droits des personnes intersexuées jamais organisé. Ces deux événements, organisés en mars et en avril, ont servi de plateforme pour permettre aux personnes intersexuées de se réunir pour partager leurs expériences et élaborer des stratégies pour défendre les droits des personnes intersexuées en Europe et au-delà.

3. Amnesty International et Human Rights Watch ont publié des rapports importants sur les questions liées aux droits des personnes intersexuées
En mai, nous avons lancé le rapport « D’abord, ne pas nuire » : il faut garantir les droits des enfants nés intersexués présentant les violations des droits humains dont sont victimes les enfants et les adultes intersexués au Danemark et en Allemagne. Nous demandons à ces deux pays d’élaborer et de mettre en œuvre des lignes directrices pour les professionnels de la santé, afin de veiller à ce que les enfants naissant avec des variations de leurs caractéristiques sexuelles ne soient pas soumis à des opérations chirurgicales qui ont des conséquences néfastes, ne présentent pas de caractère d’urgence et sont invasives et irréversibles. Human Rights Watch a également publié une étude importante démontrant que des médecins continuent de soumettre des enfants intersexués à des interventions chirurgicales injustifiées et traumatisantes aux États-Unis, en dépit des éléments scientifiques de plus en plus nombreux contre-indiquant ce traitement.

4. Des militant-e-s en faveur des droits des personnes intersexuées ont lutté pour obtenir de meilleurs soins de santé dans le monde
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) revoit actuellement sa Classification internationale des maladies, qui est un outil essentiel pour les médecins et les responsables politiques dans le monde. Les personnes intersexuées – qui, après tout, sont les plus affectées par les questions de santé liées à l’intersexualité – font pression pour veiller à ce que la nouvelle classification de l’OMS ne porte pas atteinte aux droits humains en ce qui concerne le traitement des personnes intersexuées.
Les militant-e-s se battent notamment pour que les variations des caractéristiques sexuelles des personnes intersexuées, actuellement qualifiées de « désordres du développement sexuel » dans la Classification internationale des maladies, soient renommées « variations congénitales des caractéristiques sexuelles ». Cette modification est essentielle pour faire en sorte que la communauté médicale reconnaisse que les personnes intersexuées ne souffrent pas d’un trouble et ne doivent pas être forcées à subir des interventions chirurgicales, avoir honte ou se sentir stigmatisées. Pour en savoir plus, consultez leur analyse complète ici.

5. La Californie a adopté la Loi relative à la reconnaissance du genre, qui reconnait le genre « non-binaire ».
Le 15 octobre, le gouverneur de Californie a ratifié une nouvelle loi qui représente une avancée majeure pour les droits des personnes intersexuées : la Loi relative à la reconnaissance du genre. Lorsque cette loi entrera en vigueur en 2018, il sera possible de sélectionner le genre « non-binaire » sur les permis de conduire, les certificats de naissance et les cartes d’identité. En plus d’ajouter un troisième genre, cette loi supprime l’obligation de se soumettre à des traitements médicaux et à un diagnostic psychiatrique pour les personnes souhaitant modifier le genre apparaissant sur leurs documents d’identité. Surtout, la Loi relative à la reconnaissance du genre reconnait que certains enfants intersexués ont été soumis à des interventions chirurgicales non nécessaires bafouant leurs droits humains.

6. Des militant-e-s intersexué-e-s reçoivent enfin une reconnaissance bien méritée
Lucie Veith, l’ancienne directrice de l’organisation Intersexuelle Menschen, une ONG allemande qui apporte un soutien aux personnes intersexuées et lutte pour les droits de ces personnes, a remporté le Prix de la non-discrimination cette année en Allemagne. Ce prix, remis par la ministre des Affaires familiales allemand, récompense le travail des personnes ou des organisations ayant apporté une contribution extraordinaire au travail de lutte contre la discrimination. Lucie Veith est la première personne ouvertement intersexuée à avoir remporté une récompense nationale en Allemagne.

7. L’une des instances les plus importantes d’Europe a adopté sa première résolution sur les droits des personnes intersexuées
En octobre, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe – qui a contribué à définir de nombreuses lois nationales progressistes en Europe, notamment l’abolition de la peine de mort – a rédigé une liste de mesures concrètes que les États devraient prendre pour respecter les droits des enfants intersexués. Ces mesures recommandent notamment aux États d’assurer une approche médicale centrée sur le patient et ses droits, et de garantir que tout traitement médical soit reporté jusqu’à ce que l’enfant soit en mesure de décider s’il souhaite subir ce traitement, sauf en cas de menace pour la vie de l’enfant.

Laura Carter est chercheuse sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre à Amnesty International. Pour plus d’informations consultez le site Internet intersexday.org, ou suivez #IntersexDayofSolidarity.
Cet article a initialement été publié par Refinery29 : http://www.refinery29.com/2017/11/179856/intersex-people-human-rights

Action Egypte

ÉGYPTE : IL FAUT METTRE FIN A LA RÉPRESSION CONTRE LES PERSONNES LGBTI

Le nombre de personnes arrêtées par les autorités égyptiennes pour leur orientation sexuelle supposée s’élève désormais à 76, dont au moins 32 ont été condamnées à des peines de prison. En parallèle, le Parlement égyptien discute d’un nouveau projet de loi qui, s’il était adopté, érigerait en infraction les relations entre personnes de même sexe.

D’après l'Initiative égyptienne pour les droits personnels, le nombre de personnes arrêtées en raison de leur orientation sexuelle supposée est passé de 57 à 76, après que le drapeau arc-en-ciel a été déployé lors d'un concert de Mashrou Leila au Caire, la capitale de l’Égypte, le 22 septembre. A l’heure actuelle, 69 personnes sont maintenues en détention et 32 d’entre elles ont reçu des peines allant de six mois à quatre ans d’emprisonnement, tandis que les autres sont en attente de leur condamnation.

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vendredi 3 novembre 2017

Communiqué de presse Russie

Russie. Une loi homophobe utilisée pour persécuter une militante qui a partagé des articles LGBTI sur Facebook

Les autorités russes doivent abolir leur absurde « loi sur la propagande homosexuelle » et mettre fin à la persécution des défenseurs des droits humains, a déclaré Amnesty International après la condamnation d'une militante à une lourde amende pour avoir posté sur des réseaux sociaux des liens vers des articles sur les LGBTI.

Evdokia Romanova a été déclarée coupable de l'infraction administrative de « promotion des relations sexuelles non traditionnelles auprès des mineurs utilisant Internet » et condamnée à une amende de 50 000 roubles (740 euros environ) par un tribunal siégeant à Samara. Les accusations portées contre elle concernaient des liens qu'elle a partagés sur Facebook en 2015 et 2016, notamment un article du Guardian sur le référendum irlandais sur le mariage entre personnes de même sexe et un article de Buzzfeed sur une exposition LGBTI à Saint-Pétersbourg. 

« Les accusations absurdes portées contre Evdokia Romanova sont une triste illustration de la situation dramatique à laquelle sont actuellement confrontés les militants qui travaillent sur les questions LGBTI en Russie. Même une liberté aussi simple que celle de partager un article en ligne avec des amis est désormais limitée par une législation manifestement discriminatoire et homophobe », a déclaré Denis Krivosheev, directeur adjoint pour l'Europe et l'Asie centrale à Amnesty International.

« La loi sur la propagande homosexuelle n'est pas seulement exploitée pour prendre pour cible des personnes comme Evdokia Romanova. Elle est également utilisée comme outil pour répandre la peur et le sentiment d’insécurité parmi les militants LGBTI du pays. Nous appelons à nouveau les autorités russes à abroger cette loi et à respecter le droit de chacun et chacune à la liberté d'expression. »

Evdokia Romanova est membre de l’antenne locale du mouvement LGBTI Avers et un membre actif de la Youth Coalition for Sexual and Reproductive Rights (YCSRR). Le 26 juillet, elle a été convoquée au poste de police local sous le prétexte qu’elle devait témoigner dans une affaire dont elle n'avait jamais entendu parler. À sa grande surprise, la police l’a informée qu'elle faisait l'objet de poursuites judiciaires pour « propagande homosexuelle », mais a refusé de lui en dire davantage sur la procédure à son encontre.

Pendant des semaines, Evdokia Romanova et son avocat se sont vu refuser des précisions sur les motifs exacts des poursuites engagées contre elle. Ils ont finalement eu accès à son dossier le 5 septembre, quelques jours seulement avant le procès. 

Dans le cadre de la procédure judiciaire contre Evdokia Romanova, le Centre de police pour la prévention de l'extrémisme a ordonné l’« expertise » d'un lien vers le site web de la YCSRR qu’elle avait relayé, qui appelait les jeunes militants à faire campagne pour les droits des LGBTI. Les « experts » ont conclu que ce lien renvoyait vers de la « propagande pour les relations sexuelles non traditionnelles », visant à « former une orientation sexuelle non traditionnelle » et à « donner une image attractive de l'orientation sexuelle non traditionnelle ».

Evdokia Romanova a déclaré à Amnesty International :
« Je ne me sens plus en sécurité dans ce pays. Je reçois des menaces de personnes que je ne connais pas. Cette loi a entraîné une augmentation des crimes de haine envers les personnes LGBT dans tout le pays. Elle empêche les organisations LGBT d’apporter un soutien juridique et psychologique aux jeunes LGBT, qui restent marginalisés et privés de protection ».

Complément d’information

La loi prohibant la « promotion des relations sexuelles non traditionnelles auprès des mineurs » – également connue sous le nom de « loi sur la propagande homosexuelle » – a été adoptée en Russie en juin 2013. Elle a introduit dans le Code des infractions administratives l'article 6.21, qui prévoit de lourdes amendes pour les personnes qui, du point de vue des autorités, promeuvent les « relations sexuelles non traditionnelles ».

Amnesty International estime que cette loi est contraire au droit à la liberté d'expression et milite pour son abolition. En juin 2017, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a statué que cette loi était discriminatoire.

Action Bangladesh (en Anglais)

Xulhaz Mannan was a founder of Bangladesh’s only magazine dedicated to lesbian, gay, bisexual, transgender, intersex and queer (LGBTIQ) issues. In a country where same-sex relations are illegal, Xulhaz pushed the boundaries of Bangladesh’s society through his work.

Unfortunately Xulhaz’s work led to his death. Xulhaz Mannan and a colleague were in his apartment when men posing as couriers burst in wielding machetes. Both men were hacked to death in front of Xulhaz’s 75-year-old mother. Take action now and demand justice for Xulhaz.

Xulhaz’s attackers are believed to belong to Ansar al-Islam, the same extremist group responsible for a series of similar assaults on bloggers promoting atheism, feminism, science and other secular issues. Despite overwhelming evidence, in the past year Xulhaz’s case has not been brought to justice. Demand that there are formal arrests for Xulhaz’s case now by taking action.

For Xulhaz’s family, inaction by the police means no justice for their loved one or progress on the issues he cared about. Xulhaz’s brother said, “The government is least bothered on this issue...one can say that the government now believe that, ‘this’ issue (i.e. the right to practice one’s sexuality) has died with Xulhaz.”

For LGBTIQ activists at risk in Bangladesh it’s crucial that Xulhaz’s case is taken seriously by the police. We need your voice, Dorothee, to demand action for Xulhaz now.

Réaction Tanzanie

Tanzanie. Il faut libérer les militants emprisonnés sans inculpation sur fond de répression des LGBTI

Après que les autorités tanzaniennes ont placé en détention sans inculpation, vendredi 20 octobre, 12 militants en faveur du droit à la santé et des droits humains, qu’elles ont accusés publiquement d’« encourager l’homosexualité », Audrey Gaughran, directrice du programme Thématiques mondiales à Amnesty International, a déclaré :

« Ces militants et avocats pacifiques vont passer le weekend derrière les barreaux alors qu’ils n’ont rien fait de mal, comme l’atteste le fait que les autorités ne les aient pas inculpés de la moindre infraction. Il faut que toutes ces personnes détenues illégalement soient libérées immédiatement et sans condition.

« Ces incarcérations sans fondement sont le dernier volet en date de la chasse aux sorcières illicite à laquelle les autorités tanzaniennes se livrent contre les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées dans le pays [LGBTI]. »

Déclaration publique Indonésie

Indonésie. L’arrestation de 51 personnes avive l’hostilité du climat dans lequel vivent les personnes LGBTI

L’arrestation de 51 personnes, dont sept étrangers, dans un sauna du centre de Djakarta le 6 octobre 2017 est symptomatique de l’hostilité croissante du climat dans lequel vivent les personnes LGBTI en Indonésie. La plupart des clients du sauna ont été libérés le lendemain, mais la police maintient toujours en détention cinq employés. Les policiers ont accusé six personnes de fournir des services de pornographie et de prostitution.

Lors d’une descente dans un sauna de Djakarta le 6 octobre à 20 h 00, la police a interpellé 51 personnes pour leur participation à une présumée partie fine homosexuelle. Après avoir libéré la plupart d’entre elles, la police a accusé cinq employés du sauna et son propriétaire - qui n’a, lui, pas été arrêté - de pornographie et de prostitution. Ces chefs d’inculpation sont prévus par les articles 4 et 30 de la Loi de 2008 relative à la pornographie et par l’article 296 du Code pénal, relatif à la prostitution.

La Loi relative à la pornographie définit ce terme de manière très large, comme englobant tout matériel qui « enfreint les normes de la moralité de la communauté », et prévoit une peine d’emprisonnement pouvant aller de quatre à quinze ans pour les personnes qui produisent, diffusent, financent ou utilisent ce matériel, ou qui fournissent des services à caractère pornographique. Des lois formulées en termes ambigus sur la pornographie sont souvent exploitées pour s’en prendre délibérément aux personnes LGBTI, les privant du droit fondamental à la vie privée et du droit d’avoir des relations sexuelles consenties.

L’homosexualité n’est pas illégale aux termes du droit national indonésien, sauf dans la province de l’Aceh, qui applique le Code pénal islamique (Qanun Jinayat). En mai 2017, deux hommes de cette région ont reçu 83 coups de bâton après avoir été maintenus en détention pendant deux mois. C’est la première fois que des hommes homosexuels ont reçu ce châtiment en application des dispositions du Qanun Jinayat relatives à la sodomie (liwat) dans la province. En mai, néanmoins, 141 hommes ont été arrêtés à Djakarta après avoir participé à ce que la police a décrit comme une « partie fine homosexuelle ». Au moins trois descentes de police ont visé les personnes LGBTI en Indonésie cette année.

Amnesty International s’inquiète également de la progression de la discrimination dont souffrent les personnes LGBTI sous l’effet d’une série de restrictions et de déclarations acharnées, incendiaires et inexactes dont les représentants de l’État sont responsables depuis deux ans sous le prétexte de « défendre la moralité publique ». En février 2016, la police a dispersé les participants à un atelier organisé à Djakarta par une ONG de premier plan œuvrant à la défense des droits des personnes LGBTI, et a empêché un rassemblement pacifique pro-LGBTI de se tenir à Yogyakarta. Le même mois, la Commission indonésienne de l'audiovisuel a publié une lettre recommandant à toutes les chaînes de télévision et stations de radio d’interdire les programmes faisant la promotion des activités LGBTI, dans le but de « protéger les enfants ». Toujours en février, alors que les discours anti-LGBTI s'intensifiaient, l'école islamique Al Fatah pour les personnes transgenres, à Yogyakarta, a été forcée de fermer après avoir fait l'objet de menaces et de manœuvres d'intimidation de la part du Front islamique djihadiste.

Amnesty International demande instamment aux autorités indonésiennes de mettre un terme aux pratiques discriminatoires à l’encontre des personnes LGBTI. En septembre 2017, à l’occasion de l’Examen périodique universel de l’Indonésie au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, le gouvernement a accepté les recommandations suivantes : « veiller à ce que les dispositions juridiques et constitutionnelles protégeant les droits de l’homme [...] soient pleinement mises en œuvre à l’échelle nationale ; abroger les arrêtés locaux discriminatoires contraires à la Constitution indonésienne ; accorder un rang de priorité élevé aux questions d’égalité et de non-discrimination, y compris en ce qui concerne les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres ». Après une telle avancée, le gouvernement indonésien devrait garantir la protection des personnes LGBTI et mettre en place un environnement favorisant davantage leur intégration.

mercredi 1 novembre 2017

Acxtion urgente Russie (complément)

FÉDÉRATION DE RUSSIE:  UNE MILITANTE A ÉTÉ RECONNUE COUPABLE DE
« PROPAGANDE HOMOSEXUELLE »

Le 18 octobre, une magistrate de Samara (Russie) a reconnu Evdokia Romanova coupable de diffusion de « propagande homosexuelle » parce qu’elle a partagé des liens vers des articles sur les LGBTI sur les réseaux sociaux, et lui a imposé une amende de 50 000 roubles. Evdokia Romanova fera appel de cette décision. La condamnation prononcée contre Evdokia Romanova découle uniquement de l'exercice pacifique de son droit à la liberté d'expression et doit être immédiatement annulée.

Le 18 octobre, une magistrate de Samara a reconnu Evdokia Romanova coupable de diffusion de « promotion des relations sexuelles non-traditionnelles auprès des mineurs utilisant Internet », au titre de l’article 6.21, paragraphe 2, du Code des infractions administratives, et lui a imposé une amende de 50 000 roubles. L’audience a duré environ cinq heures et s’est déroulée à huis clos, ce qui contrevient au droit à un procès équitable, qui comprend le droit à une audience publique.

L’audience a également soulevé un certain nombre de préoccupations quant à son impartialité. Selon Evdokia Romanova, la magistrate a annoncé que sa décision avait été prise avant la fin de la procédure. Lors de l’audience, la police n’a présenté aucun élément prouvant clairement qu’Evdokia Romanova avait commis une « infraction » et a eu des difficulté à définir ce qu’était la « propagande ». Au cours de l’audience, il est également apparu que des policiers du département local de lutte contre l’extrémisme observaient Evdokia Romanova et surveillaient ses réseaux sociaux depuis quatre ans.

Evdokia Romanova et son avocat feront appel de la décision.

Pour en savoir plus et pour agir, cliquez ici

mardi 10 octobre 2017

L'Afrique du Sud doit lutter contre les violences liées au genre et les violences policières

AMNESTY INTERNATIONAL
DÉCLARATION PUBLIQUE
Index AI : AFR 53/7228/2017
AILRC-FR
4 octobre 2017

L'Afrique du Sud doit lutter contre les violences liées au genre et les violences policières

Le Conseil des droits de l’homme adopte les conclusions de l’Examen périodique universel sur l’Afrique du Sud


Amnesty International a régulièrement exprimé des préoccupations quant aux taux élevés de violences liées au genre en Afrique du Sud, y compris d’agressions brutales fondées sur l'orientation sexuelle ou sur l'identité de genre des victimes. L'organisation souligne la nécessité d'établir un plan stratégique national destiné à lutter contre les violences liées au genre, et d’améliorer de toute urgence les taux de condamnation afin que justice soit rendue aux victimes. Elle note avec satisfaction l'engagement qu’a pris l'Afrique du Sud d’améliorer l'accès aux services liés au VIH et aux services de santé maternelle et d’éradiquer le problème des inégalités généralisées, tout en relevant que les femmes et les filles marginalisées rencontrent toujours des difficultés pour accéder à des services d'avortement sécurisé.

Plusieurs États se sont dits inquiets de l'utilisation excessive de la force par la police, et nous accueillons favorablement le fait que l'Afrique du Sud ait accepté certaines des recommandations l’invitant à réduire l'usage excessif de la force, notamment par la formation de la police et le renforcement de ses capacités. Amnesty International est préoccupée par des informations émanant de la Direction indépendante d’enquête sur la police et faisant état de 61 cas de torture, de 25 cas de viol commis par des policiers en service et de 1 857 cas d'agression, sur une période de six mois en 2016. 

Amnesty International salue l’adoption par l'Afrique du Sud de la Loi sur la prévention et la lutte contre la torture des personnes, et le fait qu’elle ait accepté les recommandations l’engageant à ratifier le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. L'organisation prend acte des mesures prises par le gouvernement en vue de la mise en place d’un mécanisme national de prévention. 

Amnesty International déplore cependant que plus de cinq ans après que la police sud-africaine a fait 34 morts et plus de 70 blessés parmi des travailleurs des mines en grève à Marikana, les victimes et leurs familles attendent toujours que justice soit rendue. L'organisation demande instamment au gouvernement de faire le nécessaire pour que les responsables présumés de ces décès et de ces blessures rendent pleinement compte de leurs actes, et d'accélérer l’octroi de réparations aux victimes et à leurs familles.

Complément d’information

Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a adopté les conclusions de l’Examen périodique universel sur l’Afrique du Sud le 22 septembre 2017, lors de sa 36e session. Avant l’approbation du rapport correspondant à cet examen, Amnesty International a fait la déclaration orale ci-dessus. Amnesty International a également publié un document exposant certaines de ses préoccupations en matière de droits humains avant l'examen de l'Afrique du Sud (https://www.amnesty.org/en/documents/afr53/5458/2017/en/).

mercredi 4 octobre 2017

Action urgente Azerbaïdjan

AZERBAIDJAN : À BAKOU, LES PERSONNES LGBTI SONT VICTIMES D’UNE VAGUE DE RAIDS ET D’ARRESTATIONS

Le 22 septembre, la police azerbaïdjanaise a effectué de nombreux raids visant des personnes lesbiennes, gays, bisexuel.le.s, transgenres et intersexuées (LGBTI) à Bakou, arrêtant plus de 100 personnes. Si certaines ont été libérées, au moins 48 ont été placées en détention administrative pour des périodes de 10 à 20 jours, soi-disant pour avoir résisté aux ordres de la police. Les personnes détenues n'ont pas pu consulter l'avocat.e de leur choix et certaines affirment avoir subi des mauvais traitements aux mains de la police.

Plus de 100 personnes LGBTI ont été arrêtées par la police dans des lieux publics et placées en détention le 22 septembre. Si certaines ont été libérées, au moins 48 – dont l'identité est connue d'Amnesty International – ont été condamnées à des peines allant de 10 à 20 jours de détention administrative. Elles ont été accusées d'avoir résisté aux ordres légitimes de la police et déclarées coupables sur la base des allégations de la police, sans aucune autre preuve. Lors d’audiences sommaires, les personnes détenues ont été privées des garanties d’équité, et se sont vus refuser la possibilité de consulter l'avocat.e de leur choix et attribuer des avocat.e.s commis.e d'office. Les personnes affirment avoir été frappées par la police et avoir subi d'autres mauvais traitements pendant leur garde à vue.

Pour en savoir plus et pour agir, cliquez ici

vendredi 29 septembre 2017

Action Urgente Russie

RUSSIE : UNE MILITANTE LGBT INCULPÉE DE PROPAGANDE HOMOSEXUELLE

Evdokia Romanova, militante LBGT de Samara, en Russie, a été inculpée de « propagande homosexuelle » le 26 juillet pour avoir publié des liens vers le site Web international de la Youth Coalition for Sexual Reproductive Rights et vers des articles promouvant l'égalité des LBGT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres). Elle comparaîtra en justice le 18 septembre.

Le 26 juillet, la militante LGBT Evdokia Romanova, membre active de la Youth Coalition for Sexual and Reproductive Rights (YCSRR) de Samara, en Russie centrale, a été convoquée au poste de police local à titre de témoin dans une autre affaire sur laquelle la police enquêtait. Lorsqu'elle est
arrivée au poste, elle a été interrogée et inculpée au titre de l'article 6.21, paragraphe 2, du Code des infractions administratives pour « promotion des relations sexuelles non-traditionnelles auprès des mineurs utilisant Internet ». Elle comparaîtra en justice le 18 septembre. Si elle est déclarée coupable,
elle encourt une amende de 100 000 roubles russes (1 460 euros environ).

Pour en savoir plus, pour savoir comment agir (avec un modèle de lettre), cliquez ici.

mercredi 13 septembre 2017

Bilan de la participation Amnestienne aux marches des fiertés 2017

Comme chaque année Amnesty a participé à de nombreuses marchés des fiertés un peu partout en France. Nous vous proposons un petit bilan, en petits mots et en image.

Pour ľensemble du bilan, cliquez ici 

mardi 12 septembre 2017

Égalité devant le mariage : l'Australie doit voter maintenant pour le oui

septembre 2017
Égalité devant le mariage : l'Australie doit voter maintenant pour le oui

« L'égalité en matière de mariage est une question qui relève des droits humains. Amnesty International Australie souhaitait qu'un vote ait lieu au Parlement afin d'instituer l'égalité devant le mariage dans le pays. Toutefois, la Haute Cour australienne vient de confirmer la tenue d’une consultation par correspondance, et nous appelons tous les Australiens qui croient en l'équité, en la famille, en l'égalité et en l'amour de veiller à bien renvoyer le formulaire en votant « oui ». Nous les encourageons en outre à veiller à ce que toutes les personnes de leur entourage fassent de même. Votons oui maintenant, a déclaré Naomi Vaughan, coordinatrice de la campagne pour l'égalité devant le mariage à Amnesty International Australie.

« Les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et transgenres australiens attendent depuis trop longtemps déjà que leur union avec la personne qu'ils aiment soit traitée avec dignité et respect. Faisons de 2017 l'année où le gouvernement réforme enfin la Loi relative au mariage, afin que les Australiens rejoignent le milliard de personnes à travers le monde qui vivent dans des pays respectant et protégeant l'égalité devant le mariage. »

Pour en savoir plus et pour organiser une interview, veuillez contacter Michelle Dunne Breen : michelle.dunnebreen@amnesty.org.au ou +612 422 869 439.

Complément d’information

Les sondages montrent de façon persistante que les deux tiers des électeurs australiens sont favorables à l'égalité devant le mariage (voir les statistiques plus bas).

Amnesty International Australie mène campagne depuis plusieurs mois pour qu'un vote ait lieu au Parlement afin d'instaurer l'égalité devant le mariage. Les militants d'Amnesty International Australie ont mené à cette fin un travail de pression auprès de leurs parlementaires par téléphone, par courriel et avec des pétitions en ligne.

Le gouvernement fédéral dirigé par le Premier ministre Malcolm Turnbull a refusé de présenter un projet de loi sur l'égalité devant le mariage, et proposé à la place un plébiscite pour honorer une promesse de campagne. La proposition de plébiscite a toutefois été rejetée par le Parlement à deux reprises, les députés et les sénateurs étant en faveur d'un vote au Parlement.

Le gouvernement a en conséquence choisi d'organiser une « consultation  par correspondance » non obligatoire et non contraignante pour prendre la température de l'opinion publique sur cette question, qui sera menée par le Bureau australien des statistiques.

Il est prévu qu'il envoie des formulaires de vote à toutes les personnes inscrites sur les listes électorales. Or, comme les personnes âgées de 16 et 17 ans peuvent elles aussi figurer sur les listes électorales, le gouvernement s'est efforcé d'exclure cette tranche d'âge pour ce plébiscite. Cette mesure fait l'objet d'une action en justice engagée par le jeune Cameron Warasta, âgé de 17 ans (voir https://www.theguardian.com/australia-news/2017/aug/23/schoolboy-17-lodges-discrimination-complaint-over-same-sex-marriage-survey)

Lors de l'annonce de ce plébiscite, quelque 250 000 jeunes gens avaient ainsi disparu des listes électorales. Amnesty International Australie et d'autres organisations ont donc mené campagne pour que les jeunes, notamment, puissent s'enregistrer pour voter. Amnesty International Australie a ainsi soutenu l'initiative de silence médiatique organisée par des sites d'information destinés aux jeunes (voir https://www.amnesty.org.au/marriage-equality-media-disruption-signals-youth-vote-vital/) : pendant un certain temps, plusieurs sites de médias pour les jeunes de premier plan ont détourné leur trafic vers le site Internet de la Commission électorale australienne, avec un message adressé aux jeunes pour les encourager à s'enregistrer pour voter.

Les listes électorales ont été closes le mois dernier, et 90 000 nouvelles inscriptions avaient été reçues, dont 50 000 au cours des cinq derniers jours. Près de 165 000 transactions supplémentaires étaient en attente de traitement (un nombre indéterminé d'entre elles pourraient n'être qu'une simple mise à jour d'adresse). Le lendemain de la clôture des listes électorales, Amnesty International Australie a soutenu l'initiative « Wear It Purple Day » (la journée Portez du violet) organisée en solidarité avec les jeunes LGBTQI blessés par le débat public sur la validité de leurs relations. Ainsi, des membres du personnel, des bénévoles et des militants ont tweeté des messages de soutien en joignant des photos d'eux portant du violet.

Les formulaires de vote doivent être envoyés par la poste aux destinataires le 12 septembre. On s'attend à ce que la plupart des gens renvoient leur formulaire au cours des premiers jours qui suivront, et Amnesty International Australie va donc intensifier la campagne pour le oui d'ici-là. Cela va se faire sous différentes formes, y compris avec la participation à des coalitions telles que NGOs for Yes et Australian Marriage Equality.

Cette semaine, la légalité du plébiscite par correspondance a été contestée lors de deux audiences devant la Haute Cour australienne. La Haute Cour australienne a décidé à l'unanimité (voir https://www.theguardian.com/australia-news/2017/sep/07/same-sex-marriage-postal-survey-is-lawful-high-court-finds) que la consultation par correspondance – c'est ainsi qu'on désigne à présent cette procédure – pouvait avoir lieu. En conséquence, Amnesty International Australie mène campagne pour le oui.

Statistiques marquantes

·         1 milliard de personnes vivent dans des États qui protègent le droit à l'égalité devant le mariage

·         21 pays ont adopté des lois instaurant l'égalité devant le mariage

·         Le mariage entre personnes du même sexe est déjà reconnu (mais pas appliqué) en Tasmanie, dans le Queensland et en Nouvelle-Galles du Sud.

·         Les 2/3 des Australiens soutiennent l'égalité devant le mariage

·         59 % des chrétiens la soutiennent

·         75 % des fidèles d'autres religions la soutiennent

·         81 % des personnes athées la soutiennent

·         81 % des jeunes Australiens (18 à 24 ans) la soutiennent (Source : étude Crosby/Textor réalisée en 2014)

lundi 11 septembre 2017

Pétition Grèce

GRÈCE : LA NOUVELLE LÉGISLATION DOIT PROTÉGER LES DROITS DES PERSONNES TRANSGENRES

Jusqu'au 30.09.2017
Après des années de discrimination, les personnes transgenres en Grèce attendent désespérément une réforme de la loi permettant de changer l’état-civil sans porter atteinte au droit à la vie privée. Le projet de loi actuellement en discussion doit encore être renforcé car il comporte des restrictions inadmissibles liées à l’âge, l’apparence physique et au statut matrimonial.
Il est encore temps de changer cela. Le projet de loi doit être débattu au Parlement, et des militant.e.s en Grèce font pression pour que des modifications soient apportées. Mais votre aide est nécessaire !
Dites au ministre grec de la justice, de la transparence et des droits humains, et aux parlementaires qu’ils ne doivent pas passer à côté d’une occasion de mener correctement cette réforme, SIGNEZ

Pour en savoir plus et signer la petition, cliquez ici

mercredi 30 août 2017

Réaction USA

AILRC-FR
25 août 2017
La politique de Donald Trump vis-à-vis des transgenres dans l'armée est cruelle et discriminatoire

Washington – En réaction à la signature par le président Donald Trump d'une nouvelle directive interdisant à l'avenir aux personnes transgenres de servir dans l'armée, Tarah Demant, directrice du programme Genre, sexualité et identité à Amnesty International États-Unis, a publié la déclaration suivante :

« Cette directive s'inscrit dans la propension du président Donald Trump à mettre en œuvre une politique fondée sur le sectarisme et la haine. Depuis la suppression d’un dispositif de protection des étudiants transgenres jusqu’à l’annonce de ce jour, il est clair que l'administration Trump suit un ordre du jour fondé sur la discrimination. Cette directive bafoue les droits humains de milliers d'Américains et adresse un message dangereux au reste du monde. »


Suivez Amnesty International États-Unis <https://twitter.com/amnesty
et Amnesty International États-Unis Médias <https://twitter.com/AIUSAmedia> sur Twitter.

dimanche 20 août 2017

Action Urgente Russie

RUSSIE. UN JOURNALISTE RESTE MENACÉ MALGRÉ LA SUSPENSION
DE SON EXPULSION

Le 8 août, le tribunal de la ville de Moscou a suspendu l’expulsion du ressortissant ouzbek

Khoudoberdi Nourmatov, dans l’attente de l’examen de son affaire par la Cour européenne des droits de l’homme. Il est cependant maintenu en détention. Il doit être libéré immédiatement.

Le 8 août 2017, un juge du tribunal de la ville de Moscou a décidé de suspendre l’expulsion de Khoudoberdi Tourgounalievitch Nourmatov, correspondant pour le journal Novaïa Gazeta et militant mieux connu sous son nom de plume Ali Ferouz, dans l’attente de l’examen de son affaire par la Cour européenne des droits de l’homme. Le juge s’est appuyé sur la décision du 4 août 2017 de la Cour européenne des droits de l’homme d’accorder des mesures provisoires urgentes à Khoudoberdi Nourmatov interdisant son expulsion en Ouzbékistan, au titre de l’article 39 du Règlement de la Cour. Le juge a cependant également statué en faveur du maintien en détention du journaliste au Centre de détention pour ressortissants étrangers pendant l’examen de son affaire par la Cour européenne des droits de l’homme, ce qui pourrait prendre plusieurs mois, voire des années. Il risque toujours d’être renvoyé de force en Ouzbékistan, et notamment d’être enlevé, pendant sa détention.

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