AMNESTY INTERNATIONAL
DÉCLARATION PUBLIQUE
Index AI : AFR 53/7228/2017
AILRC-FR
4 octobre 2017
L'Afrique du Sud doit lutter contre les violences liées au genre et les violences policières
Le Conseil des droits de l’homme adopte les conclusions de l’Examen périodique universel sur l’Afrique du Sud
Amnesty
 International a régulièrement exprimé des préoccupations quant aux taux
 élevés de violences liées au genre en Afrique du Sud, y compris 
d’agressions brutales fondées sur l'orientation sexuelle ou sur 
l'identité de genre des victimes. L'organisation souligne la nécessité 
d'établir un plan stratégique national destiné à lutter contre les 
violences liées au genre, et d’améliorer de toute urgence les taux de 
condamnation afin que justice soit rendue aux victimes. Elle note avec 
satisfaction l'engagement qu’a pris l'Afrique du Sud d’améliorer l'accès
 aux services liés au VIH et aux services de santé maternelle et 
d’éradiquer le problème des inégalités généralisées, tout en relevant 
que les femmes et les filles marginalisées rencontrent toujours des 
difficultés pour accéder à des services d'avortement sécurisé.
Plusieurs
 États se sont dits inquiets de l'utilisation excessive de la force par 
la police, et nous accueillons favorablement le fait que l'Afrique du 
Sud ait accepté certaines des recommandations l’invitant à réduire 
l'usage excessif de la force, notamment par la formation de la police et
 le renforcement de ses capacités. Amnesty International est préoccupée 
par des informations émanant de la Direction indépendante d’enquête sur 
la police et faisant état de 61 cas de torture, de 25 cas de viol commis
 par des policiers en service et de 1 857 cas d'agression, sur une 
période de six mois en 2016. 
Amnesty 
International salue l’adoption par l'Afrique du Sud de la Loi sur la 
prévention et la lutte contre la torture des personnes, et le fait 
qu’elle ait accepté les recommandations l’engageant à ratifier le 
Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et 
autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. 
L'organisation prend acte des mesures prises par le gouvernement en vue 
de la mise en place d’un mécanisme national de prévention. 
Amnesty
 International déplore cependant que plus de cinq ans après que la 
police sud-africaine a fait 34 morts et plus de 70 blessés parmi des 
travailleurs des mines en grève à Marikana, les victimes et leurs 
familles attendent toujours que justice soit rendue. L'organisation 
demande instamment au gouvernement de faire le nécessaire pour que les 
responsables présumés de ces décès et de ces blessures rendent 
pleinement compte de leurs actes, et d'accélérer l’octroi de réparations
 aux victimes et à leurs familles.
Complément d’information
Le
 Conseil des droits de l’homme des Nations unies a adopté les 
conclusions de l’Examen périodique universel sur l’Afrique du Sud le 22 
septembre 2017, lors de sa 36e session. Avant l’approbation du rapport 
correspondant à cet examen, Amnesty International a fait la déclaration 
orale ci-dessus. Amnesty International a également publié un document 
exposant certaines de ses préoccupations en matière de droits humains 
avant l'examen de l'Afrique du Sud (https://www.amnesty.org/en/
 
 
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