samedi 7 décembre 2013

Action Urgente Haiti


 
HAÏTI : ATTAQUE CONTRE LE SIÈGE D’UNE ORGANISATION LGBTI

Des hommes armés ont lancé une attaque contre les locaux de Kouraj, organisation haïtienne de défense des droits des lesbiennes, gays et personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI). Ils ont agressé deux membres de l’organisation, mis les locaux à sac et volé des informations personnelles sensibles. Depuis lors, des militants de Kouraj ont reçu des menaces homophobes par téléphone.

Le 21 novembre, des hommes armés ont attaqué le siège de Kouraj, organisation haïtienne qui fait œuvre de sensibilisation en faveur des droits des lesbiennes, gays et personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées et suscite un débat public au sujet de la stigmatisation dont font l’objet les relations entre personnes de même sexe en Haïti. Vers 13 heures, trois hommes armés de machettes et de pistolets ont fait irruption au siège de Kouraj, à Port-au-Prince. Ils ont déclaré que l’organisation ne devait pas mener ses activités à cet endroit et ont proféré des insultes homophobes à l’encontre de deux membres de Kouraj qui étaient présents, avant de frapper et d’attacher ces personnes. Les agresseurs ont ensuite mis les locaux à sac et volé du matériel de bureau, notamment deux ordinateurs portables, ainsi que des effets personnels. Le personnel de Kouraj est préoccupé par le fait que ces hommes ont emporté des dossiers contenant les coordonnées des membres de l’organisation, y compris l’adresse de leur domicile, leur adresse électronique et leur numéro de téléphone. On ignore combien de dossiers ont été dérobés et, partant, combien de membres risquent de subir de nouvelles agressions.

Quelques jours avant les faits, des militants de Kouraj ont entendu des personnes proférer des menaces devant les locaux : celles-ci ont déclaré qu’il s’agissait d’une organisation d’homosexuels qu’elles projetaient d’attaquer prochainement. Depuis l’attaque, les militants de Kouraj ont reçu plusieurs appels anonymes au cours desquels leurs interlocuteurs ont proféré des insultes homophobes et les ont menacés de nouvelles agressions. Le siège de Kouraj est fermé depuis l’attaque. Un juge de paix s’y est rendu afin de rédiger un rapport sur l’incident et l’organisation a signalé les faits à la police.

Les activités militantes de Kouraj en faveur des lesbiennes, gays et personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées sont davantage médiatisées depuis juillet et août, à la suite des défilés contre les relations entre personnes de même sexe qui ont été organisés en Haïti sur fond de débat relatif à l’homosexualité. Par ailleurs, les militants de Kouraj ont reçu de nombreuses menaces après ces manifestations.

Plus de détails sur cette action: cliquez ici
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vendredi 22 novembre 2013

Evenement en Bourgogne

L'antenne jeune Amnesty de l'université de Bourgogne et le groupe Amnesty de Dijon organiseny le 11 décembre, sur le campus universitaire, à 18h.

Lieu: Bibliothèque Universitaire Droit-Lettres, 3 esplanade Erasme.

Pour plus de détails, l'affiche de la manifestation est disponible ici

jeudi 21 novembre 2013

Russie, portraits

En vue des jeux de Sotchi, un collectif d'association (au sein duquel figure Amnesty) s'organise. L'une des actions est de diffuser, avec la collaboration de médiapart, des portraits d'individus emprisonnés ou discriminés.

Retrouvez les portraits, en cliquant ici

mercredi 13 novembre 2013

Arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne : un revers pour les réfugiés

AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

AILRC-FR
7 novembre 2013

Arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne :
un revers pour les réfugiés

La Cour de justice de l'Union européenne s'est refusée le 7 novembre à établir que la pénalisation des relations sexuelles entre personnes de même sexe constituait une « persécution » au sens de la législation européenne en matière d'asile. Cette position témoigne du décalage de la juridiction par rapport au droit international relatif aux droits humains et aux réfugiés, ont déclaré Amnesty International et la Commission internationale de juristes.
Dans les affaires jointes X, Y et Z c Minister voor Immigratie, Integratie en Asiel, la cour basée à Luxembourg examinait des questions soulevées par des demandes d'asile déposées aux Pays-Bas par des ressortissants de l'Ouganda, du Sénégal et de la Sierra Leone. Les trois hommes avaient fait valoir qu'ils craignaient avec raison d'être persécutés parce qu’ils sont homosexuels – leur orientation sexuelle n'était pas contestée – et que les relations sexuelles entre hommes constituent une infraction pénale dans leur pays respectif.
« La Cour a esquivé la véritable question dans cette affaire et manqué une occasion majeure d'établir clairement que la pénalisation des relations consenties entre personnes de même sexe équivaut dans les faits à réprimer pénalement les personnes pour ce qu'elles sont, et constitue donc une persécution en soi, quelle que soit la fréquence des peines d'emprisonnement effectives », a déclaré Sherif Elsayed Ali, responsable du programme Droits des réfugiés et des migrants à Amnesty International.
L'une des questions importantes sur lesquelles la Cour devait se prononcer était de savoir si « la pénalisation des activités homosexuelles assortie de la menace d'une peine de prison » constitue une « persécution » au sens de la législation européenne en matière d'asile.
La Cour a bien établi que la condamnation à une peine d'emprisonnement d'une personne pour de tels actes constituerait une persécution.
Amnesty International et la Commission internationale de juristes considèrent que la seule existence d'une législation qui pénalise les relations consenties entre personnes de même sexe – c'est-à-dire qui réprime pénalement les personnes pour leur orientation sexuelle et pour ce qu'elles sont – est contraire au droit international relatif aux droits humains et à la jurisprudence en la matière, et va à l'encontre d'un nombre croissant de décisions émises par les tribunaux nationaux.
« La Cour aurait dû considérer que ces lois, même lorsqu'elles n'ont pas été appliquées récemment dans la pratique, sont susceptibles de donner lieu à une crainte fondée de persécution chez les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI), qui doivent de ce fait être reconnues réfugiées lorsqu'elles demandent l'asile », a déclaré Livio Zilli, conseiller juridique principal à la Commission internationale de juristes.
Amnesty International a rassemblé dans un rapport de nombreux éléments montrant que ces lois donnent aux agents de l'État les moyens de commettre des violations des droits humains et créent un climat d'homophobie d'État. Ces lois mettent en place les conditions pour le harcèlement et la persécution, et privent les personnes LGBTI – ou perçues comme étant LGBTI – de la protection effective des pouvoirs publics quelles sont pourtant en droit d'attendre au regard du droit international relatif aux droits humains.

mardi 12 novembre 2013

Amnesty participe aux journées "Transphobie" à marseille (20-23 novembre)

A l'occasion de la journée internationale en souvenir des victimes de la transphobie, l'Observatoire Des Transidentités, l'Association des Transgenres de la Côte d’Azur, SOS homophobie, Polychromes, le relais LGBT Alpes maritimes et Bouches du Rhône d'Amnesty International, le bar associatif les 3G, AIDES, le Planning Familial 13, Solidaires 13, le MuCEM et les cinémas Les Variétés et le Mercury proposeront du 20 au 23 novembre une série d'évènements: des films, des images et des débats pour échanger, s’informer et se souvenir.

Pour le détail du programme, cliquez ici

jeudi 7 novembre 2013

Arrêtez l'attaque contre la société civile en Russie

Un an après le retour aux fonctions de Président de Vladimir Poutine, des droits aussi fondamentaux que la liberté d’expression, de rassemblement, d’association sont gravement réprimés. 


Des amendes excessives pour des rassemblements « non autorisés » à la loi stigmatisant les personnes lesbiennes, gays, transgenres et intersexués (LGBTI), une série de lois répressives ont été adoptées qui visent à paralyser  l’opposition politique et la société civile. Ces dispositions incompatibles  avec la Constitution de la Russie et ses obligations internationales en termes de droits humains, doivent être abrogées.



Pour signer la pétition en ligne, cliquez ici
Pour télécharger la pétition, cliquez ici
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mercredi 6 novembre 2013

Attaque homophobe en Russie

AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
4 novembre 2013
Attaque homophobe en Russie : il faut retrouver les agresseurs masqués
Les autorités russes doivent retrouver sans tarder, afin de les traduire en justice, tous les responsables de l'attaque homophobe violente intervenue récemment à Saint-Pétersbourg et au cours de laquelle deux personnes ont été blessées, a déclaré Amnesty International. L'une des personnes blessées a perdu la vue d'un œil.
Le 3 novembre dans la soirée, ont expliqué des militants de Saint-Pétersbourg, des hommes masqués armés de pistolets à air comprimé et de battes de baseball s'en sont pris aux locaux de LaSky, une organisation non gouvernementale qui apporte de l'aide aux homosexuels vivant avec le VIH.
« Cette nouvelle attaque perfide est la triste manifestation de l'atmosphère homophobe qui règne en Russie aujourd'hui, a déclaré Denis Krivocheïev, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International. Si rien n'est fait pour combattre la haine, de nouvelles violences vont prospérer sur ce terreau fertile.
« Il faut que les autorités russes recherchent tous les responsables de ces attaques violentes, qu'elles enquêtent sur eux et qu'elles les poursuivent devant la justice. Le président Poutine a affirmé publiquement que les militants LGBTI étaient les bienvenus aux prochains Jeux olympiques de Sotchi, mais de telles déclarations sont vides de sens au vu des crimes de haine auxquels on assiste actuellement. »
Le parquet de Saint-Pétersbourg aurait ouvert une information pour « houliganisme » à la suite de l’attaque.
« Il s'agit d'une agression violente grave, au cours de laquelle des personnes ont été sérieusement blessées et qui aurait pu faire des morts, a poursuivi Denis Krivocheïev. Les responsables doivent être punis avec toute la rigueur de la loi. »
L'attaque contre LaSky s'est déroulée pendant une rencontre conviviale entre des jeunes personnes LGBTI et hétérosexuelles – de tels rendez-vous sont organisés toutes les semaines afin de promouvoir la tolérance et la compréhension. Entre 25 et 30 personnes étaient présentes lors de la rencontre du 3 novembre.
Cette attaque violente a provoqué une onde de choc dans la communauté LGBTI de Saint-Pétersbourg, et plus généralement de Russie.
Anastasia Smirnova, du réseau associatif Russian LGBT Network, a déclaré à la presse que la police s'était rendue sur les lieux de l'agression, mais que les agents étaient repartis rapidement parce qu'ils « ne voyaient pas de preuves du délit ».
Ce 4 novembre, un militant LGBTI local a toutefois confirmé à Amnesty International que deux personnes avaient été blessées, et que l'une d'elles ne voyait plus d'un œil. Cette agression renforce le climat de peur et de tension qui règne dans la communauté LGBTI de Saint-Pétersbourg, a souligné le militant, qui a demandé à ce que son nom ne soit pas cité.
Une loi fédérale rédigée en des termes vagues est entrée en vigueur en Russie en 2013. Elle institutionnalise la discrimination contre les personnes LGBTI et contre les nombreuses organisations de défense des droits des LGBTI en Russie.
Cette loi, qui restreint le droit à la liberté d'expression et le droit de réunion des personnes LGBTI, a déclenché dans tout le pays une vague de violences imputables à des groupes d'« autodéfense ».
« Les autorités russes doivent abroger sans attendre cette loi homophobe », a conclu Denis Krivocheïev.

dimanche 27 octobre 2013

Amnesty participe à l'existrans

Samedi dernier, 19 octobre, Amnesty International participait à l'existrans. Retrouvez les prises de paroles de la manifestation, incluse celle de Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty France, en cliquant ici.

lundi 21 octobre 2013

Action Bulgarie


Monsieur le Ministre,Chacun a le droit de jouir de ses droits humains, parmi lesquels celui de ne pas subir de discriminations au motif de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. Ce droit humain est clairement défini dans les textes relatifs aux droits humains du droit international et du droit national auxquels la Bulgarie est partie et qu’elle doit de ce fait respecter.En Bulgarie, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI) sont prises pour cibles en raison de leur orientation sexuelle ou leur identité de genre réelle ou perçue. Les crimes de haine à caractère homophobe ou transphobe sont une forme grave de discrimination. Néanmoins, la législation bulgare n’offre aucune protection contre de tels crimes, qui, souvent, ne font l’objet ni d’une enquête ni de poursuites suffisantes.Je vous exhorte à faire en sorte que l’orientation sexuelle et l’identité de genre, ainsi que d’autres motifs interdits de discriminations tels que le handicap, figurent dans le nouveau Code pénal en tant que motifs caractérisant un crime de haine.

Signer la pétition: cliquez iciPour plus d'information sur cette action, cliquez iciL'article qui avait été fait fin septembre ce sujet à la date anniversaire du meurtre de Mihail, victime d'un crime de haine dont l'affaire est toujours au point mort. http://livewire.amnesty.org/fr/2013/10/03/cinq-ans-apres-en-memoire-de-mihail/


lundi 14 octobre 2013

Koweït. Il faut rejeter la proposition de « tests médicaux » homophobes sur les travailleurs migrants

AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

AILRC-FR
11 octobre 2013

La proposition visant à instaurer des « tests médicaux » obligatoires pour empêcher les travailleurs migrants considérés comme « homosexuels » ou transgenres d'entrer au Koweït et dans les autres pays du Golfe persique est scandaleuse et devrait être rejetée d'emblée, a déclaré Amnesty International.

« Cette proposition ne fait que stigmatiser un peu plus des personnes qui souffrent déjà de niveaux extrêmement élevés de discrimination et de violences en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, réelle ou perçue », a signalé Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

« Au lieu de continuer à exercer des discriminations contre les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées, les autorités koweïtiennes devraient s'efforcer de faire en sorte qu'aucun individu ne soit harcelé ou brutalisé pour ce qu'il est, et d'abolir les lois qui érigent en infraction des actes sexuels entre adultes consentants. »

Cette nouvelle proposition, présentée le 7 octobre par Yousuf Mendkar, directeur du service de la santé publique au sein du ministère koweïtien de la Santé, prévoit que toute personne considérée comme « homosexuelle », transgenre et/ou travestie à l'issue d'un « test médical » se verra automatiquement refuser l'entrée sur le territoire du Koweït.

Cette proposition fera l'objet d'un débat lors d'une rencontre du Comité central du Conseil de coopération du Golfe pour le programme relatif à la main-d’œuvre expatriée, qui doit se tenir à Oman le 11 novembre.

Les travailleurs migrants venant de certains pays, en particulier d'Asie du Sud et du Sud-Est, doivent se soumettre à des évaluations médicales quand ils effectuent une demande pour un permis de travail au Koweït ou dans d'autres pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Si la proposition est adoptée, les « tests médicaux » seront ajoutés à ces évaluations.

« Les autorités du Koweït et des autres États du CCG doivent rejeter toute proposition visant à instaurer ces “tests médicaux” discriminatoires visant à “déterminer” l'orientation sexuelle ou l'identité de genre des personnes qui entrent dans le pays », a déclaré Philip Luther.

« Ces tests sont une insulte au droit fondamental à la vie privée et ils montrent que les persécutions fondées sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre se poursuivent. »

Au Koweït, les relations sexuelles entre adultes consentants de même sexe sont illégales et les contrevenants encourent jusqu'à 10 ans de réclusion.

Aux termes du Code pénal, le fait d'« imiter les personnes du sexe opposé » est une infraction passible d'amende ou d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à un an.

Ces dernières années, Amnesty International a eu connaissance d'informations de plus en plus nombreuses faisant état de violences envers des lesbiennes, des gays ou des personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées au Koweït. Des cas de harcèlement, d'arrestations et de détentions arbitraires, de coups et blessures, de torture et d'agressions sexuelles ont notamment été signalés.

« Ce type de traitement différentiel constitue une violation manifeste du principe de non-discrimination, reconnu dans de nombreux traités relatifs aux droits humains auxquels le Koweït est partie », a souligné Philip Luther.
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mardi 8 octobre 2013

Russie. La flamme des Jeux olympiques d'hiver jette une lumière crue sur les violations des droits humains

AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUÉ DE PRESSE  

AILRC-FR
Embargo : 3 octobre 2013, 00 h 01 TU


Russie. La flamme des Jeux olympiques d'hiver jette une lumière crue sur les violations des droits humains


Alors que la flamme olympique arrive à Moscou, et avant l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver 2014 à Sotchi, Amnesty International lance une campagne mondiale visant à dénoncer le bilan de plus en plus déplorable de la Russie en matière de droits humains.

« La flamme olympique peut mettre en lumière des violations des droits humains que les autorités préféreraient occulter derrière les décors des célébrations. Il est important que tous ceux qui sont partie prenante aux Jeux olympiques aient conscience des restrictions auxquelles les autorités russes soumettent la société civile et les simples citoyens, et qu'ils utilisent leur pouvoir d'influence pour s'y opposer », a dit John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.

Avec l'arrivée de la flamme olympique à Moscou et le début, le 7 octobre, de son parcours jusqu'à Sotchi, des centaines de milliers de membres d'Amnesty International participeront à une série de manifestations publiques et de protestation à travers le monde.

De Toronto à Porto Rico, à Varsovie, Paris, Bruxelles et Moscou, des sympathisants  organisent des veillées silencieuses et des rassemblements éclairs et forment des groupes de protestation dans des lieux publics et devant les ambassades de Russie pour sensibiliser l'opinion sur l'ampleur des violations des droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique en Russie.

« Le spectacle et la fanfare des cérémonies olympiques ne cacheront pas le fait que les droits humains fondamentaux sont foulés aux pieds alors qu'ils sont garantis par la Constitution russe et par les traités internationaux relatifs aux droits humains auxquels la Russie est partie, » a déclaré John Dalhuisen.

La campagne d'Amnesty International mettra l'accent sur :

Trois prisonniers d'opinion, Vladimir Akimenkov, Artiom Saviolov et Mikhaïl Kosenko, arrêtés il y a plus d'un an uniquement pour avoir exercé, pacifiquement, leurs droits à la liberté d'expression et de réunion. En mai 2012, ils ont été interpellés sur la place Bolotnaïa, à Moscou, lors des vagues de protestations de masse qui ont suivi les élections législatives et présidentielle très controversées de 2011 et 2012. Treize personnes sont actuellement jugées à Moscou pour leur rôle présumé dans les manifestations de la place Bolotnaïa, et plusieurs autres sont toujours en attente de leur procès.

Une législation qui réduit le droit de protester pacifiquement et qui prévoit de lourdes peines d'amende pour les organisateurs de manifestations au motif qu'ils violent une liste de lois et règlements restrictifs, souvent appliqués de manière arbitraire. En 2013, plus de 600 personnes ont été arrêtées à l'occasion de 81 événements différents, rien qu'à Moscou et dans ses environs.

La législation de 2012 relative aux « agents étrangers », qui a déclenché une vague de répression sur les ONG dans tout le pays ; entre autres lieux, le bureau d'Amnesty International à Moscou a fait l'objet d'une inspection. Des procès intentés par le ministère public contre des ONG ont abouti à la condamnation de plusieurs organisations et de leurs dirigeants à de lourdes peines d'amende.  De nombreuses autres ONG à travers la Russie ont été priées officiellement de s'enregistrer comme des « agents étrangers » ou, à défaut, de se voir condamner à des peines similaires.

Des lois homophobes adoptées en 2013 qui sont invoquées pour restreindre les droits à la liberté d'expression et de réunion des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI) et ont déjà incité à des violences homophobes dans tout le pays.  Des manifestations organisées par des personnes LGBTI ont été interrompues par des contre-manifestants et interdites par les autorités, et les participants arrêtés et détenus pour avoir fait la promotion de « relations non conventionnelles entre mineurs ». Quiconque, russe ou étranger, brave la loi risque de devoir verser une amende pouvant aller jusqu'à 3 000 dollars des États-Unis.

La loi sur le « blasphème » qui a été adoptée à la suite de la prestation politique brève et pacifique, même si elle était provocatrice, du groupe punk Pussy Riot dans la cathédrale orthodoxe de Moscou, en 2011. Deux des membres du groupe purgent une peine de deux années de prison à la suite d'un procès à motivation politique : l'une, Nadejda Tolokonnikova, observe une grève de la faim et est maintenue à l'isolement pour s'être plainte des conditions de détention dans la prison où elle se trouve.

L'absence d'enquête réelle sur les meurtres de journalistes et de militants des droits humains. Anna Politkovskaïa a été abattue en 2006, mais le commanditaire de l'assassinat n'a jamais été identifié. Personne n'a été traduit en justice pour les meurtres de Natalia Estemirova, Khadjimourad Kamalov et Akhmednabi Akhmednabiev, pour ne citer qu'eux.

« Les autorités de Russie ne doivent pas utiliser les écrans de télévision du monde entier et les diffusions des Jeux olympiques comme des écrans de fumée derrière lesquels elles peuvent attenter aux droits humains, a dit John Dalhuisen.

« Toute tentative des autorités russes d'invoquer la Charte olympique pour empêcher des militants ou des personnes en général de participer à des manifestations légitimes serait non seulement incompatible avec l'interdiction mentionnée dans la Charte, mais aussi une violation des normes relatives à la liberté d'expression, d'association et de réunion.

« La Charte olympique interdit des manifestations sur les sites olympiques, mais de telles interdictions ne devraient être utilisées que sur les sites et au cours des événements sportifs, et uniquement dans des buts légitimes.  Pendant les Jeux olympiques aussi, les droits humains existent et doivent être respectés. Les Jeux sont accueillis par une ville, mais aussi par un pays en général, et toutes les violations des droits humains fondamentaux commises dans un pays hôte, comme celles constatées en Russie, sont inacceptables et doivent cesser immédiatement. »

« Toutes les personnes qui tiennent à cœur les droits humains, qui sont partie prenante aux Jeux olympiques, y compris celles qui participent aux préparatifs et à l'organisation, devraient s'exprimer sur les violations des droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique. »

See also:
Russia: Human rights activists: Voices from the ground  
Behind the Smokescreen of Olympic Celebrations: Key human rights concerns in the Russian Federation

Russie. Militants des droits humains : des voix en direct du terrain

AMNESTY INTERNATIONAL
DOCUMENT Public

Index AI : EUR 46/043/2013
Document traduit par la Section française
3 octobre 2013, 00h01


Russie. Militants des droits humains : des voix en direct du terrain


La législation sur les ONG – Liberté d'expression

Natalia Taubina, directrice de la fondation « Public Verdict »
Natalia Taubina est la directrice de Public Verdict, une organisation russe qui fournit une assistance juridique aux victimes d'exactions policières et une réadaptation aux victimes de torture.

À plusieurs reprises, Natalia et son organisation ont fait l'objet de harcèlement de la part des autorités. Tout récemment, le ministère de la Justice a engagé des poursuites pour tenter d'obtenir la fermeture de l'ONG, arguant qu'elle refusait de se plier à une loi qui oblige les organisations recevant des fonds de l'étranger à se définir comme des « agents étrangers ».

« La situation des droits humains en Russie ne s'améliore pas. Malgré les nouvelles réformes et les récentes déclarations des autorités en matière d'application de la loi, la torture et les mauvais traitements infligés par la police continuent d'être des pratiques courantes,», affirme Natalia.

« Les nouvelles lois sur les ONG compliquent le travail des organisations de défense des droits humains. Les poursuites engagées contre nous par le ministère de la Justice accaparent des forces et du temps que nous aurions pu consacrer aux victimes de violations des droits humains. Il n'est pas facile de fonctionner dans cet environnement hostile. Nous voudrions que les autorités russes créent un environnement dans lequel les ONG pourraient opérer sans crainte ; qu'elles respectent notre liberté d'expression et remplissent leurs obligations internationales. »

GrigoryMelkonyants, directeur exécutif adjoint de l'association Golos (la Voix)
GrigoryMelkonyants est le directeur adjoint de Golos, une organisation qui a joué un rôle déterminant en organisant l'observation des élections et en rendant publiques des allégations de fraude électorale lors des élections parlementaires de 2011 et présidentielles de 2012.

En avril de cette année, une amende de 300 000 roubles (environ 7 000 euros) leur a été infligée pour avoir soi-disant violé la loi sur les « agents étrangers », introduite en 2012. Celle-ci requiert des organisations recevant des fonds provenant de l'étranger et engagées dans des activités vaguement définies comme « politiques » qu'elles s'enregistrent en tant qu'« agents étrangers ». Golos est la première organisation à avoir été poursuivie en vertu de cette loi.

Les autorités russes ont reproché à Golos d'avoir reçu environ 7 000 euros de récompense suite à l'attribution à l'association du Prix Andreï Sakharov pour la liberté par le Comité Helsinki de Norvège. Golos a été poursuivie alors que l'association avait donné des instructions à sa banque pour que l'argent soit restitué.


Le ministère de la Justice a soutenu que le travail de plaidoyer de Golos en faveur de l'adoption d'un code électoral unifié visait à « influencer l'opinion publique et les décisions des organes gouvernementaux », ce qui, selon le ministère, constituait une « activité politique ».


« Nous sommes en train de fonder une nouvelle organisation qui devrait pouvoir fonctionner dans tout le pays sur la base de fonds provenant de particuliers et d'entreprises. En attendant, après avoir épuisé toutes les possibilités ici, nous avons déposé un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme, dans l'espoir que la Cour pourra aider à abroger cette loi » ,déclare Grigory.

La loi sur les ONG – liberté d'association et de réunion - harcèlement

Lev Ponomaryov – Président du mouvement Pour les droits humains
Lev Ponomaryov est le président du mouvement Pour les droits humains, une organisation indépendante qui observe les conditions dans les prisons russes.

Ce mouvement a fait l'objet d'inspections inopinées en vertu de la nouvelle loi du président Poutine sur les « agents étrangers », et a été traduit en justice par les autorités.

« J'ai quatre affaires contre moi. Les audiences sont constamment reportées et fixées à nouveau. Un jour, les forces de sécurité sont venues à mon bureau et m'ont jeté dehors. Nous avons commencé à travailler dans de nouveaux locaux mais nous ne savons pas si nous allons être expulsés d'ici aussi. Tout ceci affecte notre travail », explique Lev.

« Les conditions d'emprisonnement en Russie sont très mauvaises. Pourtant, les autorités ne manifestent aucune volonté politique d'y remédier. L'idée que les détenus ont aussi des droits, une dignité, n'est pas comprise. De temps en temps, en réaction à des situations graves, de hauts responsables font état de leurs intentions d'améliorer les conditions de détention, mais des efforts considérables et des ressources seraient nécessaires et les autorités n'ont pas la volonté politique de prendre des engagements. »

Igor Kaliapine président du Comité interrégional contre la torture, une ONG de droits humains de premier plan
Igor Kaliapine est le président de l'une des plus importantes ONG de défense des droits humains de Russie, le Comité interrégional contre la torture, et l'un des fondateurs du Joint mobile group (Groupe mobile conjoint) regroupant des défenseurs des droits humains de toute la Russie qui enquêtent sur les graves atteintes aux droits humains en Tchétchénie. Le groupe s'est formé peu après l'assassinat de Natalia Estemirova – une éminente militante des droits humains qui travaillait en Tchétchénie.

En juillet 2012, il a été menacé de poursuites judiciaires au motif qu'il aurait dévoilé des informations confidentielles en lien avec des allégations d'atteintes aux droits humains par des agents chargés du maintien de l'ordre en Tchétchénie.

Igor rétorque qu'il n'a révélé aucun secret mais qu'il a mis au jour l'absence d'enquête effective sur de graves atteintes aux droits humains et l'inexistence de réparations pour les victimes.

« Notre responsabilité première est envers les personnes dont nous défendons les droits. Nous ne pouvons pas le faire si nous sommes étiquetés « agents étrangers », de même que nous ne pouvons pas cesser notre travail. Les autorités doivent y réfléchir à deux fois avant d'appliquer une législation qui étouffe la société civile en Russie », déclare Igor.

La loi sur les LGBTI
PolinaAndrianova, militante à Vykhod (« Coming Out »)

Vykhod (« Coming Out ») est une organisation russe indépendante basée à Saint-Pétersbourg et qui travaille pour la promotion et la protection des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexuées (LGBTI) en Russie.

Des organisations LGBTI comme Vykhod et le festival de cinéma LGBTI Bok o Bok (« Côte à côte »), tous deux basés à Saint-Pétersbourg, ont été la cible des autorités.

Ces organisations et leurs dirigeants ont dû payer des amendes en vertu de la loi dite « sur les agents étrangers ». Celle-ci exige de toute ONG qui reçoit un soutien de l'étranger et qui s'adonne à des activités vaguement définies comme « politiques » qu'elle se fasse enregistrer en tant qu'« agent étranger » et indique cette mention sur toutes ses publications. Les décisions de justice concernant Vykhod et sa direction ont été annulées en appel, mais le harcèlement par les autorités continue.

« La situation des droits humains en Russie s'est dégradée très vite ces dernières années, notamment après l'adoption d'une série de lois menaçant la liberté d'expression. La discrimination à l'encontre des personnes LGBTI en Russie a aussi augmenté rapidement, en partie à cause des nouvelles lois homophobes mais aussi du fait de campagnes d'incitation à la haine menées par des personnalités politiques », explique Polina.

« En tant que militant des droits humains en Russie, on court un risque permanent. En tant qu'organisation LGBTI, tout ce que nous faisons peut être interprété comme de la propagande : ce que nous publions sur la toile, les manifestations que nous organisons. Nous savons que les autorités peuvent venir à tout moment et nous imposer d'énormes contraventions que nous serions incapables de payer. Certains militants ont également été confrontés à du harcèlement et à des agressions, qui sont en augmentation. Je demande aux autorités d'enquêter de manière appropriée et de punir la violence homophobe, de mettre en place des programmes de prévention et de revenir sur les nouvelles lois qui sont discriminatoires par nature. »

Liberté d'expression – Les artistes
Alexandre Donskoy, propriétaire du « Musée du pouvoir », qui vient d'être fermé à Saint-Pétersbourg

Alexandre Donskoy est le propriétaire du « Musée du pouvoir » qui vient d'être fermé à Saint-Pétersbourg. Ce musée a dû fermer ses portes après la saisie par la police d'un tableau représentant le président russe Vladimir Poutine et le premier ministre Dimitri Medvedev en sous-vêtements féminins, prétextant que cette représentation satirique enfreignait certaines lois non spécifiées. D'autres peintures ridiculisant des personnalités politiques, présentes ou passées, ont également été confisquées.

« En raison des restrictions à la liberté d'expression, nous ne pouvons pas montrer des œuvres d'art dont nous pensons qu'elles mériteraient d'être exposées et vues par le public. Alors que des artistes sont obligés de fuir et de demander l'asile à l'étranger, je n'entrevois aucun avenir pour moi-même en raison des pressions exercées sur nous par les services de sécurité, le Bureau du procureur et les autorités en général. Leurs actions indiquent clairement aux artistes et aux commissaires d'expositions que seul sera toléré l'art qui a l'approbation des autorités. »

mercredi 2 octobre 2013

Serbie. Les autorités se plient une fois encore à la volonté des extrémistes au sujet de la marche des fiertés de Belgrade

La décision des autorités serbes d'interdire la marche des fiertés 2013 à
Belgrade est une infraction pure et simple à la loi et à la Constitution du
pays, a déclaré Amnesty International. Cette décision, la troisième en
trois ans, a été annoncée quelques heures seulement avant le moment prévu
pour le départ de la marche.

« En interdisant de nouveau, en 2013, la marche des fiertés à Belgrade, le
gouvernement de Serbie manque à ses obligations internationales de garantir
les droits fondamentaux de toutes les personnes lesbiennes, gays,
bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) de Serbie à la liberté
d'expression et de réunion, a dit Jezerca Tigani, directrice adjointe du
programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International. La communauté
LGBTI de Serbie a une fois encore été déçue par son gouvernement. »

L'interdiction a été annoncée tard dans la journée de vendredi par le
Bureau de coordination de la sûreté. Pour justifier l'annulation de la
marche, le Premier ministre Ivica Daèiæ – qui est également ministre de
l'Intérieur – a invoqué l'éventualité de problèmes graves de sûreté, et
notamment de sécurité pour les citoyens et les participants, ainsi que son
devoir de préserver la paix publique.

« Il incombe au gouvernement de veiller à ce que des rassemblements
pacifiques tels que la marche des fiertés puissent se dérouler à Belgrade
sans perturbations illégales. Il apparaît toutefois, et c'est regrettable,
que ce gouvernement n'a pas le courage de garantir ces droits », a ajouté
JezercaTigani.

« L'interdiction de la marche des fiertés de Belgrade est encore une fois
une victoire pour la haine, la violence et les discriminations. Elle laisse
planer l'ombre d'un mépris total de l'Union européenne, qui a demandé à
plusieurs reprises à la Serbie de faire en sorte que la marche puisse avoir
lieu cette année. »

Plus tôt, le même jour, une délégation d'Amnesty International qui s'était
rendue à Belgrade avait observé que les préparatifs étaient bien avancés,
que la police était déployée le long de l'itinéraire prévu et que des
barrières de sécurité étaient mises en place.

Elle a également assisté à une manifestation organisée par le mouvement de
droite Dveri, défenseur de la famille, dans l'une des principales places de
la ville. Plus tard, des ultranationalistes portant des bannières
religieuses et homophobes ont bloqué l'une des principales rues de
Belgrade, forçant les tramways à l'arrêt dans l'une des grandes rues
commerçantes de la ville.

Amnesty International prie les autorités de fournir une analyse détaillée
des menaces à la sécurité invoquées par le Premier ministre. Il leur
incombe aussi de mener dans les meilleurs délais une enquête approfondie
sur toute menace de cette nature.

Le Comité olympique devrait faire preuve de fermeté face à l’homophobie

  Amnesty International est déçue que le Comité international olympique (CIO)
n’ait pas pris en compte les effets néfastes qu’une loi russe discriminante
peut avoir sur les Jeux de Sotchi.

« La loi russe interdisant la propagande auprès des mineurs des "relations
sexuelles non traditionnelles" est de toute évidence discriminante et, de
ce fait, viole le droit international et va à l’encontre de la Charte
olympique, a déclaré Sergueï Nikitine, directeur du bureau d’Amnesty
International à Moscou. De plus, l’introduction de cette loi entretient en
Russie un climat qui a déjà favorisé des crimes brutaux contre des
personnes en raison de leur orientation sexuelle ou présumée.

« Il ne suffit pas que le CIO se soit satisfait de l’assurance que lui ont
donnée  les responsables russes qu’il n’y avait pas de discrimination. En
réagissant ainsi, le CIO ne prend pas en compte le fait que cette loi
interdit à des personnes de faire état publiquement d’une orientation
sexuelle "non traditionnelle". Ceci est un affront aux personnes - athlètes
ou spectateurs - gays et lesbiennes.La réaction du CIO est également
décevante pour les amateurs de sports des quatre coins du monde qui sont
attachés à l’idéal olympique.

« Le CIO aurait pu user de son influence auprès des autorités russes avant
les Jeux pour faire en sorte que la rencontre olympique ne soit pas
entachée d’atteintes aux droits humains.Malheureusement, le Comité ne s’est
pas saisi de cette occasion. »

vendredi 27 septembre 2013

Action très très urgente (Belgrade)

En lien avec l'information donnée dans le message précédent, Amnesty se mobilise pour sauver la marche de Belgrade.

L'action est en anglais, mais l'actualité en Français, plus bas, pourrait aider les non anglophones à s'y retrouver...

Vous pouvez trouver l'action en cliquant ici.

Vous pourrez trouver un modèle de lettre en cliquant ici.

L'adresse de l'ambassade en France est: ambassade.paris@mfa.rs

mardi 24 septembre 2013

Amnesty International se mobilise pour le maintien de la Marche des Fiertés à Belgrade le 29 septembre

La marche des fiertés de Belgrade qui était prévue initialement le 29 septembre n’aura peut-être pas lieu car les autorités n’ont toujours pas donné leur accord. Ainsi les organisateurs n’ont obtenu aucune garantie que la marche des fiertés ne serait pas annulée cette année. L’interdiction de la marche des fiertés constituerait une grave entrave à la liberté d’expression et de réunion des citoyens serbes.

La marche des fiertés 2013 doit être maintenue Amnesty International exhorte le premier ministre à respecter le droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion, en autorisant l’organisation de la marche des fiertés de Belgrade, le 29 septembre. De plus, Amnesty International appelle le ministère de l'Intérieur à prendre les mesures nécessaires pour protéger les participants à la marche. Le ministre de l’Intérieur doit faire en sorte que les autorités compétentes coopèrent avec les organisateurs de la marche afin que cette dernière se déroule dans les meilleures conditions possibles.

Plusieurs marches ont déjà été annulées en Serbie

Malgré les pressions internationales, les marches des fiertés de Belgrade de 2011 et 2012 ont été annulées, après que le Premier ministre Dacic, également ministre de l'Intérieur, avait affirmé que la police n'avait pas la capacité d'assurer les conditions de sécurité adéquates face à des menaces graves pour la sécurité. Cependant, Amnesty International n'a connaissance d'aucune enquête sur les menaces proférées en 2012, ou de toute poursuite subséquente.
Ainsi l'organisation appelle également les autorités serbes à condamner publiquement toutes les menaces, le harcèlement, et la violence envers les organisateurs et les participants à la marche des fiertés. Il est en outre nécessaire que la police mène des enquêtes impartiales et efficaces sur toutes les attaques ou les menaces proférées contre les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, trans et intersexuées (LGBTI) et de veiller à ce que les coupables soient traduits en justice.

La Serbie est tenue de garantir les droits fondamentaux de ses citoyens

Amnesty International reconnaît que la Serbie a apporté des améliorations significatives dans la garantie du droit à la non-discrimination contre les personnes LGBTI au cours de l'année écoulée, notamment en interdisant les crimes de haine motivés par l'orientation sexuelle et l'identité de genre.

Cependant, Amnesty International craint que les autorités serbes interdisent de nouveau la marche des fiertés ou l’annulent au dernier moment. Ce serait non seulement une violation des normes internationales mais en plus en opposition avec la décision de la Cour constitutionnelle serbe concernant l’interdiction de la marche des fiertés de 2012.  En effet, la cour constitutionnelle a jugé en début de cette année que l’interdiction de la marche des fiertés de Belgrade en 2012 était un acte inconstitutionnel car cela niait le droit à la liberté d’expression, de réunion, le droit de recours effectif et de protection juridique pour les personnes LGBTI.
Amnesty International reconnaît que la Serbie, à la veille des négociations d'adhésion de l'UE, a beaucoup de problèmes à régler, mais le gouvernement ne peut pas ignorer ses obligations en matière de droits de l'Homme. La Serbie est tenue, en vertu des critères de Copenhague, de démontrer qu'il peut garantir les droits de l'homme, le respect et la protection des minorités. La Serbie doit garantir les droits fondamentaux énoncés dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, qui, en vertu de l'article 21,  interdit toute discrimination fondée sur plusieurs motifs, dont l'orientation sexuelle.

 


Zambie. Un procès pour comportement homosexuel est reporté

AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

AILRC-FR
17 septembre 2013
Zambie. Un procès pour comportement homosexuel est reporté

Le renvoi à plus tard du procès de deux Zambiens inculpés de conduite
homosexuelle, alors qu'ils continuent de croupir en prison, ne fait
qu'accentuer leur souffrance, a déclaré Amnesty International.

« Tout d'abord, ces hommes n'ont pas à comparaître en justice. Le report de
leur procès les condamne à rester incarcérés encore plus longtemps
simplement du fait d'inculpations inacceptables liées à leur orientation
sexuelle supposée », a indiqué Simeon Mawanza, chercheur d'Amnesty
International sur la Zambie.

Le procès, qui devait s'ouvrir lundi 16 septembre, a été reporté parce que
le président de séance, John Mbudzi, a dû s'absenter d'urgence pour des
raisons familiales. Aucune nouvelle date n'a encore été fixée.

Philip Mubiana, coiffeur, et James Mwape, maçon, ont été inculpés d'actes «
contre nature ». Leur demande de libération sous caution ayant été refusée,
cela fait plus de quatre mois qu'ils sont en détention provisoire. S'ils
sont déclarés coupables ils risquent une peine d'au moins 15 ans
d'emprisonnement.

Des lois qui interdisent toute relation homosexuelle dans l'intimité et
entre personnes consentantes érigent en infraction l'exercice légitime des
droits à la liberté d'expression, à la liberté de conscience et au respect
de la vie privée. Ces droits sont protégés par de nombreux traités que la
Zambie a ratifiés, dont le Pacte international relatif aux droits civils et
politiques et la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples.

« C'est un véritable test pour les autorités, qui ont là l'occasion de
montrer leur engagement à l'égard du principe de non-discrimination qui
sous-tend la jouissance de tous les droits humains. C'est le bilan de la
Zambie en matière de droits humains qui est jugé. »

Dans une autre affaire, le militant des droits humains Paul Kasonkomona a
été inculpé d'« oisiveté » et de « trouble à l'ordre public » à la suite
d'une interview télévisée dans laquelle il avait, en avril, enjoint la
Zambie de reconnaître les droits des lesbiennes, des gays et des personnes
bisexuelles, transgenres et intersexuées.

« Les autorités zambiennes doivent immédiatement et sans conditions
abandonner les charges injustes qui pèsent sur Philip Mubiana, James Mwape
et Paul Kasonkomona, dès lors qu'il ne s'agit de rien d'autre que d'une
violation flagrante de leurs droits humains les plus élémentaires », a
indiqué Simeon Mawanza.

Amnesty International a adopté Mubiana et Mwape comme prisonniers d'opinion
puisqu'ils ont été arrêtés uniquement en raison de leur orientation
sexuelle, réelle ou perçue comme telle.

samedi 14 septembre 2013

Interview Elif Avci

Elif Avci, militante Turque des droits LGBTI a été invitée lors de l'Europride par Amnesty International. A l'occasion de sa visite en France elle a entre autre donné cet interview

lundi 9 septembre 2013

Déclaration publique Serbie


MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, IL EST TEMPS DE SOUTENIR LA MARCHE DES FIERTÉS DE BELGRADE !

AMNESTY INTERNATIONAL
DÉCLARATION PUBLIQUE
Index AI : EUR 70/014/2013
AILRC-FR
29 août 2013
Serbie. Monsieur le Premier ministre, il est temps de soutenir la Marche des fiertés de Belgrade !
Amnesty International est vivement préoccupée par le silence du gouvernement serbe au sujet de la Marche des fiertés de Belgrade, qui devrait avoir lieu cette année le 28 septembre. À un mois de l'événement, les autorités n'ont toujours pas donné leur autorisation, ni garanti aux organisateurs que le défilé ne sera pas interdit comme les années précédentes.
Amnesty International demande au Premier ministre serbe Ivica Dačić de veiller à ce que le gouvernement soutienne pleinement la Marche des fiertés, conformément aux obligations qui lui incombent de respecter, protéger et garantir les droits à la liberté d’expression et d’association pour tous, sans discrimination, y compris pour des questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre.
L’organisation appelle en outre le ministère de l’Intérieur à prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la tenue de l’événement en 2013 et garantir la coopération entre les autorités compétentes et les organisateurs, de façon à permettre son bon déroulement sans obstacle ni entrave.
Amnesty International engage également Ivica Dačić et les représentants du gouvernement à condamner publiquement les menaces et les actes de harcèlement et de violence ciblant les organisateurs et les participants de la Marche, et à faire en sorte que des enquêtes effectives et impartiales soient rapidement menées par les autorités responsables de l’application des lois sur toutes les agressions ou menaces à l’encontre de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) à l’approche de l’événement, et que les auteurs de ces actes soient déférés à la justice.
Malgré la pression exercée par la communauté internationale, notamment par plusieurs membres de l’Union européenne, les éditions 2011 et 2012 de la Marche des fiertés avaient été annulées après que Ivica Dačić, Premier ministre et ministre de l’Intérieur serbe, eut affirmé que la police n’était pas en capacité de garantir des conditions de sécurité adéquates face à de « graves menaces de sécurité ». Cependant, à la connaissance d’Amnesty International, les menaces proférées l’an dernier n’ont donné lieu à aucune enquête ou poursuite.
L’organisation reconnaît que quelques efforts importants ont été faits par la Serbie en 2012 pour garantir à la communauté LGBTI le droit de ne pas subir de discrimination, notamment en interdisant les crimes de haine motivés par l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans le Code pénal.
Amnesty International craint toutefois que les autorités serbes refusent d’autoriser la Marche des fiertés ou interdisent une fois de plus cet événement. Une telle décision serait contraire non seulement aux normes internationales auxquelles adhère la Serbie, mais aussi à la décision prise par la Cour constitutionnelle serbe en début d’année, selon laquelle l’interdiction de l’édition 2012 de la Marche des fiertés de Belgrade était anticonstitutionnelle puisque le gouvernement avait ainsi privé les personnes LGBTI de leurs droits à la liberté d’expression et de réunion, à disposer d’un recours efficace et à bénéficier d’une protection juridique.
Amnesty International reconnaît que la Serbie, qui est sur le point d’entamer des négociations d’adhésion à l’Union européenne, a de nombreuses questions à régler. Pour autant, le gouvernement ne peut pas ignorer ses obligations en matière de droits humains. La Serbie est tenue, au titre des critères de Copenhague, de démontrer qu’elle peut garantir le respect et la protection des droits humains et des minorités. En outre, le chapitre 23 de l’acquis communautaire, qui servira de base à l’ouverture des négociations, l’oblige à garantir les droits énoncés dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne qui interdit, en son article 21, les discriminations liées à différents motifs, dont l’orientation sexuelle.
Document public

vendredi 2 août 2013

Amnesty soutient la Baltic Pride à Vilnius




Baltic Pride, Vilnius, 27 juillet 2013
Samedi 27, après le traditionnel briefing de sécurité, les 32 délégués d’Amnesty, représentant 14 sections, ont été emmenés en car jusqu’au lieu de départ de la marche.
6 d’entre eux ont effectué la marche en tête, au milieu et en fin du défilé afin d’assurer la sécurité sur la marche, deux autres étaient chargés de prendre des photos et de coordonner les relations presse, les autres militants ont pris place sur un char de la Lithuanian Gay League (genre petit bus touristique) qu’ils ont décoré de banderoles et de ballons.
Avant le départ, des policiers étaient placés sur la chaussée, le long des trottoirs, afin de laisser la chaussée libre et de maintenir le public sur les trottoirs. Dans les camionnettes de police, nous avons aperçu des policiers portant des vêtements anti-émeutes, y compris un masque sur le visage.  
La marche a commencé à 13 h, le trajet était assez bref (800 m), en tête marchaient les VIP, dont l’ambassadeur des Pays-Bas, le char d’AI était situé après.

Tout au long du parcours, nous avons vu à la fois des personnes souriantes, qui nous encourageaient, applaudissaient et d’autres qui nous adressaient des doigts d’honneur.
Ce qui était frappant, c’était de voir ces « pour » et ces «  contre » très proches physiquement, sur le même trottoir. Au cours de la marche, Helle Jacobsen, responsable de la sécurité, a reçu des œufs frais. Vers la fin de la marche, lorsque nous descendions du bus, nous avons vu des opposants entrer dans le parc, censé être entouré par les policiers et où devait s’achever le parcours. Lors de notre debriefing de sécurité, la plupart des membres d’Amnesty ont dit avoir ressenti une certaine tension à la vue des opposants et en raison de la confusion qui régnait à ce moment-là. Nous nous sommes alors tous regroupés en attendant que les policiers arrivent en nombre et écartent les opposants.

Lorsque les prises de parole ont commencé sur le podium, les contre-manifestants tentaient de les couvrir en criant des slogans, avec des cornes de brume (genre matchs de foot) et mégaphones. Certains avaient des pancartes plus qu’explicites (« Sodomites, en enfer » ou bien encore des dessins visant précisément les gays). Les effectifs de police se sont renforcés et la police montée a fait reculer les contre-manifestants d’une bonne centaine de mètres afin de créer un cordon de sécurité. Nous avons vu plusieurs pancartes de contre-manifestants représentant un coq (nous n’avons pas eu d’explication sur ce qu’il était censé représenter) et dans le parc, un homme est venu tenant en laisse une chèvre : il nous a été dit qu’il la présentait comme sa petite amie. Il a été arrêté par la suite.

Parmi les prises de parole : des députés européens, la représentante de l’Ilga, Nicolas Beger, du Bureau européen d’AI, et Stuart Milk (qui était déjà présent à Budapest en 2011). Ce qui nous a le plus surpris était sans doute la proximité de certains opposants par rapport aux militants LGBT. En effet, certains d’entre eux, qui n’avaient ni pancartes, ni mégaphone, circulaient parmi les manifestants afin de prendre des photos d’eux (ce qui nous laisse imaginer de potentielles représailles vis-à-vis des militants LGBT locaux).

Après avoir retiré nos TS AI, nous avons quitté le parc par une sortie près du podium et sommes montés dans le car qui nous a ramenés à l’hôtel. Les responsables amnestiens ont proposé à quelques responsables d’associations et à Stuart Milk de rentrer en car avec nous, pressentant des violences à leur encontre à la fin de la pride.
Nous avons appris le soir même qu’il y avait eu 28 arrestations. La présence des délégués d’Amnesty est toujours appréciée des militants locaux. Nous avons pu voir en ville sur les abribus les affiches, co-réalisées par la LGL, l’Institut français et AI, qui avaient été placées quelque temps avant la marche.

vendredi 26 juillet 2013

Action urgente Haiti


ACTION URGENTE

DES MILITANTS LGBTI EN DANGER EN HAÏTI

Des militants de Kouraj, association qui défend les droits des personnes lesbiennes, gays,
bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) en Haïti, ont reçu des menaces en raison de leur
travail. Il semble que ces menaces aient un lien avec la marche contre l'« homosexualité en
Haïti », prévue le 26 juillet.

La Coalition haïtienne des organisations religieuses et morales a appelé publiquement à défiler contre
l'homosexualité et la menace que représente l'expansion des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) dans le pays. Depuis que cet appel a été lancé le 26 juin, Kouraj, organisation haïtienne qui œuvre à sensibiliser la population aux droits des LGBTI et à susciter un débat public sur la condamnation sociale dont fait l'objet l'homosexualité en Haïti, a commencé à recevoir des menaces. Des brochures ont été déposées dans ses locaux à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, avertissant l'organisation qu'elle devrait cesser ses activités ; l'un des messages disait par exemple : « Pas besoin de groupes comme Kouraj en Haïti ». 

Charlot Jeudy, président de Kouraj, était visé dans certains de ces messages. Sur l'un des prospectus déposés dans les locaux de Kouraj, on pouvait lire : « Si Charlot ne ferme pas sa gueule, on va lui fermer. » Il a également reçu des appels anonymes accusant les homosexuels d'être la source des problèmes en Haïti, notamment du tremblement de terre de 2010 qui a ravagé l'île et tué 200 000 personnes. Charlot Jeudy a aussi reçu des menaces sur sa page Facebook. 

Craignant pour leur sécurité, les militants de Kouraj ont décidé de fermer leur bureau. Ils se sentent de plus en plus menacés au fur et à mesure qu'approche la manifestation, prévue le 26 juillet. 

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jeudi 25 juillet 2013

Action Urgente Macédoine

©Courrier des Balkans

MACEDOINE : ESCALADE DES ATTAQUES CONTRE LES LGBTI EN MACÉDOINE
Une série d'agressions homophobes perpétrées en Macédoine en juin et en juillet suscite de
graves inquiétudes pour la sécurité des personnes et des organisations LGBTI. En juin, durant
la Semaine des fiertés organisée dans la capitale, Skopje, une trentaine de personnes s'en
sont prises au centre LGBTI. Le 5 juillet, des individus non identifiés ont tenté de mettre le feu
aux locaux de l'organisation.
En Macédoine, les personnes gays, lesbiennes, bisexuelles, transgenres ou intersexuées
(LGBTI) ont fait l'objet ces dernières années, et notamment en juin et juillet 2013, d'un certain
nombre d'attaques homophobes. Des biens de la communauté ont également été visés.
Le 22 juin, pendant la Semaine des fiertés de Skopje, un groupe de plus de 30 individus s'en
est pris au Centre de soutien aux LGBTI, où 40 militants assistaient à la projection d'un film.
Les agresseurs ont crié des slogans homophobes, menacé les personnes qui se trouvaient à
l'intérieur et lancé des pierres, des bouteilles et des briques contre le bâtiment. L'une des
personnes organisatrices de la manifestation, qui est membre de l'ONG LGBT United
Macedonia, a reçu par la suite des menaces de mort sur Facebook. Le 25 juin, des individus
se sont rassemblés devant le domicile de Petar Stojkovikj, un acteur qui ne cache pas son
homosexualité et qui milite pour la cause LGBTI. Ils ont lancé des pierres et proféré contre lui
des injures homophobes et des menaces. L'acteur et son partenaire se trouvaient à l'intérieur
de la maison. Le 5 juillet, les locaux du Centre de soutien aux LGBTI ont fait l'objet d'une
tentative d'incendie volontaire. Selon certaines informations, la police a recueilli des éléments
indiquant que des tuiles avaient été ôtées du toit et du pétrole répandu sur les poutres de la
toiture, puis que quelqu'un avait mis le feu.
Ces derniers incidents interviennent dans un contexte où les attaques verbales contre la
communauté LGBTI se sont multipliées, dans les médias et de la part de responsables publics
comme d'acteurs non étatiques. Ceci met davantage en évidence encore le besoin urgent de
garantir dans la loi la protection contre toute forme de discrimination fondée sur l'orientation
sexuelle ou l'identité de genre. La loi macédonienne de lutte contre la discrimination n'interdit
pas la discrimination pour des motifs d'orientation sexuelle. Les autorités ont refusé jusqu'à
présent de modifier la législation, en dépit des critiques formulées au niveau local et par la
communauté internationale, notamment par l'Union européenne et par des organes de suivi
des traités des Nations unies. Des ONG macédoniennes se sont lancées dans l'élaboration
d'un projet de loi sur les crimes de haine contre les personnes LGBTI. Le gouvernement doit
donner suite à cette initiative et prendre les mesures appropriées pour lutter contre les crimes
homophobes et transphobes.

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jeudi 11 juillet 2013

Amnesty participe à l'Europride, la semaine prochaine à Marseille




Pour un détail du programme, cliquez ici

mardi 9 juillet 2013

Communiqué de presse Amnesty: Europride

AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUE DE PRESSE
8 juillet 2013

                              EUROPRIDE 2013
    Amnesty International France à Marseille pour les droits des LGBTI

Du 10 au 20 juillet 2013, Amnesty International France (AIF) participe à
l'Europride de Marseille afin de rappeler que la situation reste alarmante
pour les personnes LGBTI même au sein de l'Union Européenne. Dans de
nombreux pays, elles sont confrontées à des obstacles administratifs, des
interdictions de manifester ou des agressions.

« Aucune personne ne devrait être victime de disciminations en raison de
ses origines, de sa religion, de son orientation sexuelle ou de son
identité de genre. C'est un des principes fondamentaux des droits humains.
», rappelle Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International France.

Tout au long de l'Europride, les militants d'AIF tiendront un stand au
village associatif et défileront lors de la parade du 20 juillet autour
d'un char aux couleurs d'Amnesty International et au rythme de la fanfare
Transe-Express.


Amnesty International participera aux tables rondes suivantes organisées à
la Friche de la Belle de Mai :

17 juillet    18h30 à 20h - Dynamiques et militantisme LGBTI dans les pays
de l'ex Europe de l'est
Intervention de Cécile Coudriou, vice-présidente d'AIF

18 juillet    14h à 16h - Les LGBT- phobies en Europe aujourd'hui
16h30 à 18h - Les mobilisations contre les LGBTI Phobies
Intervention de Veronika d'Anna coordinatrice de la campagne contre les
discriminations en Europe d'Amnesty International

19 juillet    14h à 18h - Globalisation et multi-polarisation des
dynamiques LGBTI
Intervention d'Elif Avci, Défenseure turque de l'association Lambdaistanbul
18h30- 20h - Agir en Europe pour la reconnaissance des droits des LGBTI
Intervention de Geneviève Garrigos, présidente d'AIF


Amnesty International mobilisée autour des marches des fiertés en Europe

Amnesty International soutient les marches des Fiertés partout en Europe et
a notamment participé à la toute première marche en Ukraine aux côtés des
militants LGBTI le 25 mai 2013.

Amnesty International rappelle que dans plusieurs pays d'Europe de l'Est
ces événements ne voient pas le jour en raison des risques de violences et
d'agressions liées à une homophobie très répandue y compris chez les
politiques. C'est notamment le cas en Russie où une récente loi homophobe
porte atteinte à la liberté d'expression des personnes LGBTI et alimente
les discours discriminants.

En mai 2013, des violences ont émaillé les marches des Fiertés organisées
en Moldavie et en Géorgie au cours desquelles les manifestants ont été pris
à partie par des contre-manifestants. En Géorgie, la police n'est pas
parvenue à protéger les militants LGBTI et 17 personnes ont été blessées.
Tandis qu'en Moldavie, la marche a dû être abrégée du fait des menaces qui
pesaient sur les manifestants.

Plus d'informations :
- Ukraine : la marche des fiertés de Kiev finalement autorisée
http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Discriminations/Discriminations/Actualites/Ukraine-la-marche-des-fiertes-de-Kiev-finalement-autorisee-8658
- Page dédiée aux discriminations envers les personnes LGBTI (Lesbiennes,
Gays, Bisexuelles, Transsexuelles, Intersexuées)
http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Discriminations/Discriminations/Presentation/Lesbiennes-Gays-Bisexuelles-Transgenres-ou-Transsexuelles-LGBT
- L'EuroPride est le plus grand évènement LGBTI international organisé en
Europe : http://www.europride2013.com/
- Compagnie Transe-Express : http://www.transe-express.com/

Note :
Les porte-parole présents aux tables rondes sont disponibles pour des
interviews. Elif Avci sera également à Paris jusqu'au 28 juillet et
disponible pour des entretiens.