Amnesty International est déçue que le Comité international olympique (CIO)
n’ait pas pris en compte les effets néfastes qu’une loi russe discriminante
peut avoir sur les Jeux de Sotchi.
« La loi russe interdisant la propagande auprès des mineurs des "relations
sexuelles non traditionnelles" est de toute évidence discriminante et, de
ce fait, viole le droit international et va à l’encontre de la
Charte
olympique, a déclaré Sergueï Nikitine, directeur du bureau d’Amnesty
International à Moscou. De plus, l’introduction de cette loi entretient en
Russie un climat qui a déjà favorisé des crimes brutaux contre des
personnes en raison de leur orientation sexuelle ou présumée.
« Il ne suffit pas que le CIO se soit satisfait de l’assurance que lui ont
donnée les responsables russes qu’il n’y avait pas de discrimination. En
réagissant ainsi, le CIO ne prend pas en compte le fait que cette loi
interdit à des personnes de faire état publiquement d’une orientation
sexuelle "non traditionnelle". Ceci est un affront aux personnes - athlètes
ou spectateurs - gays et lesbiennes.La réaction du CIO est également
décevante pour les amateurs de sports des quatre coins du monde qui sont
attachés à l’idéal olympique.
« Le CIO aurait pu user de son influence auprès des
autorités russes avant
les Jeux pour faire en sorte que la rencontre olympique ne soit pas
entachée d’atteintes aux droits humains.Malheureusement, le Comité ne s’est
pas saisi de cette occasion. »
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