mercredi 30 mai 2012

Les arguments d'Amnesty pour soutenir les marches (en anglais...)

http://vimeo.com/42279949

Russie. Moscou doit mettre fin à la répression « honteuse » contre les marches des fiertés

Les autorités moscovites doivent faire respecter le droit à la liberté d’expression et de réunion des militants en faveur des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT), a déclaré Amnesty International après l’arrestation de dizaines de personnes lors d’une marche des fiertés dans la capitale russe.

Dimanche 27 mai, un petit groupe de militants LGBT s’étaient rassemblés devant la Douma municipale et l’hôtel de ville de Moscou, où ils ont tenté de déployer des drapeaux aux couleurs de l’arc-en-ciel et de brandir des petits bouts de papier appelant à mettre un terme à l’homophobie.

Des militants ont immédiatement été arrêtés et ont par la suite été inculpés d’infraction présumée à la loi sur les rassemblements publics.

Pendant ce temps, un autre groupe de personnes a été autorisé à se rassembler pendant au moins une heure devant la mairie pour protester contre la marche et scander des slogans homophobes. Les policiers ont indiqué aux contre-manifestants que leur manifestation n’avait pas été autorisée mais n’ont arrêté que ceux qui tentaient d’agresser des militants LGBT.

« L’approbation honteuse des autorités moscovites envers l’homophobie et la discrimination contre les LGBT est évidente dans la différence de traitement de ces deux groupes de manifestants », a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

« Le droit de chacun à la liberté de réunion doit être protégé et il faut que la police de Moscou cesse de procéder à des arrestations arbitraires fondées uniquement sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des personnes. »

Parmi les personnes arrêtées se trouvait notamment l’un des organisateurs de la marche, Nikolaï Alexeïev, qui a été rapidement emmené dès qu’il est arrivé près de l’hôtel de ville avec un drapeau arc-en-ciel à la main.

La journaliste Elena Kostioutchenko, qui a tenté de déployer un drapeau arc-en-ciel, a eu le bras tordu quand quelqu’un a voulu lui arracher le drapeau des mains.

Le militant Iouri Gavrikov, qui a parlé aux journalistes et a essayé de brandir un petit drapeau arc-en-ciel, a été arrêté lorsqu’il était seul dans une petite rue près de l’hôtel de ville.

« Nous continuerons – ces actions ont pour but de défendre nos droits fondamentaux et nous avons remarqué que de plus en plus de gens se joignent à nous. Ces actions deviennent une plateforme nous permettant d’ouvrir un dialogue et de réclamer une meilleure reconnaissance de nos droits », a déclaré Iouri Gavrikov à Amnesty International.

Il semble que, si la police a effectivement arrêté des contre-manifestants qui tentaient d’agresser physiquement des militants pour les droits des LGBT, certains d’entre eux auraient été par la suite libérés sans être inculpés.

En 2010, la Cour européenne des droits de l’homme a reproché à la Russie de ne pas faire respecter le droit à la liberté de réunion et de se rendre coupable de discriminations fondées sur l’orientation sexuelle. La Cour a estimé que la Russie avait bafoué les droits de Nikolaï Alexeïev, le principal organisateur de l’action du 27 mai, en l’empêchant à plusieurs reprises pendant cinq ans d’organiser une marche des fiertés à Moscou.

Malgré cela, les autorités moscovites continuent de s’opposer à la tenue de marches des fiertés dans la capitale, allant ainsi à l’encontre de la législation russe et du droit international en matière de droits humains.

Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie, et d’autres villes et régions du pays ont adopté des lois interdisant la « propagande de l’homosexualité, de la sodomie et du lesbianisme auprès des mineurs ».

Le 25 mai, le tribunal municipal de Saint-Pétersbourg a rejeté une plainte déposée par une organisation de défense des droits des LGBT contre l’interdiction de « propagande de l’homosexualité ». Le tribunal a estimé que cette loi était conforme aux normes juridiques et à la législation russes.

« Saint-Pétersbourg et les autres villes de Russie doivent immédiatement abroger ces lois, qui sont de toute évidence intrinsèquement discriminatoires et qui ne servent qu’à attiser l’homophobie », a déclaré John Dalhuisen.
Source: Amnesty

mardi 22 mai 2012

Pour la fin des atteintes aux droits des LGBTI en Afrique

Un communiqué de presse émanant d'Amnesty, pour le moment en anglais uniquement.

South African activists have protested the lack of progress of the investigation into Nogwaza's murder.

Discrimination and persecution of lesbian, gay, bisexual, transgender and intersex (LGBTI) people in South Africa and Cameroon must be halted, Amnesty International said as activists around the world mark the International Day against Homophobia and Transphobia.

Instances of harassment, discrimination, persecution, violence and murders committed against individuals because of their sexual orientation or gender identity are increasing across sub-Saharan Africa.

Political leaders in some countries in Africa not only fail to protect people’s rights not to be discriminated against, but also often used statements or actions to incite discrimination and persecution.

In Cameroon, seven men are currently imprisoned under the laws prohibiting same-sex sexual conduct, while homophobic and transphobic hate crimes are widespread in South Africa, where attacks on LGBTI people are inadequately investigated, creating a climate of impunity for perpetrators.

“It is deeply disturbing that in 2012, people are still being persecuted because of their real or perceived sexual orientation or gender identity,” said Erwin van der Borght, Amnesty International’s director for Africa.

“It is high time that the Cameroonian government moves to repeal laws criminalizing consensual same-sex sexual activity.”

“In South Africa, authorities must ensure that hate crimes against LGBTI people are thoroughly investigated and their constitutional right to equality upheld.”

Since March 2011, 13 people in Cameroon have been arrested under the law criminalizing ‘sexual relations with a person of the same sex’.

Most have been targeted on the grounds of their perceived sexual orientation, rather than on any alleged participation in prohibited consensual acts. In virtually no cases have the police or other eyewitnesses claimed to have seen the alleged sexual acts.

The United Nations Human Rights Committee has found that laws criminalizing consensual same-sex sexual activity are in violation of international human rights law.

In Cameroon, a court in Yaounde sentenced Jean-Claude Roger Mbede to three years in prison under this law in April 2011. Two other men were sentenced to five years’ imprisonment in July 2011, while four more men who were arrested in August 2011 remain in detention awaiting trial.

In South Africa, sexual assaults and other physical attacks against LGBTI people are all too common, particularly against those living in townships and rural areas.

In the early hours of 24 April last year, 24-year old lesbian Noxolo Nogwaza was murdered on her way home from a night out with friends. Her attackers raped, repeatedly beat and stabbed her - apparently because of her sexual orientation - before dumping her body in a drainage ditch.

A year after her death, no progress has been made in the investigation into her murder and her killers remain at large.

Noxolo, who was also a human rights defender, lived and died in KwaThema, a township east of Johannesburg in Gauteng Province.

In the last five years, there have been at least 10 cases reported of rape followed by murder of lesbian women in townships in different parts of the country. South African civil society and Amnesty International are campaigning against widespread failure to investigate homophobic and transphobic hate crimes which contributes to a climate of impunity for perpetrators.

lundi 21 mai 2012

Virulentes attaques homophobes dans le Caucase



A group of Orthodox Christians clashed with a peaceful march by LGBTI activists in Tbilisi, Georgia.

Des attaques homophobes « virulentes » mettent en danger les activistes LGBTI du Caucase Méridional
L'Arménie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan doivent faire plus pour protéger les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transidentitaires et intersexuelles (LGBTI), a dit Amnesty International après une série d'attaques contre des activistes.

Au lieu de condamner l'attaque faite avec des cocktails Molotov récemment contre une bar gay d'Erevan, capital d'Arménie, les autorités ont proféré des déclarations homophobes et ont justifié la violence contre les personnes LGBTI.

Entretemps, dans la Géorgie voisine, la police du capital, Tbilissi, a peu fait pour éviter qu'un groupe chrétien orthodoxe ne fasse barrière à une marche pacifique organisée par une organisation LGBTI à l’occasion de la journée International contre l’homophobie et la transphobie.

« La virulence de ces attaques récentes démontre la nécessité de créer un dialogue public pour aborder le problème de l’homophobie dans tout le Caucase et pour protéger les personnes LGBTI de la discrimination », a dit John Dalhuisen, directeur du Programme Régional pour l'Europe et l'Asie Centrale d'Amnesty International.
Attaque avec des cocktails Molotov à Erevan
Le 8 mai, un caméscope de la Sécurité a capté des images de deux personnes, qui s’identifiaient comme « fascistes », pendant qu'elles jetaient des cocktails Molotov par les fenêtres d'un bar gay du centre d'Erevan. Selon les rapports, la police est arrivée sur le lieu 12 heures plus tard pour faire des recherches sur cette « attaque incendiaire ».

Pendant cette recherche deux jeunes ont été arrêtés, libérés peu après, suite au paiement d’une caution aux de deux agresseurs, parlementaires de la Fédération Arménienne Révolutionnaire (Dashnaktsutyun), parti nationaliste d'opposition. Les parlementaires ont justifié l'attaque en affirmant qu'il entrait dans le cadre « du contexte de l'idéologie sociétale et nationale ».

Les dirigeants de la Fédération Arménienne Révolutionnaire se sont distanciés des interventions des deux parlementaires en affirmant qu'ils avaient agi à titre personnel, mais n'ont pas publiquement demandé à ses deux membres de s’excuser d’avoir soutenu ce présumé crime de haine.

Eduard Sharmazanov, porte-parole du parti gouvernant (Parti Républicain), et vice-président du Parlement, a déclaré jeudi à la revue Hayots Ashkharh : « Comme citoyen arménien et membre du parti nationaliste-conservateur [dans le gouvernement], je considère la rébellion des deux jeunes arméniens contre les homosexuels [...] complètement correcte et justifiée [...] A ces défenseurs des droits de l'homme qui essaient de profiter de cet incident, je leur demanderait de protéger avant tout et au-dessus de tout les valeurs nationales et universelles ».

Amnesty International considère que ce type de discours officiel est dangereux ; il exacerbe la discrimination et subverti la fonction de les défenseurs des droits de l'homme.

« La réponse officielle devant l'attaque avec des bombes incendiaires à Erevan est absolument scandaleuse : protéger les droits des personnes LGBTI n'est pas une concession, mais une obligation qu'a contracté l'Arménie en vertu du droit international », a dit Dalhuisen.
Homophobie et transphobie à Tbilissi
Une marche pacifique qui se tenait dans centre de Tbilissi à l’occasion de la journée Internationale contre l’homophobie et la transphobie a été attaquée par un groupe chrétiens orthodoxes et membres « de l'Union de Pères Orthodoxes ».ils ont commencé à insulter et à menacer les membres de IDENTOBA, organisation géorgienne de défense des droits des personnes LGBTI.

Donnant des coups de poing aux manifestants pacifiques et en hurlant des insultes, le groupe de contre-manifestants, parmi lesquels il y avait des prêtres orthodoxes a empêché la marche d’arriver au siège du Parlement de la Géorgie,. Selon des rapports, des confrontations ont eu lieu lorsque les contre-manifestants ont attaqué les marcheurs en cassant ses pancartes.

Dans un enregistrement vidéo de l'incident on voit comment la police s’est intervenu au moment où s’est entamée une confrontation entre les deux groupes. Cinq personnes ont été arrêtées - trois d'entre elles membres d'IDENTOBA. Ces personnes ont été libérées ensuite.

« Un signal d'une société tolérante est de permettre que soient menés à bien des protestations pacifiques et d’empêcher la discrimination », a dit Dalhuisen.

Les autorités doivent respecter la liberté d'expression de tous les groupes sans discrimination. Ceci inclut la protection des manifestations pacifiques des attaques violentes.

La police de Tbilissi n'a pas empêché que la violence homophobe et transphobe ternisse la marche de la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie . Celle-ci doit maintenant faire des recherches pour trouver où est la faute ainsi que d’appliquer des mesures pour améliorer le fonctionnement de la police lors des manifestations pacifiques dans le futur », a ajouté Dalhuisen.

Motifs de préoccupation à Bakou o la veille de l'Eurovisión
Des groupes de personnes LGBTI dans le voisinage d’ Azerbaïdjan, autre pays du Caucase du Sud, ont aussi exprimé sa préoccupation pour la sécurité de le participants LGBTI pendant le prochain festival de la chanson de Eurovisión, qui aura lieu dans la capital du pays, Bakou, de du 22 à au 26 de mai.

Depuis 2001, les relations entre des personnes du même sexe ne sont pas pénalisées en Azerbaïdjan, mais jusqu'à présent ce pays n’a pas  promulgué des  lois qui interdisent spécifiquement la discrimination pour motifs d’orientation sexuelle ou identité de genre. Il n’offre pas une vraie protection aux personnes LGBTI. Il y continue à régner l’homophobie et la transphobie et on a fait peu d'avances pour changer les attitudes de le opinion publique et les pratiques discriminatoires contre les personnes LGBTI  .

La mairie interdit à nouveau une gay pride à Moscou



18-05-2012 15:14:40
Pays : RUS
AEAE

FRS1808 0316 /AFP-NL43

       MOSCOU, 18 mai 2012 (AFP) - Les autorités de Moscou ont interdit pour la septième année consécutive une gay pride dans la capitale, prévue le 27 mai, estimant que ce défilé risquait de provoquer une "réaction négative" des habitants, ont indiqué vendredi les organisateurs.

      La société y verra une "provocation qui fait moralement du tort aux enfants et adolescents", a déclaré aux organisateurs un responsable de la mairie de Moscou, Vassili Oleïnik, selon un communiqué de l'association GayRussia.

      Les organisateurs ont expliqué avoir demandé l'autorisation pour un défilé d'un millier de personnes dans la rue principale de la capitale suivi d'un rassemblement sur la place de la Révolution, près du Kremlin.

      Les autorités ont refusé même après "notre accord pour tout autre endroit et notre promesse qu'il n'y aurait ni obscénité ni nudité", a écrit Nikolaï Alexeïev, président de GayRussia, sur sa page Twitter.

      Il a indiqué vouloir faire appel lundi de cette interdiction devant un tribunal de Moscou, réaffirmant sa volonté de maintenir le défilé en dépit du risque de répression par la police.

      "Préparez-vous à des affrontements le 27 mai", a-t-il averti.

      Depuis leur première demande en 2006, les homosexuels n'ont jamais obtenu le droit de manifester à Moscou. Toutes leurs tentatives ont été dispersées sans ménagement par la police.

      Fin février, l'assemblée de Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie, a adopté une loi interdisant la propagande en faveur de l'homosexualité.

      Nikolaï Alexeïev est devenu en mai le premier militant de la cause homosexuelle condamné à une amende dans le cadre de cette loi, après avoir brandi une pancarte devant un bâtiment de l'administration locale.

      Les militants homosexuels sont très mal vus en Russie. L'homosexualité y était considérée comme un crime jusqu'en 1993, et comme une maladie mentale jusqu'en 1999, bien après la chute du régime soviétique en 1991.

      am-mp/nm/ih

          AFP 181514 MAI 12

Pour la première fois, la Birmanie en fête contre l'homophobie (anglais)






Burma marks its first ever event celebrating lesbian, gay, bisexual and transgender (LGBT) culture on Thursday as part of a global initiative called International Day Against Homophobia and Transphobia (IDAHO).
“We invited about 300 people,” said Myat Noe, one of the organizers of the celebration in Rangoon. “Some members of parliament, staffers from UNAID, academics, HIV/ AIDS health workers, and members of Médecins Sans Frontières.”
The celebration will be held at the Excel Tower in Rangoon from 6 pm to 10 pm, she said.
The event will include a speech by well-known fashion designer Ko Mar, as well as performances, entertainment, education videos and a short play about gay discrimination.
The International Day Against Homophobia and Transphobia commemorates the decision on May 17, 1990, by the World Health Organization to remove homosexuality from its list of mental diseases.
“We are very excited to be able to celebrate it [gay pride], even though we cannot yet go out on the streets and march like in other countries,” said Aung Myo Min from Thailand-based advocacy group Human Rights Education Institute of Burma.
A second Burmese event will be held in Mandalay on Friday, he said.
LGBT activists say people and the law still discriminate strongly against homosexual activity in Burma —a majority Buddhist country with a population of 54 million people.
“More and more people are opening up, but we cannot say that we are not discriminated against,” Aung Myo Min said. “Especially in rural communities where people lack education, discrimination is still rife.”
Burma’s 19th-century penal code 377 states that criminal “intercourse against the order of nature” is punishable by up to 10 years in prison.
This law should be abolished, said Aung Myo Min. Even restricted countries like India have abolished such archaic laws, he said.
“Certain people view today’s ceremony in a negative way,” said organizer Myat Noe. “They seem to believe we all have HIV/ AIDS and that we are looking for an opportunity to bring it to the public’s attention. This is simply not the case.”
Josh, a gay Burmese man in Chiang Mai, northern Thailand, said, “There are still people in our community who consider gays to be abnormal or insane.”
However, most members of the LGBT community who spoke to The Irrawaddy agreed that the movement is gaining ground and that LGBT activists are more confident of speaking out now that a program of political reform has taken root in Burma.
Last year, the first ever LGBT-targeted programme appeared in Burmese—“Colours Rainbow TV,” which airs once a month online in Thailand and focuses on LGBT news, interviews and like-minded features from the rest of the world.
“If we can all learn to respect each other, we can build trust and develop a better community for the future,” said Josh.

mardi 15 mai 2012

mercredi 9 mai 2012

Amnesty International exhorte la Russie à revoir ses lois anti gays après la condamnation d'un militant à une amende (communiqué de presse)

Un éminent défenseur russe des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) est devenu la première personne condamnée à une amende pour diffusion de « propagande gay » en vertu d'une nouvelle loi en vigueur à Saint-Pétersbourg, après avoir mené une action de protestation à la mairie avec une affiche sur laquelle était écrit le message « l’homosexualité n’est pas une perversion ».
Nikolaï Alexeïev a annoncé la nouvelle de sa condamnation sur Twitter vendredi 4 mai : « Qui peut aller payer mon amende pour propagande gay à St-Pétersbourg ? 5 000 roubles, 130 euros, 180 dollars ».
Nikolaï Alexeïev a été déclaré coupable de faits érigés en infraction depuis mars 2012 seulement, lorsque Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays, a adopté une loi visant à lutter contre la « propagande gay », suivant l'exemple de régions telles que celles d'Arkhanguelsk et de Riazan.
Amnesty International, qui à l’époque avait demandé à Saint-Pétersbourg de ne pas promulguer cette loi, dénonce cette condamnation.
« Ce genre de loi menace la liberté d’expression et alimente les discriminations à l’égard de la communauté LGBTI de la ville », a déploré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
Dans la pratique, ces nouvelles lois interdisent la tenue d’événements publics et de manifestations LGBTI, sous couvert de protection des mineurs. Même les brochures d’information en matière de droits, d’assistance ou de conseils destinées à ces groupes sont susceptibles de voir leur contenu ou leur diffusion limités.
Il est à craindre que cette loi bafoue le droit à la liberté d'expression et de réunion, ainsi que celui à la non-discrimination et à l'égalité devant la loi. Ces droits sont garantis par des traités internationaux relatifs aux droits humains, auxquels la Russie est partie.
« Cela contribue en outre à un climat d'hostilité et de violence envers les LGBTI », a déclaré John Dalhuisen.
Amnesty International s’inquiète particulièrement du fait que des projets de loi visant à interdire la « propagande homosexuelle » soient à l’étude dans d’autres régions, telles que celles de Samara et de Novossibirsk.
Un projet de loi similaire a par ailleurs été introduit à la Douma d’État fin mars.
Nikolaï Alexeïev a annoncé qu’il ferait appel de la décision. Si une instance judiciaire supérieure de Saint-Pétersbourg confirme la décision de vendredi 4 mai, il saisira la Cour constitutionnelle de Russie, puis la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.
Youri Loujkov, l’ancien maire de Moscou, a qualifié les défilés gays de « sataniques » ; son successeur, Sergueï Sobianine, a déclaré qu’il désapprouvait les rassemblements gays parce qu’ils peuvent heurter les convictions religieuses de nombreux Russes.
Parmi les autres éléments attestant l’intolérance croissante à l’égard des manifestations LGBTI figure un article de Reuters, selon lequel environ 17 militants en faveur des droits des homosexuels ont été arrêtés à Saint-Pétersbourg par la police russe au titre de la loi sur la « propagande homosexuelle », après avoir participé à une commémoration du 1er mai.

LETTONIE : SOUTENEZ LA BALTIC PRIDE (Pétition)

Monsieur le Ministre,

Pour célébrer la diversité et promouvoir les droits des personnes LGBT, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) des pays baltes font leur marche des Fiertés annuelle (Baltic Pride) le 2 juin prochain à Riga, capitale de la Lettonie.

Les personnes LGBT de la région continuent à être victimes de discriminations et d''intolérance. Dans le passé, les participants à la Baltic Pride ont eu à faire face à des menaces pour leur sécurité et la marche a été menacée d'interdiction. Récemment la Commission sur la sécurité, l'ordre public et les questions de prévention de la corruption de la ville de Riga a proposé au Conseil municipal d'interdire la "propagande homosexuelle" dans la ville de Riga et a demandé aux organisateurs de la marche de retirer leur demande pour la Baltic Pride de 2012.

 Amnesty International vous demande de faire en sorte que cette nouvelle Baltic Pride puisse se dérouler en toute sécurité en assurant aux manifestants une protection adéquate, dans un respect total de la liberté d'expression et de réunion pacifique.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération.

Imprimez et faites signer cette pétition! Cliquez ici.

Signer la pétition en ligne: cliquez ici