mercredi 30 mars 2016

Des nouvelles de Costas

Costas et son compagnon © Alcestis Aktipis


    PLUS DE 150 000 SIGNATURES EN SOUTIEN À COSTAS !
Date de dernière mise à jour : 24/03/2016
Date de publication : 24/03/2016
150 000 signatures ont été récoltées dans 25 pays à travers le monde pour exhorter le ministre de la justice grec à mener une véritable enquête sur l'agression contre Costas et son compagnon. Costas a également reçu des messages de solidarité par milliers qui l'ont beaucoup ému.
Les mots de Costas aux militants

Voici un extrait d'une lettre adressée par Costas au secrétariat international avec des mots extrêmement touchants, qui souligne à quelle point il est important de se sentir soutenu :

« Ce qui se passe me fait beaucoup de bien, franchement !
Toute cette mobilisation de gens de partout dans le monde est très émouvante. Après ce qui est m’arrivé ... vous faites en sorte que les gens soient informées de toutes ces attaques homophobes et racistes largement ignorées ... Vous les démasquez."

Le prochain projet de loi sur l'union civile offrira une certaine protection. Il offrira une certaine reconnaissance. Il reconnaîtra le droit à l'amour, quelque chose qui ne devrait jamais être minoré ... Voilà ce que disent les lettres de partout dans le monde pour moi: que tout amour le même, et que cela doit être considéré comme cela en toutes circonstances.

En Grèce, les pauvres se sont appauvris, les riches sont devenus plus riches, et la chasse aux sorcières a commencé. Je me sens comme une sorcière traquée. Vos lettres nous rappellent que nous ne sommes pas seuls dans ce combat. C’est notre droit de tenir la main de notre bien-aimé l'un indépendamment de son sexe, de sa couleur de peau, de sa religion. «La liberté a besoin de vertu, a besoin d'audace" comme dit le poète Andreas Kalvos. Merci d’être vertueux. Merci de votre audace ".

 Où en est-on ?

La pétition n'a pas encore permis d'ouvrir une nouvelle enquête mais une rencontre aura lieu d'ici peu avec le ministre de la justice grec.

Les 150 000 signatures devraient lui être remises par une délégation du secrétariat international et de la section grecque courant avril. Un nouveau courrier a été également été adressé au Procureur afin qu'il ordonne une nouvelle enquête.

En janvier 2016, la Grèce a adopté une loi sur l'union civile des couples de personnes de même sexe
L'adoption par le parlement grec de la loi autorisant l'union civile pour les couples de personnes de même sexe est une bonne nouvelle.

Comme le souligne Costas, c'est une avancée pour les droits des personnes homosexuelles en Grèce même si cette union ne leur accorde pas autant de droits que le mariage pour les couples hétérosexuels.

mardi 29 mars 2016

Action Urgente Géorgie

GEORGIE : IL FAUT RETIRER LE PROJET DE MODIFICATION DE LA CONSTITUTION VISANT À INTERDIRE LE MARIAGE ENTRE PERSONNES DU MÊME SEXE

La coalition au pouvoir en Géorgie a présenté lundi 14 mars un projet de loi visant à modifier la Constitution et à définir explicitement le mariage comme une union entre un homme et une femme. Ce texte est discriminatoire envers les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) au regard de leur droit à une vie familiale et de tous les droits sociaux associés au mariage.

Le Premier ministre de Géorgie, Guiorgui Kvirikachvili, a annoncé le 7 mars que les membres de la coalition au pouvoir, « Rêve géorgien », s’étaient mis d’accord pour mettre en œuvre leur projet de modification de la Constitution et définir le mariage de manière explicite comme une union entre un homme et une femme. Le Premier ministre a expliqué que cette modification avait pour but de « défendre une valeur aussi importante que le mariage ». Sur les 150 membres du Parlement, 80 ont signé la proposition de modification qui a été soumise au Bureau du Parlement le 10 mars et enregistrée le 14 mars.

L’article 36 de la Constitution de Géorgie dispose actuellement que le « mariage est une union librement consentie basée sur l’égalité entre les conjoints ». L’introduction dans la Constitution d’une définition du mariage qui préciserait que celui-ci est réservé aux couples de sexe opposé constituerait une discrimination directe envers les personnes LGBTI qui vivent ou souhaitent vivre dans une union entre personnes de même sexe. Cette modification priverait en outre ces personnes de leur droit à une vie familiale, de leur droit de se marier et de tous les droits économiques et sociaux associés au mariage. D’après le Code civil géorgien, les couples de même sexe n’ont actuellement pas le droit de se marier ni de se faire enregistrer ; ils ne peuvent pas non plus exercer leur droit à une vie familiale. Toutefois, l’introduction dans la Constitution d’une interdiction explicite de l’égalité devant le mariage ne ferait qu’aggraver la situation, car cela empêcherait les législateurs d’étendre à l’avenir le mariage aux couples de même sexe. En outre, cela irait à l’encontre de la tendance mondiale émergeante qui consiste à reconnaître l’égalité devant le mariage.

Des ONG travaillant en faveur des droits des personnes LGBTI ont publié une déclaration conjointe le 17 février pour condamner le projet d’introduction dans la Constitution d’une définition du mariage qui exclue les couples de même sexe. Dans cette déclaration, les ONG expliquent aussi qu’en raison du climat actuel de haine, de discrimination et de violence à l’encontre des personnes LGBTI, les défenseurs des droits des personnes LGBTI géorgiens n’ont jamais pris la décision de faire campagne pour l’égalité devant le mariage. Les ONG avancent également le fait que le débat public déclenché par la proposition est susceptible d’accentuer la marginalisation des personnes LGBTI en Géorgie. Si le texte est adopté, il portera un coup dur aux droits fondamentaux des personnes LGBTI qui ira au-delà de la privation de leur droit à une vie familiale et de leur droit de se marier, car il enracinera les pratiques discriminatoires dont les couples de même sexe font l’objet quotidiennement en Géorgie.

Pour en savoir plus, pour savoir comment agir, cliquez ici

Intervention en Lycée, à Lannion

http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/lannion/lycee-le-dantec-un-projet-pedagogique-pour-dire-stop-a-l-homophobie-26-03-2016-11007634.php

samedi 19 mars 2016

Informations relative à l'action urgente Tunisie


TUNISIE. SIX HOMMES LIBÉRÉS À LA SUITE D’UN
ALLÈGEMENT DE PEINE

Six Tunisiens ont été déclarés coupables de « sodomie » mais n’ont pas réintégré la prison le 3 mars car leur peine a été allégée en appel.

Six hommes, incarcérés pour « sodomie », sont désormais libres.

Déjà libérés sous caution, ils devaient encore purger une peine de trois ans d’emprisonnement, suivie d’une interdiction de se trouver à Kairouan.

Ils avaient été arrêtés dans cette ville le 2 décembre 2015 lors d’un rassemblement. Ils ont comparu devant le tribunal le 10 décembre et ont été ce jour-là reconnus coupables et condamnés à la peine maximale de trois ans de prison au titre de l’article 230 du Code pénal tunisien, qui érige en infraction « la sodomie et le lesbianisme ». 

Il leur a aussi été interdit de se trouver à Kairouan dans les cinq ans qui suivraient leur libération. Ils ont été libérés le 7 janvier 2016 en attendant qu’il soit statué sur leur appel.

Lors d’une audience tenue le 3 mars, leur peine a été ramenée à un mois d’emprisonnement (qu’ils avaient déjà purgé) et assortie d’une amende de 400 dinars (160 dollars des États-Unis), et l’interdiction de se trouver à Kairouan a été annulée.

Aucune action complémentaire n’est requise de la part des membres du réseau Actions urgentes. Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.