jeudi 18 mai 2017

Pétition en ligne Tchétchénie

Le 1er avril, le journal russe indépendant Novaya Gazeta a indiqué que plus d'une centaine d’hommes suspectés d'être homosexuels avaient été récemment enlevés.
Selon des sources confidentielles dignes de foi, les hommes enlevés ont été soumis à la torture et à d'autres mauvais traitements. Ils ont été forcés de dénoncer les autres personnes LGBTI qu'ils connaissaient. Novaya Gazeta a été en mesure de confirmer qu'au moins trois hommes ont été tués par leurs ravisseurs. Les sources contactées affirment que de nombreuses personnes ont été tuées, y compris par des membres des familles à qui certains de ces hommes ont été rendus. Le 4 avril, Novaya Gazeta a publié plusieurs témoignages révélant des informations sur des lieux de détention secrets en Tchétchénie où les hommes homosexuels qui ont été enlevés sont retenus et torturés.

Signer la pétition : cliquez ici

lundi 15 mai 2017

Amnesty a soutenu la marche des fiertés du Mans, le week end dernier



Le week end dernier, Amnesty a participé à la marche des fiertés du Mans :
"Le groupe du Mans a fait sa Marche des Fierté ce samedi! Marche réduite à cause du plan vigipirate!!! Et village associatif  délocalisé en sous-sol à côté de la place de la république de La ville; les conditions n'étaient pas vraiment réunies mais  il a fait beau pour la Marche, les assoc présentes  ayant un stand ont vu passer  du public, même si en nombre modeste (surtout nous car on avait notre pétition japon et des lettres pour la Russie et la Turquie et la doc et les communiqués sur les pratiques médicales  en Allemagne et Danemark sur les enfants intersexués) ; on a pu discuter avec les gens (la carte ILGA en a interpellé  plusieurs). Et surprise! un groupe de lycéens, filles et garçons (environ 7 ou 8)  est venu avec nous  pour défiler, trop fiers de brandir les drapeaux et de porter les dossards; en fait  c'est une jeune lycéenne avec qui je suis en contact car elle veut monter son antenne jeunes qui a rassemblé sa troupe! Ca c'était chouette car c'était un bon coup de fouet; finalement on est contents car il n'y avait presque que nous à porter nos drapeaux; en fin d'après midi j'ai participé à une petite émission de radio assoc où différentes assoc exposaient leur action; j'ai pu parler de la situation des LGBT  dans le monde. Plusieurs militants  LGBT sont venus nous remercier d'être présents à leur côté.
Voilà! c'est une modeste action mais le fait d'être  visible et de parler de l'action d'amnesty  est important! 
Dominique Batteau, secrétaire du groupe amnesty Le Mans.

Réaction Russie

AMNESTY INTERNATIONAL
RÉACTION
AILRC-FR
11 mai 2017

Russie. L'arrestation de militants LGBTI qui essayaient de remettre une pétition sur la Tchétchénie est une mesure de répression impulsive

En réponse à la détention, jeudi 11 mai 2017, de cinq militants LGBTI qui essayaient de remettre au bureau du procureur général une pétition à propos de la Tchétchénie, Denis Krivosheev, directeur adjoint pour l’Europe et l’Asie centrale à Amnesty International, a déclaré :
« Bien que les militants aient été libérés peu de temps après leur arrestation, cette détention impulsive reproduit le schéma habituel des autorités russes qui répriment le militantisme, et constitue une violation des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique et à la liberté de toute personne. Ces atteintes sont d’autant plus graves que les personnes placées en détention souhaitaient simplement soutenir les hommes gays en Tchétchénie, un des groupes les plus marginalisés du pays, et demander qu’ils soient protégés. »
« Les militants LGBTI doivent être autorisés à remettre leur pétition. Et surtout, les autorités doivent répondre à cette pétition et ouvrir une enquête sur les allégations de violations des droits humains des homosexuels en Tchétchénie, qui ont provoqué, à juste titre, un tollé mondial. »
Amnesty International a exprimé ses inquiétudes quant aux informations faisant état d’enlèvements collectifs et de torture d’hommes gays en Tchétchénie et quant aux menaces dont ont fait l’objet les journalistes qui ont levé le voile sur cette affaire. L’organisation a également appelé les autorités russes à ouvrir une enquête sur ces exactions, à traduire les responsables présumés en justice et à veiller à ce que les droits des homosexuels en Tchétchénie soient protégés.

vendredi 12 mai 2017

Communiqué de presse enfants intersexués


AILRC-FR
9 mai 2017

Des enfants danois et allemands nés intersexués subissent des interventions chirurgicales invasives de «normalisation»

Les enfants qui naissent en présentant des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux normes relatives au « masculin » et au « féminin » risquent d'être soumis à une série d'interventions médicales injustifiées, invasives et traumatisantes, en violation de leurs droits fondamentaux, écrit Amnesty International dans un rapport rendu public mardi 9 mai 2017.

S'appuyant sur des études de cas au Danemark et en Allemagne, ce document intitulé ‘First, Do No Harm’ montre qu’en raison de stéréotypes liés au genre, des interventions chirurgicales invasives et irréversibles, qui ne présentent pas de caractère d’urgence, sont pratiquées sur des enfants intersexués – terme couramment utilisé pour désigner les personnes présentant des variations de leurs caractéristiques sexuelles (chromosomes, appareil génital ou organes de reproduction).

« Ces interventions de " normalisation " sont pratiquées sans une pleine et entière connaissance des effets potentiellement néfastes à long terme pour les enfants, a déclaré Laura Carter, chercheuse sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre à Amnesty International.

« Nous parlons d'incisions sur des tissus sensibles, qui ont des conséquences à vie, et ce du fait de stéréotypes qui dictent ce à quoi doit ressembler un garçon ou une fille. La question est de savoir dans l'intérêt de qui ces interventions sont pratiquées, car nos recherches montrent que c'est une expérience très éprouvante pour les personnes concernées. »

D’après le rapport, des interventions médicales ne relevant pas de l'urgence, pratiquées le plus souvent sur des bébés et des enfants de moins de 10 ans, sont réalisées au Danemark et en Allemagne malgré l'absence de recherches médicales sur leur justification thérapeutique. On estime que jusqu'à 1,7 % de la population mondiale présente des variations des caractéristiques sexuelles – un pourcentage équivalent à la proportion de roux dans le monde.

En se fondant sur des entretiens avec des personnes intersexuées, des professionnels de santé au Danemark et en Allemagne, ainsi qu'avec des groupes de soutien et de sensibilisation à travers l'Europe, Amnesty International a pu constater, preuves à l’appui, que des enfants nés avec des variations de leurs caractéristiques sexuelles ont subi les interventions suivantes :

  • des opérations destinées à masquer un clitoris allongé, qui comportent le risque d'endommager des terminaisons nerveuses, laissent des cicatrices et sont douloureuses ;

  • la chirurgie vaginale, ou vaginoplastie, qui peut impliquer de multiples opérations étalées dans le temps sur de jeunes enfants pour créer ou agrandir l'orifice vaginal ;

  • la gonadectomie – l’ablation des gonades (y compris de tissus ovariens ou testiculaires). Irréversible, cette opération implique ensuite un traitement hormonal à vie ;

  • des interventions réparatrices de l’hypospadias – procédures chirurgicales pour repositionner l’urètre à l’extrémité du pénis, pratiquées pour créer un pénis considéré comme fonctionnel et normal d'un point de vue cosmétique. Ces opérations peuvent entraîner diverses complications à long terme.

Ces interventions sont parfois nécessaires d'un point de vue médical pour protéger la vie ou la santé d'un enfant, mais ce n'est pas toujours le cas. Nombre des personnes interrogées par Amnesty International au sujet de leur expérience ou celle de leurs enfants ont évoqué le traumatisme physique et mental qu'elles ont enduré, au moment de l'opération comme au fil de leur vie.

« Quand je pense à ce qui s'est passé, ça me rend fou, parce que ce n'est pas quelque chose que quelqu'un d'autre aurait dû décider – cela pouvait attendre », a déclaré H., du Danemark, qui a accepté de s'entretenir avec Amnesty International à condition de garder l'anonymat. Il a découvert par hasard, lorsqu'il a pu consulter son dossier médical, qu'il avait été opéré pour un hypospadias à l’âge de cinq ans.

« Cela me rend triste de penser qu'il est considéré comme nécessaire d'opérer ces enfants, uniquement parce que certains pensent que cela doit être fait. »

Les droits humains en jeu

Selon Amnesty International, l'approche actuelle à l'égard des enfants intersexués au Danemark et en Allemagne ne protège pas les droits des enfants, notamment le droit à la vie privée et le droit de jouir du meilleur état de santé possible.

En outre, des experts des Nations unies ont condamné explicitement ces pratiques. Ils ont à plusieurs reprises classé les interventions chirurgicales non justifiées d'un point de vue médical sur les enfants intersexués dans les pratiques néfastes qui bafouent les droits de l'enfant.

« Les autorités danoises et allemandes manquent à leur devoir de protection envers ces enfants. Étant donné le manque de recherches et de connaissances médicales dans ce domaine, des décisions irréversibles qui changent une vie ne devraient pas être prises lorsque l'enfant est trop jeune pour avoir son mot à dire sur ce qu'on lui fait », a déclaré Laura Carter.

Amnesty International demande aux législateurs et aux professionnels de santé en Allemagne et au Danemark de garantir qu'aucun enfant ne soit soumis à un traitement invasif et irréversible, qui n'a pas de caractère urgent. Parallèlement, le processus de décision doit être différé jusqu'à ce que la personne concernée soit en mesure de participer de manière significative pour déterminer ce qui est fait à son corps.

Enfin, les professionnels de santé doivent recevoir une formation sur le genre et la diversité physiologique, les autorités doivent cesser de perpétuer des stéréotypes néfastes liés au genre, et l'Allemagne et le Danemark doivent veiller à ce que ceux qui ont subi des interventions médicales non indispensables aient accès à des réparations.

FIN


Pour en savoir plus, veuillez contacter : +44 20 7413 5566 ; courriel : press@amnesty.org

EXEMPLES DE CAS

Les auteurs du rapport ont recueilli les témoignages, au Danemark et en Allemagne, de 16 personnes présentant des variations des caractéristiques sexuelles, ainsi que de huit parents d’enfants présentant de telles variations. Dans certains cas, les noms ont été modifiés afin de protéger leur identité. Voici des extraits de leur histoire.

SANDRAO, Allemagne

« Mon plus gros problème, c'est que je n'ai aucun souvenir des 11 premières années de ma vie et je tente de savoir ce qui s'est passé. J'ai découvert [en partie] ce qui m'est arrivé il y a deux ans seulement. Avant cela, j'ai été en souffrance pendant 34 ans.

« Lorsque j'avais cinq ans, j'ai subi une opération dans le but de m’ôter les testicules. J'ai subi d'autres opérations génitales. J'ignore si j'avais un vagin à la naissance ou s'il a été reconstruit. Mon urètre a été repositionné. J'ai consulté un gynécologue en 2014, qui a constaté de nombreuses cicatrices.

« Je savais que je n’étais pas comme les autres, je pensais que j'étais une sorte de monstre. Je n'étais pas en mesure de développer une identité de genre. Je subissais des pressions pour me conformer au rôle féminin : je devais porter des jupes, avoir les cheveux longs. Lorsque j'avais des rapports sexuels avec des hommes, c'était douloureux, et je pensais que c'était normal.

H., Danemark

« Je savais que j'avais subi une opération en 1984, à l'âge de cinq ans. Mais je n'ai jamais su de quoi il s'agissait. Ma mère m'a dit que je ne faisais pas pipi droit, c'est l'explication qui m'a été donnée et c'est ce que je croyais. »

H. se souvient des suites de l'opération :

« Lorsque je devais faire pipi, cela faisait vraiment [très] mal, alors je me retenais, parce que c’était trop douloureux. Je hurlais dans les toilettes, je courais dans tous les sens, tout nu. Au final, je faisais pipi partout – je hurlais, j'avais peur, je ne comprenais pas ce qui se passait. Cela me dérangeait de faire pipi partout. C'est la seule chose dont je me souviens après l'intervention de 1984... Encore aujourd'hui, bien souvent, je m'assieds lorsque j'urine car je n'arrive pas toujours à contrôler le jet.

« Quand je pense à ce qui s'est passé, ça me révolte, parce que ce n'est pas quelque chose que quelqu'un d'autre aurait dû décider – cela pouvait attendre. Cela me rend triste de penser qu'il est considéré comme nécessaire d'opérer ces enfants, uniquement parce que certains pensent que cela doit être fait. »


D., Allemagne

« J'ai commencé à être opéré avant d'avoir un an. J'ai subi au moins cinq opérations avant l'âge de 18 ans. J'étais sous anesthésie mais ils ne m’ont pas posé de cathéter, et si je voulais uriner, cela brûlait affreusement.

« Puis, entre 2004 et 2006, j'ai été opéré quatre fois. On m'a dit que les interventions chirurgicales que j'ai subies lorsque j'étais un petit enfant furent inutiles.

« Lorsque j'étais enfant, personne ne m'a demandé si je voulais être opéré ou non... C'est une tierce partie qui a pris la décision pour moi et je n'ai pas eu mon mot à dire. J’ai été opéré. Pour moi, c’est trop tard, mais si je ne dis rien, c’est comme si je soutenais les interventions chirurgicales. Si je veux que les choses changent, il faut que je me fasse entendre. »

PARENTS DE JOHANNES, Allemagne

Johannes est né en 2013 et a été opéré pour un hypospadias en 2014 et 2015. Sa mère a déclaré à Amnesty International : « On ne nous a proposé aucun soutien psychologique, ni aucun suivi médical. Johannes est très inquiet à la suite des opérations qu’il a subies. Il a des problèmes pour dormir. On ne nous a proposé aucun soutien psychologique pour lui. Nous avons pris l'initiative de chercher des méthodes alternatives de soins. Après presque quatre ans, nous suivons une thérapie familiale pour le traitement des traumatismes.

« J'aurais aimé avoir un médecin qui soit bien informé et capable de nous conseiller. Avant les interventions, nous avions très peur. Nous aurions souhaité bénéficier du soutien d’un médecin. Le pédiatre ne nous a pas envoyé [vers un psychologue], pourtant j'aurais aimé bénéficier d’un soutien psychologique. »

Document public

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Pour plus d'informations, veuillez prendre contact avec le Service de presse d’Amnesty International à Londres (Royaume-Uni).
+44 20 7413 5566
courriel : press@amnesty.org
Twitter : @amnestypress
Secrétariat international, Amnesty International, 1 Easton St., London WC1X 0DW, Royaume-Uni

vendredi 28 avril 2017

Invitation pour une avant première

Le Refuge a le plaisir de vous convier à l'avant-première
du téléfilm "Baisers cachés", diffusé prochainement sur France 2, le :

Lundi 15 mai 2017 à 20h au Forum des Images à Paris
(Adresse : Forum des Halles, 2 rue du cinéma, 75001 Paris)​.

Cliquez ici pour vous inscrire <


En partenariat avec Le Refuge et SOS Homophobie, la productrice Elizabeth Arnac et France 2 organisent l’avant-première du téléfilm « Baisers cachés » le lundi 15 mai 2017 à Paris au Forum des Images.

Nous sommes très heureux de pouvoir vous convier à cet événement exceptionnel !

Le téléfilm, réalisé par Didier Bivel, dénonce l’homophobie en milieu scolaire et dans le cadre familial.

À l’affiche de celui-ci : Patrick Timsit, Barbara Schultz, Bruno Putzulu, Catherine Jacob, Béranger Anceaux et Jules Houplain.

A noter que nous dévoilerons nos nouveaux spots d’appels aux dons 2017 avant la projection du téléfilm !

jeudi 27 avril 2017

Action Urgente Russie

RUSSIE : UN JOURNAL MENACE POUR AVOIR PUBLIE DES INFORMATIONS SUR DES ENLEVEMENTS

Les membres du personnel du journal russe Novaya Gazeta et des journalistes les soutenant ont été menacés à la suite de la publication par ce journal d'informations concernant l'enlèvement d'hommes gays et les tortures qui leur ont été infligées en Tchétchénie.
Le 1er avril, Novaya Gazeta a indiqué que plus d'une centaine d’hommes perçus comme étant gays avaient été récemment enlevés dans le cadre d’une campagne coordonnée. Les hauts responsables tchétchènes ont réagi en niant ces informations ou avec des menaces à peine voilées. Le 3 avril, 15 000 personnes incluant des aînés tchétchènes, des leaders d'opinion et des théologiens musulmans ont participé à un rassemblement dans la mosquée du centre de Grozny, la capitale tchétchène. Lors de ce rassemblement, Adam Shakhidov, un conseiller du dirigeant du pays, a publiquement accusé le journal d'avoir menti et a déclaré au sujet des membres de son personnel : « [Ce sont] des ennemis de notre foi et de notre patrie. »  Une résolution a été adoptée lors du rassemblement, disant, entre autres choses : « Puisque les fondations séculaires de la société tchétchène ont été insultées, de même que la dignité des hommes tchétchènes et notre foi, nous promettons que les véritables instigateurs [de ceci] subiront des mesures de rétorsion, quels qu'ils soient, où qu'ils se trouvent et peu importe le temps que cela prendra”. Un enregistrement du discours d'Adam Shakhidov et du rassemblement a été largement diffusé à la télévision publique nationale et sur les réseaux sociaux. À la suite de ces menaces visant Novaya Gazeta, la radio indépendante Ekho   Moskvy, qui a exprimé son soutien au personnel menacé, a elle aussi été menacée par le mufti de Tchétchénie, Salakh Mejiyev.

Pour en savoir plus, et comment agir, cliquez ici

dimanche 9 avril 2017

Action urgente contre les crimes en Tchetchenie

Il semble que de nombreux crimes contre des gays aient été perpétrés ces derniers temps, avec la participation ou au mieux le silence des autorités.

Pour plus de détails, et pour agir, cliquez ici