dimanche 17 juillet 2011

Un bilan des marches des fiertés

Cette année encore, la section Française d'Amnesty International était présente sur de nombreuses marches en France (Angers, Biarritz, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Toulouse, Tours, Rennes), mais également au sein de marches "sensibles", telles que celle de Budapest et de Bratislava. Voici un petit bilan photo de ces activités. Merci encore à tous nos relais qui rendent cette présence possible.

La marche d'Angers:


La marche de Bordeaux:


La marche de Caen:


La marche de Lille:


La marche de Montpellier:


La marche de Nantes:


Celle de Paris:


La marche de Rennes:


La marche de Toulouse:


La marche de Tours:


Celle de Bratislava:


Celle de Budapest:

lundi 11 juillet 2011

Communiqué de presse Inde (en Anglais pour le moment)




AMNESTY INTERNATIONAL
PRESS RELEASE

5 July 2011

Indian minister’s homosexuality remarks a setback for gay rights


The Indian authorities must ensure that the rights of gay men are protected, Amnesty International said today, after India’s health minister described homosexuality as a “disease”.

Addressing a conference about HIV/AIDS on Monday, Ghulum Nabo Azad said sex between two men is “completely unnatural and shouldn’t happen”.

“These outrageous remarks linking consensual sexual activity to a disease simply encourage discrimination against men who have sex with men. The Health Minister must retract his comments, and the Indian Government must reaffirm its commitment to protect the rights of all of its citizens, regardless of sexual orientation, gender identity or consensual sexual behaviour,” said Emily Gray, Amnesty International’s researcher on Sexual Orientation and Gender Identity.

In a landmark judgement, India decriminalised homosexuality in 2009. The ruling overturned a 19th century British colonial law which bans engagement in consensual sex with an individual of the same sex.

"India has come a long way in the past decade in protecting its vulnerable populations, including its lesbian, gay, bisexual and transgender populations. But they are engaging in double standards here: On the one hand, they have decriminalised homosexuality and taken a significant step toward ensuring that people in India can express their sexual orientation. On the other hand, its chief public health officer is pathologizing homosexuality. This is a severe setback for sexual rights,” she said.

“It would be a great shame if India’s recent progress on protecting the rights of sexual minorities was undermined by government induced hostility towards lesbian, gay, bisexual and transgender people,” she added.

The World Health Organisation now recognises that protecting the rights of men who have sex with men is essential to ensuring safe sex practices and to help stem the spread of HIV. Public stigmatisation of men who have sex with men has been shown to lead to fewer men seeking testing or treatment for HIV/AIDS.

Pour vous faire attendre...

La saison des marches des fiertés LGBT touche à sa fin et la section Française d'Amnesty a été représentée dans de nombreuses marches. En France bien sûr, mais également à l'étranger (Bratislava, Budapest).

Des photos de différentes marches seront bientot mises sur le blog. Pour vous faire patienter, cette intéressante vidéo sur la participation d'Amnesty à la marche de Budapest.

Action Turquie



20 juin 2011
Turquie : il faut mettre fin à la discrimination envers les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres

Les organisations turques de défense des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) militent depuis longtemps pour que la discrimination liée à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre soit interdite. Alors que le nouveau gouvernement a promis de mettre en place d'importantes modifications constitutionnelles, il est maintenant temps d'adopter un ensemble complet de dispositions législatives pour lutter contre la discrimination.

En Turquie, les LGBT subissent des discriminations en matière d'emploi, de logement et d'accès aux services publics. Leurs droits à la liberté d'expression et d'association sont fréquemment menacés.

Les propos discriminatoires émanant de fonctionnaires et véhiculés par les médias alimentent encore davantage une tolérance de l'homophobie et de la transphobie par les autorités. Dans ce climat discriminatoire, la violence et le harcèlement que subissent des personnes LGBT de la part de policiers et au sein de l'armée ne sont toujours pas réprimés. Aucune mesure efficace n'est prise pour empêcher les crimes haineux visant des personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, ni pour enquêter sur ces faits.

Le gouvernement récemment élu en Turquie a promis de mettre en place une nouvelle Constitution contenant plus de dispositions protégeant les droits humains. Il est également prévu qu'une loi relative à la lutte contre la discrimination soit prochainement présentée devant le Parlement turc. Cependant, sans pression concertée, il existe un risque que ces modifications de la législation ne fassent encore abstraction des demandes des LGBT en faveur de l'égalité.

Passez à l'action :
Appelez les autorités turques à veiller à ce que la Constitution et la législation contre la discrimination garantissent le droit de ne pas subir de discrimination liée à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre, en leur demandant de prendre les mesures suivantes :

- étendre les protections constitutionnelles du droit à la non-discrimination pour qu'elles englobent les discriminations liées à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre ;
- adopter un ensemble complet de dispositions législatives pour lutter contre la discrimination.

Signez la pétition! Cliquez ici

Egalement une très intéressante vidéo peut être trouvée ici

jeudi 23 juin 2011

Les autorités bulgares doivent enquêter sur l’agression dont ont été victimes des militants en faveur des droits des LGBT





AMNESTY INTERNATIONAL

DÉCLARATION PUBLIQUE



Index AI : EUR 15/001/2011

19 juin 2011



Les autorités bulgares doivent enquêter sur l’agression dont ont été victimes des militants en faveur des droits des LGBT

Le 18 juin, après la marche des fiertés à Sofia, cinq bénévoles ont été agressés par des inconnus. Trois d’entre eux se sont vu infliger des blessures légères. Les victimes soupçonnent leurs agresseurs de les avoir suivies alors qu’elles quittaient le défilé.

« Il s’agit clairement d’un crime de haine, mais la police ne peut pas y faire face en tant que tel. C’est là le plus gros problème », a déclaré Kaloyan Stanev, l’un des militants, à Amnesty International.

Étant donné que le Code pénal bulgare ne reconnaît pas l’orientation sexuelle comme raison de commettre une infraction, les victimes craignent que le motif de haine ne soit pas traité de façon adéquate.

Les crimes de haine constituent une atteinte particulière à la dignité humaine et doivent faire l’objet sans délai d’une enquête indépendante, impartiale et minutieuse, et les responsables présumés doivent être traduits en justice.

Amnesty International exhorte les autorités à condamner publiquement cette agression et à exprimer leur soutien aux militants des droits des LGBT.

« Devons-nous attendre que quelqu’un se fasse tuer pour nous rendre compte qu’il y a un problème ? Nous nous en sommes sortis sans mal mais la prochaine fois, quelqu’un n’aura peut-être pas autant de chance », a déclaré Svetoslav Pashov à Amnesty International.

L’agression a eu lieu dans le centre de Sofia, après que les cinq bénévoles ont marché pendant environ 45 minutes et sont sortis de la zone du défilé, sécurisée par les policiers.

Un des militants a appelé la police, qui est arrivée immédiatement sur les lieux. Les cinq bénévoles sont ensuite allés au poste de police pour signaler l’agression. Ils ont affirmé avoir été attaqués parce qu’ils militent en faveur des droits des LGBT et considèrent cet incident comme un crime de haine. Ils ont déclaré à Amnesty International que la police enquêtera sur cette affaire. Ils ont ajouté qu’ils n’ont néanmoins reçu aucune forme de soutien aux victimes et n’ont pas été raccompagnés chez eux.

« Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Depuis quatre ans, des bandes sévissent dans le centre-ville de Sofia, frappant les personnes ayant "l’air gay". Les autorités n’ont cependant pris aucune mesure pour assurer la protection des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres en Bulgarie et empêcher que des crimes de haine similaires se reproduisent », a déclaré Dimitar Dimitrov, l’un des militants agressés.

Plus de 1 000 personnes ont assisté à la quatrième marche des fiertés le 18 juin à Sofia. Le cortège était protégé de façon appropriée par la police et les organisateurs étaient satisfaits de la coopération de cette dernière et de la sécurité assurée pour célébrer les droits des LGBT en Bulgarie.

Les organisateurs de la marche des fiertés de Sofia ont exhorté les autorités à fournir d’urgence une protection efficace et adaptée aux LGBT en Bulgarie.

mardi 21 juin 2011

Communiqué de presse Turquie




AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Index EUR 44/005/2011 21 juin 2011


La Turquie doit prendre des mesures contre la discrimination envers les LGBT

Les autorités turques doivent faire entrer en application des lois qui protègeront les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) de la discrimination dont elles sont souvent victimes, a déclaré Amnesty International dans un nouveau rapport publié mardi 21 juin.

Ce document, intitulé ‘Not an illness nor a crime: Lesbian, gay, bisexual and transgender people in Turkey demand equality, met en évidence la discrimination que ces personnes subissent de la part de fonctionnaires dans les services de santé, l’éducation, le logement et au travail, dans un pays où il n’existe pas de dispositions pour l’empêcher.

« À cause des préjugés omniprésents à l’encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres en Turquie et par peur de l’ostracisme et des attaques, beaucoup se sentent obligées de cacher leur orientation sexuelle, même à leurs proches, a souligné Andrew Gardner, spécialiste de la Turquie au sein d’Amnesty International.

« Les déclarations homophobes de responsables gouvernementaux encouragent la discrimination envers ces personnes. Au lieu de renouveler les erreurs passées, le nouveau gouvernement doit respecter et protéger leurs droits par des mots et des actions.

« Dans l’incapacité de trouver un emploi, les femmes transgenres sont souvent contraintes de devenir travailleuses du sexe, une activité illégale dans le cadre de laquelle elles sont en plus harcelées par les forces de l’ordre. Elles sont également la cible privilégiée des crimes haineux, mais les autorités continuent de se désintéresser presque totalement de ce problème. »

Les amendes arbitraires infligées par des policiers à des femmes transgenres pendant leurs activités quotidiennes s’apparentent à un harcèlement systématique et une sanction en raison de leur identité de genre. Celles qui contestent cette pratique peuvent faire l’objet de menaces et de violences de leur part.

Sur les 104 femmes transgenres qui ont participé à une étude menée par l’organisation de défense des LGBT Lambdaistanbul en 2010, plus de 89 % ont déclaré avoir déjà été victimes de violence physique en garde à vue.

Au cours de la seule année 2010, les associations LGBT ont recensé 16 meurtres de personnes probablement tuées en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre supposée.

De nombreux crimes haineux ne sont pas signalés, et même quand ils le sont, ces actes sont rarement enregistrés comme crimes. Il est fréquent que le mobile du crime ne soit pas examiné.

Les personnes LGBT sont aussi confrontées à la discrimination quand elles sont victimes de crimes violents. De nombreuses lois, bien qu’elles ne soient pas explicitement discriminatoires, sont appliquées par les autorités judiciaires d’une façon qui entraîne une discrimination.

En raison des insuffisances des enquêtes et des procédures concernant ces crimes, dans de nombreux cas, leurs auteurs présumés ne sont pas traduits en justice.

Face à l’inaction du gouvernement, ce sont les associations de solidarité envers les LGBT qui tentent de combattre ces atteintes aux droits humains. Cependant, elles font elles-mêmes l’objet de procédures civiles engagées par les autorités pour obtenir leur fermeture, ainsi que d’autres violations discriminatoires de leur droit à la liberté d’expression et d’association.

« Il incombe à tous les partis présents au Parlement de veiller à ce que tout nouvel accord constitutionnel conclu en Turquie rende illégale la discrimination fondée sur la sexualité ou l’identité de genre, a ajouté Andrew Gardner.

« L’adoption d’un cadre législatif pour lutter contre cette discrimination est nécessaire – et elle doit se produire aussi vite que possible. Néanmoins, les autorités doivent également afficher leur volonté politique de combattre la discrimination en démontrant que le discours public homophobe est inacceptable.

« Par ailleurs, les associations de solidarité avec les LGBT ont besoin de protection et de respect. Il est temps que des personnalités politiques les soutiennent publiquement. »

Exemples de cas
Eylül, qui habite à Eskiºehir, est une travailleuse du sexe transgenre âgée de 24 ans et membre fondatrice d’un réseau local de militants LGBT. Elle raconte que, le 1er février 2011 vers 21 h 30, elle a reçu un appel d’un homme prétendant être un client mais qu’elle a reconnu, quand il est arrivé chez elle, comme étant celui qui était accusé d’avoir commis des agressions et des vols contre d’autres femmes transgenres et hommes gays. Elle lui a demandé de partir, mais il a refusé et, après l’avoir menacée de violence à plusieurs reprises, il l’a violée. Eylül a porté plainte et a été envoyée dans un service de médecine légale pour subir un examen physique et psychologique. Le 17 février 2011, elle a indiqué à Amnesty International qu’une autre travailleuse du sexe transgenre avait été agressée par le même homme et avait dû recevoir six points de suture au ventre après avoir été blessée avec un couteau.

Ahmet Yýldýz, un homme de 26 ans qui affichait son homosexualité et vivait avec son compagnon à Istanbul, a été abattu le 15 juillet 2008 devant son domicile. Beaucoup de personnes pensent que ce meurtre était un crime « d’honneur ». Au cours des mois précédents, Ahmet avait reçu des menaces de violence de la part de sa famille. Il avait porté plainte contre celle-ci et demandé une protection. Après sa mort, il s’est avéré que la plainte n’avait pas donné lieu à une enquête et que le procureur de la République l’avait transférée à un autre service au motif qu’elle relevait du district voisin, où elle n’a pas été suivie. Des militants considèrent que les actions des autorités sont révélatrices d’une réticence à faire face à la violence homophobe. Le compagnon d’Ahmet a déclaré à Amnesty International que l’enquête sur sa mort n’avait pas été menée efficacement – certaines pistes n’avaient pas été suivies et son père, le principal suspect, n’avait pas été interrogé.

En Turquie, tous les hommes âgés de 18 à 40 ans sont tenus d’effectuer le service militaire obligatoire. Étant donné qu’il n’existe aucun service civil de remplacement et que les hommes gays risquent de subir des violences dans l’armée, beaucoup ont recours à la disposition discriminatoire qui leur permet d’être exemptés au motif que leur orientation sexuelle représente un « trouble psychosexuel ». Asil, un homosexuel de 21 ans qui habite à Izmir, a affirmé à Amnesty International qu’il avait fait l’objet d’insultes, d’un isolement cellulaire, de menaces de violence et d’examens médicaux humiliants et discriminatoires avant de pouvoir être exempté de service militaire.

Document public

vendredi 17 juin 2011

Action Urgente Honduras: protéger un militant LGBT menacé

Le 8 juin, Alexander David Sánchez Álvarez, militant LGBT et défenseur des droits humains, a été menacé d’une arme pour la troisième fois cette année. Amnesty International pense que sa vie est en danger.

Le matin du 8 juin, vers 8 h 10, Alexander David Sánchez Álvarez se rendait au Centre de prévention, de traitement et de réadaptation pour les victimes de torture et leurs familles (CPTRT), où il travaille comme infirmier. Il sortait tout juste d’un taxi à quelques mètres des locaux quand il est passé tout près d’une voiture beige aux vitres teintées, à l’arrêt dans les embouteillages. À l’intérieur se trouvaient trois hommes vêtus de l’uniforme spécial de l’unité de police « Cobra ». L’homme côté passager a baissé la vitre, pointé une arme sur Alexander David Sánchez Álvarez et lui a dit : « C’est le petit pédé […] oui c’est bien toi ». Ce dernier s’est enfui et s’est caché dans un immeuble près de là, où il a noté le numéro d’immatriculation de la voiture et signalé cet épisode au bureau du procureur général.

Alexander David Sánchez Álvarez milite activement au sein de la communauté LGBT, travaillant et faisant du bénévolat pour plusieurs organisations de défense des LGBT et des droits humains. C’est la troisième fois cette année qu’il est menacé d’une arme.

Pour plus de détails concernant l'action à entreprendre, cliquer ici.