vendredi 18 août 2017

Réaction-Russie

AMNESTY INTERNATIONAL
RÉACTION
AILRC-FR
8 août 2017

Russie. Un tribunal suspend l’expulsion d’un journaliste vers l’Ouzbékistan, mais le maintient en détention malgré ses allégations de mauvais traitements

En réaction à la décision du tribunal de Moscou de suspendre l’expulsion vers l’Ouzbékistan du journaliste ouvertement homosexuel Khoudoberdi Nourmatov (plus connu sous son nom de plume Ali Ferouz), mais de le maintenir en détention pendant que la Cour européenne des droits de l’homme examine son affaire, Denis Krivosheev, directeur adjoint pour l’Europe et l’Asie centrale à Amnesty International, a déclaré :

« La suspension de l’expulsion d’Ali Ferouz vers l’Ouzbékistan, où il risquerait d’être persécuté et torturé et où l’homosexualité est un crime, représente une avancée positive. Cependant, il est honteux qu’il soit maintenu en détention malgré ses allégations selon lesquelles il a été frappé. Il n’a commis absolument aucune infraction et la Cour européenne des droits de l’homme pourrait mettre des mois, voire des années, à arriver à une décision. »

« Ali Ferouz a déclaré que des membres des forces de sécurité l’ont frappé pendant son transfert au centre de détention et a montré ses ecchymoses lors de l’audience du 8 août. Le juge a décidé d’ignorer ces allégations. »

« Les autorités russes doivent immédiatement libérer Ali Ferouz. Elles doivent assurer son intégrité physique et veiller à ce qu’il ne soit pas renvoyé de force en Ouzbékistan. »

Complément d’information

Un tribunal de Moscou a annulé la décision de renvoyer de force Ali Ferouz de Russie en Ouzbékistan le mardi 8 août. Cependant, il a également statué en faveur de son maintien en détention dans l’attente de l’examen de son affaire par la Cour européenne des droits de l’homme.

La détention de migrants ne doit être utilisée qu’en dernier recours, pour la plus courte durée possible et uniquement si elle est nécessaire et proportionnelle à l’objectif d’empêcher le prévenu de s’enfuir, pour vérifier son identité ou pour veiller à l’application d’un arrêt d’expulsion.

Ali Ferouz, militant en faveur des droits humains et journaliste pour le journal indépendant Novaya Gazeta, a été placé en détention le 1er août. Il affirme qu’il a été frappé pendant son transfert du tribunal.

Pour plus d’informations, voir : Russie. La décision d’expulser un journaliste en Ouzbékistan le met en danger de subir persécutions et torture.

N’hésitez pas à contacter les représentants d’Amnesty International à Moscou.
Alexander Artemyev
Responsable médias pour la Russie et l’Eurasie à Amnesty International : alexander.artemyev@amnesty.org

mercredi 9 août 2017

Action urgente Russie

RUSSIE : UN JOURNALISTE DÉTENU RISQUE D'ÊTRE EXPULSÉ

Le 1er août, le tribunal de Basmanny à Moscou a statué en faveur du renvoi forcé de Russie en Ouzbékistan du journaliste et militant ouvertement gay Khoudoberdi Nourmatov (alias Ali Ferouz). S’il est renvoyé, il risque d’être victime d’actes de torture et d’être emprisonné en raison de son orientation sexuelle. Le journaliste dispose de neuf jours pour faire appel de la décision.

Khoudoberdi Tourgounalievitch Nourmatov, correspondant pour le journal Novaïa Gazeta et militant de la société civile plus connu sous son nom de plume Ali Ferouz, a été arrêté par la police le 1er août, officiellement pour un contrôle d’identité. Le journaliste, qui est ouvertement gay, a présenté sa carte de presse, mais les policiers l’ont arrêté et l’ont conduit au poste de police du district de Basmanny, où il a été inculpé de « violation de la législation relative à l’entrée ou au séjour d’un ressortissant étranger en Fédération de Russie », au titre du paragraphe 3.1 de l’article 18.8 du Code d’infractions administratives russe. Il a ensuite été conduit au tribunal de Basmanny à Moscou. Le juge l’a condamné à une amende de 5000 roubles et a statué qu’il devait être renvoyé de force en Ouzbékistan. Le journaliste a été placé en état d’arrestation au tribunal et a été conduit à un centre pour étrangers en instance d’expulsion à Moscou. On lui a donné dix jours pour faire appel de la décision. S’il est renvoyé en Ouzbékistan, Khoudoberdi Nourmatov risque d’être victime de graves violations des droits humains, notamment d’actes de torture, et d’être poursuivi et, s’il est déclaré coupable, emprisonné en raison de son orientation sexuelle (les relations sexuelles consenties entre hommes sont une infraction en Ouzbékistan).

Pour en savoir plus, pour agir, cliquez ici

mardi 8 août 2017

Une bonne nouvelle du Bangladesh

ACTION URGENTE

BANGLADESH. LES 28 HOMMES SOUPÇONNÉS D’ÊTRE
HOMOSEXUELS ONT TOUS ÉTÉ LIBÉRÉS

Sur les 28 hommes arrêtés lors d’un événement en dehors de Dacca, les cinq qui étaient encore maintenus en détention ont été libérés le 21 juillet 2017. En premier lieu arrêtés parce qu’ils étaient soupçonnés d’avoir enfreint l’interdiction des « rapports charnels contre nature » inscrite dans l’article 377 du Code pénal, les 28 hommes ont été inculpés au titre de la Loi de 1990 sur le contrôle des stupéfiants.

Sur les 28 hommes arrêtés le 19 mai 2017 au cours d’un événement à Kerinaganj, une ville située au sud de Dacca, la capitale, 23 se sont vus accorder la liberté sous caution au cours de différentes audiences en juin, tandis
que les cinq derniers ont été libérés le 21 juin 2017.

Bien que ces hommes aient été détenus pour des accusations liées à la Loi de 1990 sur le contrôle des stupéfiants, Amnesty International pense qu'ils ont été arrêtés car le rassemblement était connu pour être fréquenté par des homosexuels. Le harcèlement des personnes LGBTI par les forces de sécurité n’est pas rare au Bangladesh, et un grand nombre de personnes LGBTI ont dit à Amnesty International qu’elle hésitaient beaucoup à aller voir la police. Loin d’être protégées, les personnes qui ont signalé des atteintes déclarent qu’elles sont souvent harcelées par la police, qu’on leur dit de se montrer « moins provocantes » et qu’elles sont même menacées d’être arrêtées et inculpées pour « crime contre nature », au titre de l’article 377 du Code pénal.

Bien qu’aucune information définitive n’ait été fournie quant à la présence de conditions requises pour bénéficier de la liberté sous caution, on estime que ces hommes ne sont plus en danger imminent. Amnesty International continuera de suivre l’évolution de la situation et adoptera la position qui convient si des éléments nouveaux surviennent.

Aucune action complémentaire n’est requise de la part des membres du réseau Actions urgentes. Un grand merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels.

mardi 18 juillet 2017

Marche des fiertés de Montpellier

Un petit retour en images (copyright Claire Mandon), sur la participation Amnestienne à la marche des fiertés de Montpellier, cette année.







jeudi 13 juillet 2017

Réaction Russie


AMNESTY INTERNATIONAL

RÉACTION

10 juillet 2017

Russie. Les autorités russes doivent enquêter sur de nouvelles allégations d’exécutions extrajudiciaires en Tchétchénie

Réagissant aux informations publiées par le journal russe Novaïa Gazeta, selon lesquelles les forces de sécurité auraient tué 27 personnes en Tchétchénie dans la nuit du 26 janvier 2017, Denis Krivosheev, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International, a déclaré :

« Ces allégations proviennent d’une source crédible et, aussi terribles soient-elles, elles paraissent parfaitement plausibles concernant la Tchétchénie, où les pouvoirs publics commettent des violations des droits humains en toute impunité.

« Amnesty International recueille depuis des années des éléments montrant que les exécutions extrajudiciaires sont pratiquées en Tchétchénie et ailleurs dans le Caucase du Nord, et ces allégations concernent des faits similaires à d’autres déjà constatés dans le passé. Une enquête doit être immédiatement ouverte et, si ces accusations s’avèrent exactes, tous les auteurs présumés de ces actes doivent être traduits en justice.

« Une enquête exhaustive et approfondie doit également être menée sur d’autres allégations, selon lesquelles plus d’une centaine d’hommes gay auraient été placés en détention secrète, torturés et, plus généralement, maltraités en Tchétchénie en avril dernier.

« Les membres des forces de sécurité ne peuvent pas torturer et tuer en toute impunité, sous prétexte qu’ils représentent la force publique. »

Contexte

Citant deux sources haut placées en Tchétchénie, Novaïa Gazeta a indiqué le 9 juillet que plusieurs dizaines de personnes avaient été arrêtées illégalement lors d’opérations menées sans préavis à partir de la mi-décembre 2016, aux quatre coins de la république. Vingt-sept de ces personnes auraient été tuées dans la nuit du 26 janvier, sans avoir été officiellement arrêtées.

Toujours selon Novaïa Gazeta, qui a publié une série d’articles sur les persécutions des hommes gays en Tchétchénie, ces exécutions ne seraient pas liées à la répression menée contre les homosexuels au niveau local. Ces rafles auraient été déclenchées par le meurtre d’un policier, le 16 décembre 2016.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Alexandre Artemiev
Responsable médias
Amnesty International (Moscou)

mardi 4 juillet 2017

Réaction Amnesty (Allemagne)

AMNESTY INTERNATIONAL
RÉACTION
30 juin 2017
Allemagne. Réaction au vote en faveur de l’égalité devant le mariage

À la suite du vote du Parlement allemand en faveur de l’égalité devant le mariage, qui donne les mêmes droits à tous les couples – quel que soit le sexe des conjoints ou leur orientation sexuelle – y compris celui d’adopter des enfants, John Dalhuisen, directeur d’Amnesty International pour l’Europe, a déclaré :

« Cette loi est une victoire pour l’égalité et témoigne de l’engagement des militants en Allemagne qui luttent activement depuis longtemps pour que tous les citoyens puissent accéder au mariage dans les mêmes conditions.
 
« La décision de supprimer un obstacle profondément discriminatoire était attendue de longue date et signifie que le mariage et les droits qui l’accompagnent seront enfin ouverts à tous les couples en Allemagne.

« En adoptant cette loi, l’Allemagne devient le 23e pays à reconnaître le mariage entre personnes de même sexe et signale clairement au reste du monde que les personnes homosexuelles doivent avoir les même droits que quiconque et bénéficier, au regard de la loi, d’une protection complète et égale à celle des autres personnes. Nous encourageons l’Allemagne à continuer de protéger et de concrétiser les droits des personnes LGBTI. Cela passe par l’accès à la reconnaissance de l’identité de genre à l’état civil pour les personnes transgenres et la fin des interventions chirurgicales non urgentes, invasives et irréversibles sur les enfants intersexués. »

Pour obtenir plus d’informations ou organiser un entretien, veuillez prendre contact avec Stefan Simanowitz : press@amnesty.org ou stefan.simanowitz@amnesty.org ou +44 (0) 20 7413 5566.

lundi 3 juillet 2017

Action Malaisie

En soutien à Siti Kasim, arrêtée l'an dernier lors d'une manifestation, et à la communauté transgenre en Malaisie, nous vous invitons à prendre part à cette action. (Texte en Anglais)