À ce jour, aucune marche des fiertés n’a été autorisée en Russie. Les militants LGBTI ayant tenté d’organiser de tels événements malgré l’absence d’autorisation ont été arrêtés ou ont subi des violences.
Le 25 juin 2011, 14 militants pour les droits des LGBTI, qui avaient tenté d’organiser la Marche des fiertés slave à Saint-Pétersbourg, ont été arrêtés et maintenus en détention jusqu’au lendemain après-midi, avant d’être traduits devant un tribunal. À plusieurs reprises et de manière injustifiée, les autorités de Saint-Pétersbourg ont refusé de convenir avec ces militants d’un horaire et d’un emplacement pour que puisse avoir lieu la Marche des fiertés slave.
Cette année encore, la Marche des fiertés de Moscou a été interdite et des dizaines de militants LGBT ont été placés en détention le 27 mai, alors qu’ils cherchaient à se rassembler de manière pacifique devant la Douma municipale et l'hôtel de ville de Moscou.
L’interdiction de la Marche des fiertés de Moscou est le dernier épisode d’une série de violations du droit à la liberté d’expression et de réunion des militants LGBTI en Russie. Ceux-ci ont tenté d’organiser des manifestations, mais à maintes reprises, la police leur en a refusé l’autorisation ou les en a empêchés. Ils se sont ainsi retrouvés exposés à des actes de violence sans bénéficier d’une protection adéquate.
En mars 2012, une disposition législative interdisant la « propagande publique de l’homosexualité auprès des mineurs » est entrée en vigueur, après avoir été adoptée par l’Assemblée régionale de Saint-Pétersbourg. Celle-ci prévoit d’imposer des amendes pour les « actions publiques visant à faire la propagande auprès de mineurs de la sodomie, du lesbianisme, de la bisexualité et du transgenrisme ». Cette loi va à l’encontre de la liberté d’expression et de réunion des personnes LGBTI, puisqu’elle empêche les jeunes d’obtenir ou de partager des informations essentielles pour leur santé et leur bien-être, notamment au sujet des groupes sociaux, des réseaux de soutien et de la santé sexuelle et reproductive. De plus, cette loi restreint fortement les activités des organisations de défense des droits des LGBTI à Saint-Pétersbourg, et alimente les discriminations et l’hostilité envers ces personnes.
En mai dernier, l’éminent militant LGBTI russe Nikolaï Alexeïev, a été condamné à payer une amende pour « propagande homosexuelle » au titre de cette loi. L’agence de presse Reuters a fait état de l’arrestation de 17 militants LGBTI à Saint-Pétersbourg en vertu de la loi contre la « propagande homosexuelle ». À l’occasion de la fête du travail, ces militants avaient participé à un défilé munis de drapeaux aux couleurs de l'arc-en-ciel.
Ci joint, une pétition à faire largement signer autour de vous (merci de bien respecter la date limite). Vous pourrez, dans la mesure du possible, nous indiquer le nombre de signatures obtenus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire