Si la marche de Vilnius, après avoir été annulée a finalement eu lieu, les LGBT n'ont pas eu la meme chance en Biélorussie. Ci joint le communiqué de presse
AMNESTY INTERNATIONAL
Déclaration publique
Index AI : EUR 49/005/2010
14 mai 2010
Bélarus. Amnesty International appelle les autorités à respecter les droits des LGBT
Amnesty International déplore le fait que les autorités municipales de la ville de Minsk aient interdit le défilé de la Slavic Pride (« Gay Pride slave »), prévu ce samedi 15 mai.
Le 8 mai, les organisateurs de la parade ont reçu une lettre des autorités municipales les informant que la manifestation était interdite, au motif que le parcours proposé n’était pas conforme à l’article 9 de la Loi sur l’organisation des événements publics. Aux termes de cet article, les événements publics ne peuvent se dérouler à moins de 200 mètres d’une station de métro ou d’un passage pour piétons.
Amnesty International estime que la stricte application de la loi, dans ce cas précis, se traduira par une restriction disproportionnée et injustifiable des libertés de réunion et d’expression des organisateurs du défilé et des personnes souhaitant y prendre part.
Amnesty International rappelle aux autorités du Bélarus que le droit international relatif aux droits humains dispose très clairement que tous les groupes de la société peuvent se prévaloir des droits aux libertés de réunion et d’expression, y compris les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. Ces droits valent également pour l’expression de certaines idées ou opinions susceptibles de choquer ou d’offenser d’autres groupes de la société. En outre, les droits aux libertés de réunion et d’expression sont explicitement garantis par la Constitution bélarussienne.
« Les autorités bélarussiennes doivent se montrer plus déterminées à satisfaire aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international relatif aux droits humains, qui prévoit clairement que de tels événements doivent être autorisés, a déclaré John Dalhuisen, chercheur d'Amnesty International spécialisé dans la discrimination en Europe.
« Par leur refus, elles font montre d’un mépris flagrant pour l’égalité et le plein respect des droits fondamentaux au Bélarus. », a-t-il ajouté.
Amnesty International appelle les autorités bélarussiennes à autoriser la tenue de tels événements et à veiller à ce que les participants cherchant à exercer pacifiquement leurs droits aux libertés de réunion et d’expression soient protégés contre les contre-manifestants qui les menaceraient de violences ou chercheraient à troubler le déroulement des manifestations.
La Slavic Pride a été créée à l’automne 2008 dans le but de rapprocher les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres du Bélarus et de Russie. La première édition de cette manifestation, qui devait avoir lieu à Moscou le 16 mai 2009, a elle aussi été interdite.
mardi 18 mai 2010
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