mardi 15 février 2011

Ouganda. Il faut enquêter sur l'homicide d'un défenseur des droits des personnes LGBT



AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ÉFAI
27 janvier 2011
Index AI : PRE 01/034/2011


Ouganda. Il faut enquêter sur l'homicide d'un défenseur des droits des personnes LGBT

Amnesty International demande aux autorités ougandaises de veiller à ce qu'une enquête crédible soit menée sur la mort d'un militant œuvrant en faveur des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT). Cet homme était parvenu à faire condamner un journal de diffusion nationale l'ayant désigné comme étant homosexuel.

David Kato, chargé des actions de plaidoyer à l'organisation Sexual Minorities Uganda, est mort durant le trajet vers l'hôpital mercredi 26 janvier dans l'après-midi, après qu'un agresseur inconnu lui eut asséné un coup sur la tête chez lui dans le district de Mukono, aux abords de Kampala.

« Amnesty International est horrifiée par le meurtre choquant de David Kato. Le gouvernement ougandais doit immédiatement veiller à ce qu'une enquête crédible et impartiale soit effectuée sur ce meurtre », a déclaré Michelle Kagari, directrice adjointe du programme Afrique d'Amnesty International.

« Le silence assourdissant du gouvernement ougandais au sujet des discours discriminatoires à l'égard des personnes LGBT dans le pays est profondément inquiétant. Il est temps, maintenant plus que jamais, pour les autorités de rassurer les Ougandais sur le fait qu'elles les protègeront des menaces et de la violence, quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité de genre présumées.

« Toute personne soupçonnée d'avoir joué un rôle dans ce meurtre doit être traduite en justice, dans le cadre d'une procédure équitable conforme aux normes internationales en la matière. »

David Kato avait exhorté les autorités à agir afin de mettre fin aux discriminations exercées contre les personnes LGBT en Ouganda, en particulier dans les journaux de la presse populaire qui publient le nom, la photo et les coordonnées de personnes qu'ils pensent appartenir à la minorité LGBT.

Le 2 octobre 2010, Rolling Stone, un tabloïde hebdomadaire lancé en 2010 par des étudiants diplômés d'université, a publié un article intitulé « Photos : le top 100 des homos ougandais ». Un autre article exposait une liste de noms ainsi que des photos sous le titre « Pendez-les ».

Le 3 janvier, un juge de la Haute Cour a statué contre Rolling Stone dans le cadre d'une plainte déposée par David Kato et deux autres militants.

Le juge Vincent Musoke-Kibuuke a interdit à Rolling Stone de révéler l'identité de personnes LGBT et a étendu cette décision à tous les médias ougandais.

La Cour a estimé que « la divulgation de l'identité et de l'adresse des requérants au motif de la lutte contre l'homosexualité et les activités des homosexuels […] menace les droits des requérants à la vie privée. »

Les deux autres militants ayant déposé plainte au côté de David Kato ont eux aussi signalé que leur vie avait été menacée.

Ces dernières années, des organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont constaté une augmentation constante des discriminations, des arrestations arbitraires, des détentions au secret et d'autres formes de mauvais traitements se fondant sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre en Ouganda, et visant les militants dénonçant les violations dont sont victimes les personnes LGBT.

Sexual Minorities Uganda est en première ligne, aux côtés d'autres organisations de la société civile, de la lutte contre une proposition de loi contre l'homosexualité, présentée le 25 septembre 2009.

Si elle était adoptée, cette loi serait contraire au droit international relatif aux droits humains et donnerait lieu à de nouvelles violations des droits fondamentaux.

Document public

jeudi 27 janvier 2011

Modèle de lettre, action urgente

En référence à l'action évoquée dans le message précédent, veuillez trouver ci joint un modèle de lettre à envoyer.

mercredi 26 janvier 2011

Action Urgente: Honduras, un défenseur des droits LGBT en danger...

Alexander David Sánchez Álvarez, défenseur des droits humains, a été menacé à deux reprises
par des inconnus armés la semaine dernière. Amnesty International pense qu’il est pris pour
cible en raison de son travail de défense des droits humains en faveur des LGBT et que sa vie
est en danger.

Le 14 janvier, Alexander David Sánchez Álvarez, infirmier et militant en faveur des droits des
lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), se trouvait avec
d’autres militants devant les locaux du Colectivo Violeta, organisation de défense des LGBT,
lorsqu’une voiture blanche immatriculée PCC1964 s’est arrêtée à côté d’eux. Un homme est
sorti du véhicule, s’est avancé vers Alexander Álvarez et a sorti un pistolet qu’il a pointé vers lui
et son ami en disant : « Vous êtes ceux qui nous manquent ». Alexander Álvarez et son ami ont
signalé l’incident au poste de police le plus proche.

Le 19 janvier, Alexander Álvarez se rendait à pied au Centre de prévention, de traitement et de
réadaptation pour les victimes de torture et leur famille (CPTRT), où il travaille en tant
qu’infirmier. Il traversait la rue non loin des locaux du centre, lorsque deux hommes à moto se
sont approchés. Alors qu’ils le dépassaient, l’un des deux hommes l’a frappé au visage avec
une arme, le blessant sous l’œil droit. Ils se sont rapidement enfuis. Alexander Álvarez a
signalé cet incident le jour même au procureur spécial chargé des droits humains. Aucune
protection ne lui a été offerte en dépit des inquiétudes pour sa sécurité.

Alexander Álvarez est un militant actif au sein de la communauté LGBT, travaillant et faisant
du bénévolat pour plusieurs organisations de défense des LGBT et des droits humains. Il a
également participé aux mouvements de protestation contre le coup d’état du 28 juin 2009.
Selon des organisations locales, trois personnes appartenant à la communauté LGBT ont été
tuées rien que depuis le 7 janvier. Des ONG honduriennes ont rassemblé des informations sur
le meurtre de 11 lesbiennes, gays, bisexuels ou transgenres (LGBT) l’année dernière. Le
20 janvier 2011, la Commission interaméricaine des droits de l’homme a fait part de sa
« grande inquiétude concernant les graves menaces, les actes de violence et les meurtres dont
sont victimes des membres de la communauté transgenre au Honduras, notamment le nombre
croissant d’homicides de membres de la communauté LGBT ». En décembre 2009,
Walter Trochez, militant LGBT, a été tué après avoir reçu plusieurs menaces ; on avait déjà
attenté à sa vie précédemment.

Plus d'informations sur l'action: cliquer ici

samedi 22 janvier 2011

Une pétition contre le viol des lesbiennes en Afrique du Sud



Cette action n'est pas une action amnesty et vous est donnée à titre informatif. N'hésitez cependant pas à participer!

Millicent Gaika, une Sud-africaine, s'est fait battre, torturer, étrangler et violer cinq heures durant en novembre. Son agresseur voulait la «soigner» de son homosexualité. «Je sais que tu es lesbienne. Tu n'es pas un homme, tu penses que tu en es un, mais je vais te montrer, tu es une femme», lui a-t-il dit, d'après les minutes du procès.

Aujourd'hui cet homme est libre. En guise de caution, il n'a payé que 60 rands, une somme inférieure à 10 dollars, rapporte AlterNet.

Cette femme a été victime de ce que les Sud-africains appellent un «viol correctif»: des hommes, seuls ou en groupe, violent les homosexuelles, soi-disant pour les faire redevenir hétéros. D'après l'ONG ActionAid, ces violences redoublent depuis 2009. Dans les townships, c'est le crime le plus répandu contre les lesbiennes. Selon l'ONG Luleki Sizwe, qui milite pour la cause LGBT en Afrique du Sud, 10 homosexuelles se font violer chaque semaine rien qu'à Cape Town.

Au mois de décembre, la présidente de Luleki Sizwe a lancé une pétition qui demande à ce que le «viol correctif» soit qualifié de «crime haineux». En quelques semaines, la lettre à l'attention du ministre de la Justice sud-africain a été signée par plus de 135.000 internautes autour du monde, à la date du 13 janvier. Un succès qui lui a valu l'attention des médias sud-africains.

Dans la pétition, l'association Luleki Sizwe demande à ce que soit reconnu le phénomène de «viol correctif», et qu'il soit puni de 25 ans de prison. En effet, selon leurs chiffres, seul un homme poursuivi pour viol sur 25 finit en prison. Elle réclame également d'autres mesures comme par exemple :

l'«introduction dans les programmes scolaires d'informations anti-homophobes, pour les professeurs et les élèves, étant donné que de nombreux viols et violences sont perpétrés à l'école, par des élèves et des professeurs».
des officiers de police femmes et des assistantes sociales dans tous les postes de police 24h/24
l'hébergement des victimes dans des maisons sécurisées pour éviter que les lesbiennes violées côtoient leurs agresseurs (souvent leurs voisins) au quotidien
le droit à une procédure judiciaire accélérée
D'après le journal sud-africain Business Day, le porte-parole du ministère de la Justice a accusé réception de nombreux e-mail et de la pétition le 5 janvier 2011 :

«Nous accordons beaucoup d'importance à ce problème. Qu'on l'appelle "viol correctif" ou pas, cela n'en demeure pas moins [...] un viol, puni par notre loi, en dépit des motivations des agresseurs.»

L'ONG n'a toujours pas obtenu de rencontre avec le ministre, ainsi qu'elle le demande. Mais le nombre de signatures ne peut que les encourager, d'après Ben Rattray, le fondateur de Change.org (le site qui héberge la pétition) :

«D'un point de vue mondial, rares sont les gens qui ont aussi peu de pouvoir que ces femmes. Il s'agit de femmes, pauvres, noires, lesbiennes et sud-africaines. Mais leur histoire est tellement frappante, elle peut faire écho auprès de millions de personnes autour du monde, et grâce à ce mécanisme qui les connecte avec ces gens, leur pouvoir potentiel est immense.»

UN TRIBUNAL ZIMBABWÉEN ACQUITTE UNE MILITANTE LGBT



Amnesty International salue la décision d'un tribunal zimbabwéen d'acquitter une militante défendant les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT), qui était accusée de détention de documents pornographiques.

Ellen Chademana, adjointe administrative au sein de l'organisation non gouvernementale (ONG) de premier plan Gays and Lesbians of Zimbabwe (GALZ), a été relaxée par une juridiction répressive inférieure de Harare jeudi 16 décembre.

Les accusations ont fait suite à une descente de police armée dans les bureaux de GALZ à Milton Park (Harare), en mai. Ellen Chademana a été arrêtée, puis maintenue en détention pendant six jours au commissariat central d'Harare avec un collègue, Ignatius Mhambi. Tous deux ont été libérés sous caution tandis que l'enquête de police se poursuivait. Ignatius Mhambi a été mis hors de cause en juillet.

« Ellen Chademana et d'autres membres du personnel de GALZ ont été harcelés à de nombreuses reprises en raison du travail pourtant légitime qu'ils mènent en faveur des droits de la communauté LGBT du Zimbabwe », a déclaré Michelle Kagari, directrice adjointe du programme Afrique d'Amnesty International.

« Bien que nous nous félicitions qu'elle ait été acquittée, nous continuons à demander au gouvernement d'unité et à la police de mettre fin au harcèlement persistant des défenseurs des droits humains au Zimbabwe. »

Ellen Chademana a dit à Amnesty International qu'elle était satisfaite du jugement mais qu'elle craignait désormais pour sa sécurité.

Dans la soirée de mercredi 15 décembre, avant que le jugement ne soit prononcé, la police s'est rendue dans les bureaux de GALZ et a exigé qu'on la laisse entrer, menaçant d'une arrestation les agents de sécurité se trouvant sur place.

« Il s'agissait de toute évidence d'un acte d'intimidation de la part de la police ainsi que d'un abus d'autorité », a ajouté Michelle Kagari.

« La police doit reconnaître le rôle de tous les défenseurs des droits des LGBT en mettant fin au harcèlement dont ils sont victimes et en garantissant leur protection et leur sécurité. »

jeudi 20 janvier 2011

Honduras

Cette action n'est pas portée par Amnesty International, mais par l'International Gay and Lesbian Human Rights Commission et vous est donc livrée comme information! Mais n'hésitez pas à participer.

Ces dernières semaines, trois travestis ont été tués dans des incidents séparés aux Honduras. Lors de deux de ces incidents les victimes ont été brulées, avant ou après leurs morts. Au total, depuis un an et demi, le bilan des meurtres de gays, lesbiennes, bi et trans et intersexués au Honduras.

Pour plus de détails sur cette action et pour participer, cliquer ici (NB: en Anglais)

lundi 10 janvier 2011

Projection "Eyes Wide Open" (Tu n'aimeras point)



Une projection du film "Tu n'aimeras point" est organisée, au cinéma Roxane, rue St Simon, à Versailles. La projection est suivie d'un débat, auquel la commission participe par l'intermédiaire de Jean Thébaud. Les autres intervenants sont:
-Avi Hershkovitz, cinéaste israélien qui a déja réalisé un long métrage (fantasy) sur les péripéties de deux drag-queen (un Palestinien et un juif séfarade) en Israël
-Ron Naiweld, sociologue israélien au CNRS qui a mené des recherches sur l'homosexualité dans le milieu religieux en Israël.

Synopsis du film: Aaron est un membre respecté de la communauté juive ultra-orthodoxe de Jérusalem. Marié à Rivka, il est le père dévoué de quatre enfants.
Cette vie en apparence solide et structurée va être bouleversée le jour où Aaron rencontre Ezri.
Emporté et ému par ce bel étudiant de 22 ans, il se détache tout doucement de sa famille et de la vie de la communauté. Bientôt la culpabilité et les pressions exercées par son entourage le rattrapent, le forçant à faire un choix...