lundi 21 mai 2012

La mairie interdit à nouveau une gay pride à Moscou



18-05-2012 15:14:40
Pays : RUS
AEAE

FRS1808 0316 /AFP-NL43

       MOSCOU, 18 mai 2012 (AFP) - Les autorités de Moscou ont interdit pour la septième année consécutive une gay pride dans la capitale, prévue le 27 mai, estimant que ce défilé risquait de provoquer une "réaction négative" des habitants, ont indiqué vendredi les organisateurs.

      La société y verra une "provocation qui fait moralement du tort aux enfants et adolescents", a déclaré aux organisateurs un responsable de la mairie de Moscou, Vassili Oleïnik, selon un communiqué de l'association GayRussia.

      Les organisateurs ont expliqué avoir demandé l'autorisation pour un défilé d'un millier de personnes dans la rue principale de la capitale suivi d'un rassemblement sur la place de la Révolution, près du Kremlin.

      Les autorités ont refusé même après "notre accord pour tout autre endroit et notre promesse qu'il n'y aurait ni obscénité ni nudité", a écrit Nikolaï Alexeïev, président de GayRussia, sur sa page Twitter.

      Il a indiqué vouloir faire appel lundi de cette interdiction devant un tribunal de Moscou, réaffirmant sa volonté de maintenir le défilé en dépit du risque de répression par la police.

      "Préparez-vous à des affrontements le 27 mai", a-t-il averti.

      Depuis leur première demande en 2006, les homosexuels n'ont jamais obtenu le droit de manifester à Moscou. Toutes leurs tentatives ont été dispersées sans ménagement par la police.

      Fin février, l'assemblée de Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie, a adopté une loi interdisant la propagande en faveur de l'homosexualité.

      Nikolaï Alexeïev est devenu en mai le premier militant de la cause homosexuelle condamné à une amende dans le cadre de cette loi, après avoir brandi une pancarte devant un bâtiment de l'administration locale.

      Les militants homosexuels sont très mal vus en Russie. L'homosexualité y était considérée comme un crime jusqu'en 1993, et comme une maladie mentale jusqu'en 1999, bien après la chute du régime soviétique en 1991.

      am-mp/nm/ih

          AFP 181514 MAI 12

Pour la première fois, la Birmanie en fête contre l'homophobie (anglais)






Burma marks its first ever event celebrating lesbian, gay, bisexual and transgender (LGBT) culture on Thursday as part of a global initiative called International Day Against Homophobia and Transphobia (IDAHO).
“We invited about 300 people,” said Myat Noe, one of the organizers of the celebration in Rangoon. “Some members of parliament, staffers from UNAID, academics, HIV/ AIDS health workers, and members of Médecins Sans Frontières.”
The celebration will be held at the Excel Tower in Rangoon from 6 pm to 10 pm, she said.
The event will include a speech by well-known fashion designer Ko Mar, as well as performances, entertainment, education videos and a short play about gay discrimination.
The International Day Against Homophobia and Transphobia commemorates the decision on May 17, 1990, by the World Health Organization to remove homosexuality from its list of mental diseases.
“We are very excited to be able to celebrate it [gay pride], even though we cannot yet go out on the streets and march like in other countries,” said Aung Myo Min from Thailand-based advocacy group Human Rights Education Institute of Burma.
A second Burmese event will be held in Mandalay on Friday, he said.
LGBT activists say people and the law still discriminate strongly against homosexual activity in Burma —a majority Buddhist country with a population of 54 million people.
“More and more people are opening up, but we cannot say that we are not discriminated against,” Aung Myo Min said. “Especially in rural communities where people lack education, discrimination is still rife.”
Burma’s 19th-century penal code 377 states that criminal “intercourse against the order of nature” is punishable by up to 10 years in prison.
This law should be abolished, said Aung Myo Min. Even restricted countries like India have abolished such archaic laws, he said.
“Certain people view today’s ceremony in a negative way,” said organizer Myat Noe. “They seem to believe we all have HIV/ AIDS and that we are looking for an opportunity to bring it to the public’s attention. This is simply not the case.”
Josh, a gay Burmese man in Chiang Mai, northern Thailand, said, “There are still people in our community who consider gays to be abnormal or insane.”
However, most members of the LGBT community who spoke to The Irrawaddy agreed that the movement is gaining ground and that LGBT activists are more confident of speaking out now that a program of political reform has taken root in Burma.
Last year, the first ever LGBT-targeted programme appeared in Burmese—“Colours Rainbow TV,” which airs once a month online in Thailand and focuses on LGBT news, interviews and like-minded features from the rest of the world.
“If we can all learn to respect each other, we can build trust and develop a better community for the future,” said Josh.

mardi 15 mai 2012

mercredi 9 mai 2012

Amnesty International exhorte la Russie à revoir ses lois anti gays après la condamnation d'un militant à une amende (communiqué de presse)

Un éminent défenseur russe des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) est devenu la première personne condamnée à une amende pour diffusion de « propagande gay » en vertu d'une nouvelle loi en vigueur à Saint-Pétersbourg, après avoir mené une action de protestation à la mairie avec une affiche sur laquelle était écrit le message « l’homosexualité n’est pas une perversion ».
Nikolaï Alexeïev a annoncé la nouvelle de sa condamnation sur Twitter vendredi 4 mai : « Qui peut aller payer mon amende pour propagande gay à St-Pétersbourg ? 5 000 roubles, 130 euros, 180 dollars ».
Nikolaï Alexeïev a été déclaré coupable de faits érigés en infraction depuis mars 2012 seulement, lorsque Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays, a adopté une loi visant à lutter contre la « propagande gay », suivant l'exemple de régions telles que celles d'Arkhanguelsk et de Riazan.
Amnesty International, qui à l’époque avait demandé à Saint-Pétersbourg de ne pas promulguer cette loi, dénonce cette condamnation.
« Ce genre de loi menace la liberté d’expression et alimente les discriminations à l’égard de la communauté LGBTI de la ville », a déploré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
Dans la pratique, ces nouvelles lois interdisent la tenue d’événements publics et de manifestations LGBTI, sous couvert de protection des mineurs. Même les brochures d’information en matière de droits, d’assistance ou de conseils destinées à ces groupes sont susceptibles de voir leur contenu ou leur diffusion limités.
Il est à craindre que cette loi bafoue le droit à la liberté d'expression et de réunion, ainsi que celui à la non-discrimination et à l'égalité devant la loi. Ces droits sont garantis par des traités internationaux relatifs aux droits humains, auxquels la Russie est partie.
« Cela contribue en outre à un climat d'hostilité et de violence envers les LGBTI », a déclaré John Dalhuisen.
Amnesty International s’inquiète particulièrement du fait que des projets de loi visant à interdire la « propagande homosexuelle » soient à l’étude dans d’autres régions, telles que celles de Samara et de Novossibirsk.
Un projet de loi similaire a par ailleurs été introduit à la Douma d’État fin mars.
Nikolaï Alexeïev a annoncé qu’il ferait appel de la décision. Si une instance judiciaire supérieure de Saint-Pétersbourg confirme la décision de vendredi 4 mai, il saisira la Cour constitutionnelle de Russie, puis la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.
Youri Loujkov, l’ancien maire de Moscou, a qualifié les défilés gays de « sataniques » ; son successeur, Sergueï Sobianine, a déclaré qu’il désapprouvait les rassemblements gays parce qu’ils peuvent heurter les convictions religieuses de nombreux Russes.
Parmi les autres éléments attestant l’intolérance croissante à l’égard des manifestations LGBTI figure un article de Reuters, selon lequel environ 17 militants en faveur des droits des homosexuels ont été arrêtés à Saint-Pétersbourg par la police russe au titre de la loi sur la « propagande homosexuelle », après avoir participé à une commémoration du 1er mai.

LETTONIE : SOUTENEZ LA BALTIC PRIDE (Pétition)

Monsieur le Ministre,

Pour célébrer la diversité et promouvoir les droits des personnes LGBT, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) des pays baltes font leur marche des Fiertés annuelle (Baltic Pride) le 2 juin prochain à Riga, capitale de la Lettonie.

Les personnes LGBT de la région continuent à être victimes de discriminations et d''intolérance. Dans le passé, les participants à la Baltic Pride ont eu à faire face à des menaces pour leur sécurité et la marche a été menacée d'interdiction. Récemment la Commission sur la sécurité, l'ordre public et les questions de prévention de la corruption de la ville de Riga a proposé au Conseil municipal d'interdire la "propagande homosexuelle" dans la ville de Riga et a demandé aux organisateurs de la marche de retirer leur demande pour la Baltic Pride de 2012.

 Amnesty International vous demande de faire en sorte que cette nouvelle Baltic Pride puisse se dérouler en toute sécurité en assurant aux manifestants une protection adéquate, dans un respect total de la liberté d'expression et de réunion pacifique.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération.

Imprimez et faites signer cette pétition! Cliquez ici.

Signer la pétition en ligne: cliquez ici

jeudi 12 avril 2012

Hongrie. Les autorités doivent lever l’interdiction qui pèse sur la Marche des fiertés 2012 (communiqué de presse)




Index AI : EUR 27/002/2012
AILRC-FR
10 avril 2012

Le 6 avril 2012, le chef de la police de Budapest a adopté une résolution interdisant le défilé des lesbiennes, gays et personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), prévu le 7 juillet prochain.

Amnesty International craint que cette interdiction bafoue le droit des LBGT d’exercer leur liberté de réunion pacifique et d’expression sans discrimination.

Selon les informations dont elle dispose, les membres de la Fondation Mission Arc-en-ciel, qui organisent le défilé, se sont adressés aux autorités le 3 avril dernier pour enregistrer l’événement et le trajet. Ils ont l’intention de saisir le tribunal métropolitain de Budapest pour annuler la résolution prise par la police de la ville.

Cette résolution citait comme motif d’interdiction les conséquences négatives du défilé sur la circulation, qui ne pouvait pas être déviée. Elle soulignait également qu’en exerçant leur droit à la liberté de réunion pacifique, les manifestants limiteraient la liberté de mouvement des personnes ne participant pas à cet événement.

Bien que certains États restreignent le droit à la liberté de réunion pacifique et d’expression afin d’atteindre un objectif légitime au regard du droit international relatif aux droits humains, toute restriction doit être proportionnelle et nécessaire à la réalisation de cet objectif. Néanmoins, dans cette affaire, l’interdiction du défilé des LGBT n’est pas une restriction proportionnelle. Le trajet proposé par les organisateurs est régulièrement utilisé pour d’autres défilés et manifestations, comme ce fut le cas lors de ces dernières semaines. La perturbation de la circulation n’est pas une raison légitime pour restreindre le droit à la liberté de réunion pacifique et d’expression. La liberté de mouvement des personnes ne participant pas au défilé ne serait limitée que de façon partielle et temporaire.

Amnesty International appelle la police hongroise et le gouvernement à lever immédiatement l’interdiction qui pèse sur la Marche des fiertés, afin que les lesbiennes, les gays et les personnes et groupes bisexuels et transgenres puissent exercer leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique sans discrimination, notamment par le biais de la coopération des autorités compétentes avec les organisateurs de l’événement, pour que ces derniers puissent préparer le défilé 2012 et y participer sans rencontrer d’obstacles ni être menacés.

Complément d’information

Le droit à la liberté de réunion pacifique et d’expression est reconnu par de nombreux traités relatifs aux droits humains, tels que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, deux textes auxquels la Hongrie est partie.

Le droit international autorise les restrictions du droit à la liberté de réunion pacifique et d’expression uniquement dans la mesure où elles contribuent à la réalisation d’un objectif légitime, tel que la protection de la sécurité, de l’ordre, de la santé ou de la moralité publics, ou encore les droits fondamentaux et la liberté des autres, si elles sont proportionnelles et nécessaires à cette fin.

L’année dernière, la police de Budapest a interdit la Marche des fiertés, prévue le 11 février 2011, pour des motifs similaires à ceux de la résolution du 6 avril 2012. Le tribunal métropolitain de Budapest a finalement annulé cette interdiction après que les organisateurs de cet événement ont déposé un recours.

Voir aussi :
Hongrie. Les autorités doivent garantir la liberté de réunion pacifique et la non-discrimination des personnes LGBT (http://www.amnesty.org/fr/library/info/EUR27/002/2011/fr)

Hongrie. Un tribunal annule l’interdiction de la marche des fiertés 2011
(http://www.amnesty.org/fr/library/info/EUR27/002/2011/fr)

mardi 10 avril 2012

Albanie. Tous les membres du Parlement doivent soutenir la Marche des fiertés

Index AI : EUR 11/004/2012

AILRC-FR

28 mars 2012

Albanie. Tous les membres du Parlement doivent soutenir la Marche des fiertés

Le 28 mars 2012, Amnesty International a salué la décision du Premier ministre albanais de soutenir le premier événement en faveur des homosexuels en Albanie, qui doit avoir lieu le 17 avril prochain à Tirana.

L’annonce faite lundi 26 mars 2012 par le Premier ministre Sali Berisha, qui confirme le droit à la liberté d’expression et de réunion des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), fait suite aux déclarations homophobes et discriminatoires de plusieurs membres du gouvernement et députés de tous les partis.

Les militants LGBT n’ont pas prévu d’organiser un événement de grande ampleur le 17 avril prochain. Selon l’Assemblée rose, une organisation de défense des droits des LGBT, ils ont l’intention de hisser le drapeau arc-en-ciel, symbole des LGBT, à côté du drapeau albanais sur une grande place publique, avant de l’apporter au bureau du Premier ministre pour demander au gouvernement de faire davantage pour garantir le respect des droits des LGBT. L’Assemblée rose veut également célébrer la diversité et sensibiliser le public à ces droits.

Après que la Marche des fiertés a été annoncée, Ekrem Spahiu, vice-ministre de la Défense, a déclaré au cours d’un entretien accordé le 23 mars dernier au quotidien Gazeta Shqiptare : « La seule chose que j’ai à dire au sujet de cette Gay Pride, c’est qu’ils méritent le bâton. »

Les militants LGBT de l’Alliance contre la discrimination et de Pro-LGBT ont demandé que cet homme soit poursuivi. Amnesty International note que le 26 mars, ceux-ci ont déposé une plainte auprès du procureur du district de Tirana contre Ekrem Spahiu pour incitation à la haine, aux termes de l’article 266 du Code pénal. La responsable de la Commission antidiscrimination, Irma Baraku, a également réagi en engageant des poursuites ès qualités. Le bureau du médiateur a condamné ces propos au motif que de telles déclarations incitent à la haine et à la violence.

Quelque 48 organisations non gouvernementales et militants auraient exprimé leur soutien.

En février 2010, l’Albanie a adopté une loi antidiscrimination qui interdit notamment toute discrimination liée à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre. Par conséquent, aux termes de la législation nationale et internationale relative aux droits humains, ce pays a le devoir de respecter, protéger et assurer le droit de ne subir aucune discrimination de ce type.

La délégation de l’Union européenne qui s’est rendue en Albanie le 27 mars 2012 a rappelé aux autorités qu’elles s’étaient engagées à combattre la discrimination et a critiqué les propos d’Ekrem Spahiu car ils sont en contradiction avec l’instauration de politiques antidiscrimination et les libertés fondamentales garanties par l’UE.

Après la déclaration du vice-ministre de la Défense, le Parti du mouvement de la légalité, auquel cet homme appartient, a affirmé : « L’homosexualité est une déviance sexuelle, un vice, un malheur ou une malédiction qui ébranle nos valeurs nationales. » Le Parti démocratique chrétien et le Parti républicain se sont par la suite exprimés contre les relations et le mariage entre personnes du même sexe.

Dans le contexte de la Marche des fiertés, Amnesty International rappelle au gouvernement albanais qu’aux termes de la législation nationale et internationale, il est tenu de garantir le droit à la liberté de réunion, d’expression et d’association des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles et transgenres et de ceux qui les soutiennent.

Les autorités albanaises doivent enquêter sans délai et efficacement sur toute menace aux droits des LGBT assimilable à une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence envers les organisateurs ou les participants.

Amnesty International rappelle aux autorités albanaises qu’elles ont l’obligation d’assurer la protection et la sécurité des organisateurs de la Marche, ainsi que des participants. La police a le devoir d’évaluer la dangerosité potentielle des contre-manifestants. Des mesures de sécurité efficaces doivent être adoptées pour protéger les participants ; des effectifs de police suffisants doivent notamment être postés le long du parcours du défilé et aux environs.