vendredi 12 octobre 2018

GUATEMALA : LE PARLEMENT GUATEMALTEQUE RISQUE D’ADOPTER UNE LOI DISCRIMINATOIRE

EXTERNE SF 18 U 278 – AMR 34/9028/2018
AU 163/18 Toulouse, le 12 septembre 2018

Le Congrès du Guatemala est sur le point d’adopter une loi interdisant l’avortement, le mariage entre personnes du même sexe et l’éducation sexuelle complète. La proposition de loi n° 5272 « pour la protection de la vie et de la famille » menace directement les droits des femmes, des jeunes filles et des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI), ainsi que leur vie et leurs familles.
Le député Aníbal Rojas Espino a présenté la proposition de loi n° 5272 au Congrès du Guatemala le 26 avril 2017, accompagnée de 30 000 signatures de soutien recueillies par la Coordination nationale évangélique. Ce texte a reçu un avis favorable de la Commission des aspects législatifs et constitutionnels, avant d’être examiné les 22 et 28 août 2018. Il doit maintenant faire l’objet d’une troisième lecture en séance plénière, qui pourrait avoir lieu au cours des prochains jours, lors de laquelle il pourrait être voté et approuvé.
Des organisations locales et des défenseurs des droits humains au Guatemala ont indiqué que le Congrès devait examiner la proposition de loi le 4 septembre. Amnesty International a publié une Action urgente mondiale le 31 août pour appeler les législateurs à voter contre la proposition de loi n° 5272 et à travailler plutôt sur une loi qui améliorerait la protection des droits humains. Ce texte n’a pas été intégré à l’ordre du jour des débats du 4 septembre ; les défenseurs des droits humains pensent que les législateurs ont tenu compte de la pression internationale. On ignore quand il sera à nouveau discuté, si bien que la menace persiste.
La proposition de loi vise à modifier le Code pénal afin d’alourdir les sanctions pour les avortements et de criminaliser des femmes même en cas de mort naturel de leur fœtus. Ces dispositions menacent la santé et la vie des femmes et des jeunes filles en les empêchant de bénéficier de soins vitaux. Elles étendraient la criminalisation de l’avortement à des situations de fausse couche, d’enfants mort-nés et de complications obstétriques et rendrait passible d’emprisonnement toute personne qui « fait la promotion de l’avortement ou facilite l’accès à celui-ci », ce qui ferait reculer le Guatemala dans le domaine des droits en matière d’avortement.
Par ailleurs, la proposition de loi renforce les discriminations historiques envers les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI), en interdisant expressément le mariage entre personnes du même sexe. Elle prévoit également d’interdire aux établissements scolaires de promouvoir des « politiques ou programmes traitant de la diversité sexuelle et de l’idéologie de genre, ainsi que d’aborder des comportements sexuels qui diffèrent de l’hétérosexualité comme s’ils étaient normaux ».
ACTION RECOMMANDEE : lettre international / email / fax / Twitter :
 appelez les législateurs du Guatemala à voter contre la proposition de loi n° 5272 et à dire « non » à une loi discriminatoire » ;
 engagez le Congrès guatémaltèque à travailler sur une loi qui améliorerait la protection des droits humains pour les jeunes filles, les femmes et les personnes LGBTI.
MERCI D’ENVOYER VOS APPELS IMMEDIATEMENT.SI VOUS RECEVIEZ CETTE ACTION URGENTE AVEC RETARD, NE PLUS INTERVENIR APRES LE 22 OCTOBRE 2018.
Président du Congrès, Alvaro Arzú Escobar
Palacio Legislativo, 9 Avenida 9-44,
Zona 1, Guatemala City,
Guatemala, 01001
Courriel : aarzu@congreso.gob.gt
Twitter : @AlvaroArzuE, #NoALa5272 (« Non à la 5272 »)
Formule d’appel : Monsieur le Député,
Député à l’origine de la proposition de loi n° 5272
Aníbal Rojas Espino
Palacio Legislativo, 9 Avenida 9-44,
Zona 1, Guatemala City,
Guatemala, 01001
Courriel : arojas@congreso.gob.gt
Twitter : @AnibalRojasGT, #NoALa5272
Formule d’appel : Monsieur le Député,
Copies à : Email au Congrès
comunicacionsocial@congreso.gob.gt
direcciongeneral@congreso.gob.gt
direccionlegislativa@congreso.gob.gt
Twitter : @CongresoGuate, #NoALa5272
Ambassade du Guatémala
2 rue Villebois-Mareuil - 75017 Paris
Tél : 01.42.27.78.63. - Fax : 01.47.54.02.06
Courriel : embfrancia@minex.gob.gt
guatemala.paris@orange.fr
Tarifs postaux pour le Guatémala :
Lettre internationale (20 g) : 1,30 €
COMPLÉMENT D’INFORMATION
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Comité des droits de l’homme des Nations
unies ont reconnu le lien de cause à effet entre la mortalité maternelle et les lois qui
restreignent ou criminalisent l’avortement. L’OMS a souligné que la limitation de l’accès à
l’avortement légal ne diminue pas les besoins d’avortement et augmente probablement le
nombre de femmes qui ont recours à des avortements illégaux et dangereux. Elle entraîne des
taux de morbidité et de mortalité accrus et crée des inégalités sociales.
En vertu des traités internationaux que le Guatemala a signés, les autorités guatémaltèques
sont tenues de garantir les droits de toutes les personnes sans discrimination, y compris celle
fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.
Dans ses récentes observations concernant le Guatemala, le Comité des droits de l’homme a
exprimé ses préoccupations relatives à la discrimination et à la violence motivées par
l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des victimes, à la criminalisation de l’avortement et
des fausses couches et au manque de services de santé reproductive adaptés. Il appelle le
gouvernement du Guatemala à « [g]arantir le plein accès aux services de santé sexuelle et
procréative, à la contraception d’urgence et à une éducation sexuelle complète pour
sensibiliser les hommes, les femmes, les filles et les garçons dans l’ensemble du pays ».
Parallèlement, le Comité des droits de l’enfant a recommandé expressément aux autorités
guatémaltèques de « veiller à ce que l’éducation à la santé sexuelle et procréative soit inscrite
au programme scolaire obligatoire et soit développée en associant les adolescents, filles et
garçons, en accordant une attention particulière à la prévention des grossesses précoces et
des infections sexuellement transmissibles ».
La proposition de loi n° 5272 a été présentée devant le Congrès le 27 avril 2017 et approuvée
en deuxième lecture le 28 août 2018. Elle doit maintenant faire l’objet d’une troisième lecture
en séance plénière, qui pourrait avoir lieu au cours des prochains jours. Si elle est à nouveau
approuvée, elle passera à l’étape finale de l’adoption article par article. Pour en savoir plus,
consultez le communiqué de presse sur le même sujet :
https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2018/09/guatemala-ley-discriminatoria-pone-en-riesgola-

vida-y-los-derechos-de-miles-de-mujeres-ninas-y-personas-lgbti/. 

L'INDE DÉPÉNALISE L'HOMOSEXUALITÉ

VICTOIRE
Il s'agit d'un message d’espoir adressé non seulement aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées (LGBTI), mais aussi à toutes celles qui luttent pour la justice et l’égalité.
« Ce jugement clôt un chapitre sombre de l’histoire indienne. Il marque le début d’une nouvelle ère d’égalité pour des millions de personnes en Inde. La remarquable victoire d’aujourd’hui est une étape décisive dans le combat mené depuis trois décennies par la communauté LGBTI et ses alliés en Inde », a déclaré Asmita Basu, directrice des programmes à Amnesty International Inde.
Le 6 septembre 2018, un collège de cinq juges de la Cour suprême a rendu légales les relations librement consenties entre adultes du même sexe. Leur décision unanime défend le droit à l’égalité, à la dignité et à la liberté d’expression pour toutes les personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle. La Cour suprême a ajouté que toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle constituait une violation des droits fondamentaux garantis par la Constitution indienne.

dimanche 1 juillet 2018

Vidéo voir pour comprendre

La vidéo d'Amnesty "Voir pour comprendre" relative aux droits LGBTI est maintenant disponible.

Pour la voir, vous pouvez cliquer ici

mardi 12 juin 2018

Action Urgente Ukraine : DES MANIFESTANTS D'EXTREME DROITE ATTAQUENT LES ORGANISATEURS D'UN FESTIVAL

DES MANIFESTANTS D'EXTREME DROITE ATTAQUENT LES ORGANISATEURS D'UN FESTIVAL

Le Festival pour l'égalité des droits de Tchernivtsi, dans l'ouest de l'Ukraine, a été perturbé par de violents manifestants d'extrême droite et manifestants tenants du conservatisme religieux, alors que la police nationale avait promis d'assurer la protection de cet événement et de garantir l'exercice de la liberté de réunion pacifique pour ses participants. Les autorités locales n'ont pas encore commenté publiquement cet incident.

Le 19 mai, vers 08 h 30, les organisateurs du Festival pour l'égalité des droits ont été informés du fait que le bâtiment où devait se tenir ce festival, qui devait commencer à midi, avait été cambriolé. Vers 11 heures, un groupe de manifestants d'extrême droite et de manifestants tenants du conservatisme religieux sont arrivés sur les lieux du festival, exigeant, en proférant des menaces, que les organisateurs annulent cet événement. Au bout de plusieurs minutes, la police a permis à certains manifestants violents de pénétrer dans le bâtiment où devait se tenir le festival, puis a immédiatement ordonné à tout le monde d'évacuer ce bâtiment en raison d'une prétendue alerte à la bombe. Quand les organisateurs sont sortis, des manifestants qui se trouvaient dehors ont jeté sur eux de lourds objets, y compris un marteau. La police a alors fait monter les organisateurs du festival dans un bus et les a conduits en dehors de la ville. Ils ont dû changer de véhicule plusieurs fois car la police leur a dit qu'ils risquaient d'être suivis et qu'ils étaient toujours en danger.

Le Festival pour l'égalité des droits a lieu tous les ans ; il attire l'attention sur les droits des personnes LGBT, et est axé sur des thématiques telles que la violence domestique et la discrimination liée au genre.

Amnesty International considère que les incidents du 19 mai à Tchernivtsi constituent une violation flagrante des droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d'expression. Les forces de police locales ont manqué à leur devoir, car elles avaient été averties à l'avance des risques de perturbation de cet événement, mais n'ont pas respecté leur obligation de garantir l'égalité des droits pour toutes les personnes à Tchernivtsi. Les autorités ukrainiennes doivent veiller à ce qu'une enquête efficace et impartiale soit menée dans les meilleurs délais sur les actes de violence commis par des manifestants qui ont perturbé cet événement et sur leurs menaces de violences, sur les agissements de la police, et sur la prétendue alerte à la bombe (selon des participants à cet événement perturbé, un seul des étages du bâtiment accueillant ce festival a été évacué en raison de la prétendue alerte à la bombe, et ils se demandent si cette menace était réelle ou s'il s'agissait d'un prétexte utilisé pour les évacuer et mettre fin à ce festival).


Amnesty International continuera de suivre de près l’évolution de la situation et interviendra de nouveau si nécessaire.

Merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels. Aucune action complémentaire n’est requise de la part du réseau Actions urgentes.

Ceci est la première mise à jour de l’AU 99/18.

Pour en savoir plus : https://www.amnesty.org/fr/documents/eur50/8424/2018/fr/

Noms : Participants et organisateurs du Festival pour l'égalité des droits Hommes et femmes
Informations complémentaires sur l’AU 99/18, EUR 50/8500/2018 Ukraine 1er juin 2018

dimanche 10 juin 2018

Action Turquie : LA MARCHE DES FIERTÉS N’EST PLUS MENACÉE

TURQUIE. LA MARCHE DES FIERTÉS N’EST PLUS
MENACÉE

La marche des fiertés organisée par des étudiants a eu lieu pacifiquement, rassemblant des centaines d’étudiants, le 11 mai sur le campus de l'Université technique du Moyen- Orient (ODTÜ), à Ankara, malgré des tentatives de l’université et des autorités d’Ankara de l’empêcher d’avoir lieu.

La marche des fiertés, organisée chaque année par des étudiants, a eu lieu le 11 mai sur le campus de l'Université technique du Moyen-Orient (ODTÜ), à Ankara, la capitale. Des centaines de manifestants ont défilé sur le campus de l’université, bravant l’interdiction de tous les événements LGBTI imposée par le gouverneur d’Ankara.

L’organisation ODTÜ LGBTI Solidarity a dit à Amnesty International qu’elle était très reconnaissante pour le soutien et les actions de l’organisation, et a partagé le message suivant : « Nous ne pouvions pas nous taire et nous résigner à cette interdiction. Nous devions nous y opposer, nous devions défiler. L’interdiction de notre marche des fiertés était illégale et contre notre existence. C’est parce que nous avons bénéficié du soutien international et de la solidarité de la part des militants d’Amnesty International du monde entier que nous avons pu résister à cette interdiction et avancer. Nous n’aurions pas pu avancer sans votre soutien. »

Merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels. Aucune action complémentaire n’est requise de la part du réseau Actions urgentes.

Ceci est la première mise à jour de l’AU 83/18. Pour plus d’informations : www.amnesty.org/fr/documents/eur44/8339/2018/fr/

Nom : ODTÜ LGBTI Solidarity et d’autres personnes ayant participé à la marche des fiertés organisée par des étudiants à Ankara Homme et femmes

Informations complémentaires sur l'AU 83/18, EUR 44/8401/2018, 11 mai 2018

Annonce Hong Kong : Le recours des autorités contre un visa pour un couple homosexuel fera jurisprudence en matière d’égalité pour les personnes LGBTI

AMNESTY INTERNATIONAL
ANNONCE À L’ATTENTION DES MÉDIAS

AILRC-FR
1er juin 2018
Hong Kong. Le recours des autorités contre un visa pour un couple homosexuel fera jurisprudence en matière d’égalité pour les personnes LGBTI

  *  Le Tribunal suprême examine le 4 juin le cas de « QT », qui s’est vue refuser un visa de personne à charge au titre de son union avec une autre femme
  *  Des experts d’Amnesty International spécialistes des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) et connaissant bien ce dossier sont disponibles pour des interviews

La discrimination subie par les personnes LGBTI à Hong Kong est de nouveau mise en lumière lundi 4 juin, lors de l’audience du Tribunal suprême consacrée à la demande de visa formulée par « QT » au titre de son union avec une autre femme.

Une femme, identifiée par les initiales « QT » dans son dossier judiciaire, est venue à Hong Kong avec sa conjointe mais n’a pas obtenu de visa de personne à charge, bien que le couple ait contracté une union civile au Royaume-Uni.

Jan Wetzel, conseiller principal sur les questions politiques à Amnesty International, a commenté l’affaire :

« Il s’agit d’une affaire historique pour Hong Kong et d’un moment important pour les droits des personnes LGBTI dans cette région et ailleurs. Aucune personne ne devrait subir de discrimination en raison de qui elle est, ni de qui elle aime.

« Hong Kong risque d’être en retard en matière d’égalité pour les personnes LGBTI, tandis qu’à travers le monde - y compris en Asie - la reconnaissance des droits des couples homosexuels grandit, notamment par le biais d’autorisations de séjour et de visas pour les conjoints de même sexe.

« Au lieu de faire obstinément appel des décisions de justice qui reconnaissent les droits des personnes LGBTI, les autorités de Hong Kong doivent respecter l’égalité et mettre fin à la discrimination envers les couples homosexuels.

« Toutes les autorités publiques sont tenues de prendre toutes les mesures nécessaires pour respecter pleinement les droits à l’égalité et à la non-discrimination, ainsi que de rejeter toute forme de discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. »

Complément d’information
En septembre 2017, une juridiction d’appel inférieure a statué en faveur de la reconnaissance à Hong Kong de l’union civile du couple au Royaume-Uni pour l’obtention d’un visa de personne à charge. Cependant, les autorités ont contesté cette décision.

N’ayant donc pas obtenu de visa de personne à charge, « QT » ne peut séjourner à Hong Kong que pendant de courtes périodes avec un visa touristique et n’est pas autorisée à y travailler, ni à bénéficier d’autres avantages auxquels les résidents peuvent normalement prétendre, tels que l’acquisition de la résidence permanente au bout d’un certain temps ou l’accès aux services publics hospitaliers subventionnés.

Pour solliciter un entretien avec les spécialistes du dossier et des droits des LGBTI à Amnesty International, veuillez prendre contact avec :
à Hong Kong : Tom Mackey, +852 6026 3992, tom.mackey@amnesty.org
à Londres : (+44) 7778 472 126 ; courriel : press@amnesty.org

mardi 5 juin 2018

Communiqué de presse Pakistan : Avancées historiques en termes de droits humains pour les zones tribales et les personnes transgenres

AMNESTY INTERNATIONAL 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

AILRC-FR
25 mai 2018
Pakistan. Avancées historiques en termes de droits humains pour les zones tribales et les personnes transgenres

Le Pakistan a réalisé des avancées historiques pour les droits des personnes vivant dans les zones tribales le long de la frontière afghane avec l’adoption d’une nouvelle modification de la Constitution qui annule des lois honteuses datant de l’époque coloniale, a déclaré Amnesty International vendredi 25 mai.

Avec ce vote, c’est la deuxième fois ce mois-ci que le Parlement pakistanais s’unit malgré de profonds clivages politiques sur des sujets essentiels liés aux droits humains, après l’adoption de la Loi relative à la protection des droits des personnes transgenres.

« C’est un moment historique qui met fin à plus d’un siècle et demi de lois draconiennes remontant à l’époque coloniale pour les habitants des zones tribales. Ceux-ci peuvent enfin jouir des mêmes droits inscrits dans la Constitution que les autres citoyens Pakistanais, rompant avec un passé honteux constitué de règles arbitraires et punitives », a déclaré Omar Waraich, directeur adjoint pour l’Asie du Sud à Amnesty International.

Cette modification de la Constitution met fin à la fameuse Ordonnance de 1901 relative aux crimes commis dans la zone-frontière, instaurée sous l’autorité britannique au XXIe siècle. Aux termes de celle-ci, les personnes vivant dans les zones tribales étaient expressément privées de leur droit de contester leur détention, de leur droit à une assistance juridique et de leur droit de présenter des éléments pour se défendre, si bien que de nombreuses violations des droits humains étaient cautionnées.

La modification prévoit que les zones tribales sous administration fédérale seront intégrées dans la province de Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest du pays), devenant ainsi régies par la Constitution du Pakistan pour la première fois de l’histoire.
Au début du mois, le 5 mai 2018, le parti au pouvoir et ceux de l’opposition ont adopté ensemble l’une des lois les plus progressistes au monde en ce qui concerne les droits des personnes transgenres.

« Le Pakistan devient le premier pays d’Asie et l’un des rares dans le monde à reconnaître l’identité de genre ressentie par les personnes transgenres. Celles-ci peuvent désormais obtenir des documents officiels reflétant leur identité de genre et participer ainsi pleinement à la société, sans discrimination, a déclaré Omar Waraich.

« Même s’il reste encore beaucoup à faire pour garantir les droits de ces deux minorités, il s’agit d’un moment rare où les forces politiques qui s’affrontent constamment ont trouvé la volonté d’aborder des questions liées aux droits humains au Pakistan. »