jeudi 13 septembre 2012

Déclaration publique Océanie


AMNESTY INTERNATIONAL
DÉCLARATION PUBLIQUE
Index AI : ASA 05/002/2012
AILRC-FR
3 septembre 2012
Amnesty International se réjouit de l’engagement pris par les dirigeants des États de l’Océanie en faveur de l’égalité entre les genres
Amnesty International se réjouit de la ferme détermination avec laquelle les dirigeants des États de l’Océanie se sont engagés à améliorer la situation des droits des femmes. La déclaration sur l’égalité des genres qu’ils ont rendue publique le 30 août 2012 en témoigne.
Cette déclaration a été adoptée par les chefs d’État des Îles du Pacifique réunis à Rarotonga (Îles Cook) du 28 au 30 août, à l’occasion du 42e Forum des Îles du Pacifique. Dans leur communiqué, les dirigeants présents au Forum ont reconnu que les inégalités de genre qui ont encore cours dans les Îles du Pacifique « font peser un lourd tribut personnel, social et économique sur les peuples et les nations du Pacifique ».
Amnesty International exhorte dès à présent les dirigeants des États de l’Océanie à mettre en application les engagements qu’ils viennent de prendre, en faisant adopter les lois, politiques et pratiques nécessaires pour faire cesser les violences faites aux femmes et éradiquer toutes les autres formes de discrimination dont elles font l’objet. Ils doivent prendre des mesures volontaires pour promouvoir le statut social et économique des femmes et combattre tous les stéréotypes de genre.
L’aide financière annoncée par le gouvernement australien — et dont le montant sera réévalué à la hausse — fournira une partie des moyens nécessaires pour remplir ces engagements. Une nouvelle initiative lancée le 29 août 2012 prévoit ainsi que l’Australie fournira, sur les 10 prochaines années, 320 millions de dollars australiens destinés à améliorer le statut social, politique et économique des femmes de la région.
Malgré la grande fréquence des violences faites aux femmes dans les Îles du Pacifique, seules Vanuatu et Fidji disposent d’une législation spécifiquement destinée à combattre les violences sexuelles ou liées au genre. Tonga est le seul pays du Pacifique à n’avoir pas encore signé ou ratifié la Convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Le gouvernement de l’île invoque des raisons culturelles à ce refus. Amnesty International appelle le gouvernement tonguien à revenir sur ses objections et à faire de la ratification de cette convention l’une de ses priorités.
Les violences faites aux femmes sont présentes dans le monde entier et constituent une véritable pandémie : il est urgent de mettre en place des mesures spécifiques pour les combattre. Selon Amnesty International, les outils les plus efficaces, ceux qui ont un rôle clé à jouer dans la marche vers une véritable égalité entre les genres, consistent à favoriser l’accession des femmes à tous les postes de direction, encourager le développement économique et mettre en place une législation protégeant les femmes contre la violence. Lors du Forum, les chefs de gouvernement des États du Pacifique ont reconnu avec raison que l’égalité entre les genres « est essentielle pour faire du Pacifique une région prospère, stable et sûre, tant pour la génération présente que pour les générations à venir ».
Amnesty International se réjouit également du fait que les dirigeants des Îles du Pacifique se sont engagés à effectuer un suivi du statut économique et social des femmes ainsi que de la possibilité non seulement théorique, mais réelle, qui leur est offerte de s’intégrer dans la vie politique, et d’en rendre compte à chacun des Forums de dirigeantes et dirigeants.

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