lundi 3 septembre 2012

HONDURAS : UN DÉFENSEUR DES DROITS DES LGBT EN DANGER


Le 5 juillet, Donny Reyes, défenseur de premier plan des droits des lesbiennes, gays, bisexuels 
et transgenres (LGBT), a été poursuivi par un motard armé. Il a réussi à s’échapper mais sa vie 
est toujours menacée. Les autorités ne lui ont fourni aucune protection, bien que la 
Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) le leur ait ordonné. 
Donny Reyes est le coordinateur de l’Association arc-en-ciel, organisation LGBT. Le 5 juillet au 
matin, alors qu’il s’apprêtait à quitter son domicile en voiture pour se rendre au travail, il a 
remarqué un homme à moto stationné au coin d’une rue, à proximité de chez lui. Lorsqu’il a 
démarré, l’homme s’est mis à le suivre. Craignant pour sa sécurité, Donny Reyes a accéléré et 
fait le tour de sa maison pour entrer par l’arrière.  
Au bout d’une heure, l’homme semblant avoir disparu, Donny Reyes est reparti en direction des 
locaux de l’Association arc-en-ciel. Il était presque arrivé à destination lorsque le même homme 
à moto a ressurgi à côté de sa voiture : celui-ci a regardé Donny Reyes, levé son t-shirt et posé 
la main sur le revolver qu’il avait glissé dans son pantalon. Donny Reyes s’est alors dirigé vers 
un poste de police et l’homme a continué de le suivre. Il n’est parti qu’une fois à proximité du 
poste. Craignant pour sa sécurité, Donny Reyes a appelé un collègue et s’est réfugié dans les 
locaux d’une autre organisation LGBT. Des avocats du Centre de recherche et de promotion des 
droits humains (CIPRODEH) ont demandé à la police de l’escorter en lieu sûr mais elle a 
refusé. Le CIPRODEH est venu le chercher, a appelé l’unité chargée des droits humains au sein 
du ministère de l’Intérieur et a organisé une réunion avec des représentants du ministère, du 
parquet général et de la police, qui devait avoir lieu le lendemain. La réunion a finalement été 
annulée 30 minutes avant l’heure à laquelle elle devait débuter.  
Donny Reyes bénéficie de mesures conservatoires ordonnées en 2009 par la CIDH pour assurer 
sa sécurité. Cependant, les autorités ne les ont pas appliquées, d’où le risque important 
encouru par cet homme. Il a demandé des gardes du corps mais sa requête a été rejetée faute 
de moyens. 

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