La décision des autorités serbes d'interdire la marche des fiertés 2013 à
Belgrade est une infraction pure et simple à la loi et à la
Constitution du
pays, a déclaré Amnesty International. Cette décision, la troisième en
trois ans, a été annoncée quelques heures seulement avant le moment prévu
pour le départ de la marche.
« En interdisant de nouveau, en 2013, la marche des fiertés à Belgrade, le
gouvernement de Serbie manque à ses obligations internationales de garantir
les droits fondamentaux de toutes les personnes lesbiennes, gays,
bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) de Serbie à la liberté
d'expression et de réunion, a dit Jezerca Tigani, directrice adjointe du
programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International. La communauté
LGBTI de Serbie a une fois encore été déçue par son gouvernement. »
L'interdiction a été annoncée tard dans la journée de vendredi par le
Bureau de coordination de la sûreté. Pour justifier l'annulation de la
marche, le Premier ministre Ivica Daèiæ – qui est
également ministre de
l'Intérieur – a invoqué l'éventualité de problèmes graves de sûreté, et
notamment de sécurité pour les citoyens et les participants, ainsi que son
devoir de préserver la paix publique.
« Il incombe au gouvernement de veiller à ce que des rassemblements
pacifiques tels que la marche des fiertés puissent se dérouler à Belgrade
sans perturbations illégales. Il apparaît toutefois, et c'est regrettable,
que ce gouvernement n'a pas le courage de garantir ces droits », a ajouté
JezercaTigani.
« L'interdiction de la marche des fiertés de Belgrade est encore une fois
une victoire pour la haine, la violence et les discriminations. Elle laisse
planer l'ombre d'un mépris total de l'Union européenne, qui a demandé à
plusieurs reprises à la Serbie de faire en sorte que la marche puisse avoir
lieu cette année. »
Plus tôt, le même jour, une délégation
d'Amnesty International qui s'était
rendue à Belgrade avait observé que les préparatifs étaient bien avancés,
que la police était déployée le long de l'itinéraire prévu et que des
barrières de sécurité étaient mises en place.
Elle a également assisté à une manifestation organisée par le mouvement de
droite Dveri, défenseur de la famille, dans l'une des principales places de
la ville. Plus tard, des ultranationalistes portant des bannières
religieuses et homophobes ont bloqué l'une des principales rues de
Belgrade, forçant les tramways à l'arrêt dans l'une des grandes rues
commerçantes de la ville.
Amnesty International prie les autorités de fournir une analyse détaillée
des menaces à la sécurité invoquées par le Premier ministre. Il leur
incombe aussi de mener dans les meilleurs délais une enquête approfondie
sur toute menace de cette nature.
mercredi 2 octobre 2013
Le Comité olympique devrait faire preuve de fermeté face à l’homophobie
Amnesty International est déçue que le Comité international olympique (CIO)
n’ait pas pris en compte les effets néfastes qu’une loi russe discriminante
peut avoir sur les Jeux de Sotchi.
« La loi russe interdisant la propagande auprès des mineurs des "relations
sexuelles non traditionnelles" est de toute évidence discriminante et, de
ce fait, viole le droit international et va à l’encontre de la Charte
olympique, a déclaré Sergueï Nikitine, directeur du bureau d’Amnesty
International à Moscou. De plus, l’introduction de cette loi entretient en
Russie un climat qui a déjà favorisé des crimes brutaux contre des
personnes en raison de leur orientation sexuelle ou présumée.
« Il ne suffit pas que le CIO se soit satisfait de l’assurance que lui ont
donnée les responsables russes qu’il n’y avait pas de discrimination. En
réagissant ainsi, le CIO ne prend pas en compte le fait que cette loi
interdit à des personnes de faire état publiquement d’une orientation
sexuelle "non traditionnelle". Ceci est un affront aux personnes - athlètes
ou spectateurs - gays et lesbiennes.La réaction du CIO est également
décevante pour les amateurs de sports des quatre coins du monde qui sont
attachés à l’idéal olympique.
« Le CIO aurait pu user de son influence auprès des autorités russes avant
les Jeux pour faire en sorte que la rencontre olympique ne soit pas
entachée d’atteintes aux droits humains.Malheureusement, le Comité ne s’est
pas saisi de cette occasion. »
n’ait pas pris en compte les effets néfastes qu’une loi russe discriminante
peut avoir sur les Jeux de Sotchi.
« La loi russe interdisant la propagande auprès des mineurs des "relations
sexuelles non traditionnelles" est de toute évidence discriminante et, de
ce fait, viole le droit international et va à l’encontre de la Charte
olympique, a déclaré Sergueï Nikitine, directeur du bureau d’Amnesty
International à Moscou. De plus, l’introduction de cette loi entretient en
Russie un climat qui a déjà favorisé des crimes brutaux contre des
personnes en raison de leur orientation sexuelle ou présumée.
« Il ne suffit pas que le CIO se soit satisfait de l’assurance que lui ont
donnée les responsables russes qu’il n’y avait pas de discrimination. En
réagissant ainsi, le CIO ne prend pas en compte le fait que cette loi
interdit à des personnes de faire état publiquement d’une orientation
sexuelle "non traditionnelle". Ceci est un affront aux personnes - athlètes
ou spectateurs - gays et lesbiennes.La réaction du CIO est également
décevante pour les amateurs de sports des quatre coins du monde qui sont
attachés à l’idéal olympique.
« Le CIO aurait pu user de son influence auprès des autorités russes avant
les Jeux pour faire en sorte que la rencontre olympique ne soit pas
entachée d’atteintes aux droits humains.Malheureusement, le Comité ne s’est
pas saisi de cette occasion. »
vendredi 27 septembre 2013
Action très très urgente (Belgrade)
En lien avec l'information donnée dans le message précédent, Amnesty se mobilise pour sauver la marche de Belgrade.
L'action est en anglais, mais l'actualité en Français, plus bas, pourrait aider les non anglophones à s'y retrouver...
Vous pouvez trouver l'action en cliquant ici.
Vous pourrez trouver un modèle de lettre en cliquant ici.
L'adresse de l'ambassade en France est: ambassade.paris@ mfa.rs
L'action est en anglais, mais l'actualité en Français, plus bas, pourrait aider les non anglophones à s'y retrouver...
Vous pouvez trouver l'action en cliquant ici.
Vous pourrez trouver un modèle de lettre en cliquant ici.
L'adresse de l'ambassade en France est: ambassade.paris@
mardi 24 septembre 2013
Amnesty International se mobilise pour le maintien de la Marche des Fiertés à Belgrade le 29 septembre
La marche des fiertés de Belgrade qui était
prévue initialement le 29 septembre n’aura peut-être pas lieu car les
autorités n’ont toujours pas donné leur accord. Ainsi les organisateurs
n’ont obtenu aucune garantie que la marche des fiertés ne serait pas
annulée cette année. L’interdiction de la marche des fiertés
constituerait une grave entrave à la liberté d’expression et de réunion
des citoyens serbes.
La marche des fiertés 2013 doit être maintenue Amnesty International exhorte le premier ministre à respecter le droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion, en autorisant l’organisation de la marche des fiertés de Belgrade, le 29 septembre. De plus, Amnesty International appelle le ministère de l'Intérieur à prendre les mesures nécessaires pour protéger les participants à la marche. Le ministre de l’Intérieur doit faire en sorte que les autorités compétentes coopèrent avec les organisateurs de la marche afin que cette dernière se déroule dans les meilleures conditions possibles.
Plusieurs marches ont déjà été annulées en Serbie
Malgré les pressions internationales, les marches des fiertés de Belgrade de 2011 et 2012 ont été annulées, après que le Premier ministre Dacic, également ministre de l'Intérieur, avait affirmé que la police n'avait pas la capacité d'assurer les conditions de sécurité adéquates face à des menaces graves pour la sécurité. Cependant, Amnesty International n'a connaissance d'aucune enquête sur les menaces proférées en 2012, ou de toute poursuite subséquente.Ainsi l'organisation appelle également les autorités serbes à condamner publiquement toutes les menaces, le harcèlement, et la violence envers les organisateurs et les participants à la marche des fiertés. Il est en outre nécessaire que la police mène des enquêtes impartiales et efficaces sur toutes les attaques ou les menaces proférées contre les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, trans et intersexuées (LGBTI) et de veiller à ce que les coupables soient traduits en justice.
La Serbie est tenue de garantir les droits fondamentaux de ses citoyens
Amnesty International reconnaît que la Serbie a apporté des améliorations significatives dans la garantie du droit à la non-discrimination contre les personnes LGBTI au cours de l'année écoulée, notamment en interdisant les crimes de haine motivés par l'orientation sexuelle et l'identité de genre.Cependant, Amnesty International craint que les autorités serbes interdisent de nouveau la marche des fiertés ou l’annulent au dernier moment. Ce serait non seulement une violation des normes internationales mais en plus en opposition avec la décision de la Cour constitutionnelle serbe concernant l’interdiction de la marche des fiertés de 2012. En effet, la cour constitutionnelle a jugé en début de cette année que l’interdiction de la marche des fiertés de Belgrade en 2012 était un acte inconstitutionnel car cela niait le droit à la liberté d’expression, de réunion, le droit de recours effectif et de protection juridique pour les personnes LGBTI.
Amnesty International reconnaît que la Serbie, à la veille des négociations d'adhésion de l'UE, a beaucoup de problèmes à régler, mais le gouvernement ne peut pas ignorer ses obligations en matière de droits de l'Homme. La Serbie est tenue, en vertu des critères de Copenhague, de démontrer qu'il peut garantir les droits de l'homme, le respect et la protection des minorités. La Serbie doit garantir les droits fondamentaux énoncés dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, qui, en vertu de l'article 21, interdit toute discrimination fondée sur plusieurs motifs, dont l'orientation sexuelle.
Zambie. Un procès pour comportement homosexuel est reporté
AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
AILRC-FR
17 septembre 2013
Zambie. Un procès pour comportement homosexuel est reporté
Le renvoi à plus tard du procès de deux Zambiens inculpés de conduite
homosexuelle, alors qu'ils continuent de croupir en prison, ne fait
qu'accentuer leur souffrance, a déclaré Amnesty International.
« Tout d'abord, ces hommes n'ont pas à comparaître en justice. Le report de
leur procès les condamne à rester incarcérés encore plus longtemps
simplement du fait d'inculpations inacceptables liées à leur orientation
sexuelle supposée », a indiqué Simeon Mawanza, chercheur d'Amnesty
International sur la Zambie.
Le procès, qui devait s'ouvrir lundi 16 septembre, a été reporté parce que
le président de séance, John Mbudzi, a dû s'absenter d'urgence pour des
raisons familiales. Aucune nouvelle date n'a encore été fixée.
Philip Mubiana, coiffeur, et James Mwape, maçon, ont été inculpés d'actes «
contre nature ». Leur demande de libération sous caution ayant été refusée,
cela fait plus de quatre mois qu'ils sont en détention provisoire. S'ils
sont déclarés coupables ils risquent une peine d'au moins 15 ans
d'emprisonnement.
Des lois qui interdisent toute relation homosexuelle dans l'intimité et
entre personnes consentantes érigent en infraction l'exercice légitime des
droits à la liberté d'expression, à la liberté de conscience et au respect
de la vie privée. Ces droits sont protégés par de nombreux traités que la
Zambie a ratifiés, dont le Pacte international relatif aux droits civils et
politiques et la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples.
« C'est un véritable test pour les autorités, qui ont là l'occasion de
montrer leur engagement à l'égard du principe de non-discrimination qui
sous-tend la jouissance de tous les droits humains. C'est le bilan de la
Zambie en matière de droits humains qui est jugé. »
Dans une autre affaire, le militant des droits humains Paul Kasonkomona a
été inculpé d'« oisiveté » et de « trouble à l'ordre public » à la suite
d'une interview télévisée dans laquelle il avait, en avril, enjoint la
Zambie de reconnaître les droits des lesbiennes, des gays et des personnes
bisexuelles, transgenres et intersexuées.
« Les autorités zambiennes doivent immédiatement et sans conditions
abandonner les charges injustes qui pèsent sur Philip Mubiana, James Mwape
et Paul Kasonkomona, dès lors qu'il ne s'agit de rien d'autre que d'une
violation flagrante de leurs droits humains les plus élémentaires », a
indiqué Simeon Mawanza.
Amnesty International a adopté Mubiana et Mwape comme prisonniers d'opinion
puisqu'ils ont été arrêtés uniquement en raison de leur orientation
sexuelle, réelle ou perçue comme telle.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
AILRC-FR
17 septembre 2013
Zambie. Un procès pour comportement homosexuel est reporté
Le renvoi à plus tard du procès de deux Zambiens inculpés de conduite
homosexuelle, alors qu'ils continuent de croupir en prison, ne fait
qu'accentuer leur souffrance, a déclaré Amnesty International.
« Tout d'abord, ces hommes n'ont pas à comparaître en justice. Le report de
leur procès les condamne à rester incarcérés encore plus longtemps
simplement du fait d'inculpations inacceptables liées à leur orientation
sexuelle supposée », a indiqué Simeon Mawanza, chercheur d'Amnesty
International sur la Zambie.
Le procès, qui devait s'ouvrir lundi 16 septembre, a été reporté parce que
le président de séance, John Mbudzi, a dû s'absenter d'urgence pour des
raisons familiales. Aucune nouvelle date n'a encore été fixée.
Philip Mubiana, coiffeur, et James Mwape, maçon, ont été inculpés d'actes «
contre nature ». Leur demande de libération sous caution ayant été refusée,
cela fait plus de quatre mois qu'ils sont en détention provisoire. S'ils
sont déclarés coupables ils risquent une peine d'au moins 15 ans
d'emprisonnement.
Des lois qui interdisent toute relation homosexuelle dans l'intimité et
entre personnes consentantes érigent en infraction l'exercice légitime des
droits à la liberté d'expression, à la liberté de conscience et au respect
de la vie privée. Ces droits sont protégés par de nombreux traités que la
Zambie a ratifiés, dont le Pacte international relatif aux droits civils et
politiques et la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples.
« C'est un véritable test pour les autorités, qui ont là l'occasion de
montrer leur engagement à l'égard du principe de non-discrimination qui
sous-tend la jouissance de tous les droits humains. C'est le bilan de la
Zambie en matière de droits humains qui est jugé. »
Dans une autre affaire, le militant des droits humains Paul Kasonkomona a
été inculpé d'« oisiveté » et de « trouble à l'ordre public » à la suite
d'une interview télévisée dans laquelle il avait, en avril, enjoint la
Zambie de reconnaître les droits des lesbiennes, des gays et des personnes
bisexuelles, transgenres et intersexuées.
« Les autorités zambiennes doivent immédiatement et sans conditions
abandonner les charges injustes qui pèsent sur Philip Mubiana, James Mwape
et Paul Kasonkomona, dès lors qu'il ne s'agit de rien d'autre que d'une
violation flagrante de leurs droits humains les plus élémentaires », a
indiqué Simeon Mawanza.
Amnesty International a adopté Mubiana et Mwape comme prisonniers d'opinion
puisqu'ils ont été arrêtés uniquement en raison de leur orientation
sexuelle, réelle ou perçue comme telle.
samedi 14 septembre 2013
Interview Elif Avci
Elif Avci, militante Turque des droits LGBTI a été invitée lors de l'Europride par Amnesty International. A l'occasion de sa visite en France elle a entre autre donné cet interview
lundi 9 septembre 2013
Déclaration publique Serbie
MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, IL EST TEMPS DE SOUTENIR LA MARCHE DES FIERTÉS DE BELGRADE !
AMNESTY INTERNATIONAL
DÉCLARATION PUBLIQUE
Index AI : EUR 70/014/2013
AILRC-FR
29 août 2013
Serbie. Monsieur le Premier ministre, il est temps de soutenir la Marche des fiertés de Belgrade !
Amnesty International est vivement préoccupée par le silence du gouvernement serbe au sujet de la Marche des fiertés de Belgrade, qui devrait avoir lieu cette année le 28 septembre. À un mois de l'événement, les autorités n'ont toujours pas donné leur autorisation, ni garanti aux organisateurs que le défilé ne sera pas interdit comme les années précédentes.
Amnesty International demande au Premier ministre serbe Ivica Dačić de veiller à ce que le gouvernement soutienne pleinement la Marche des fiertés, conformément aux obligations qui lui incombent de respecter, protéger et garantir les droits à la liberté d’expression et d’association pour tous, sans discrimination, y compris pour des questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre.
L’organisation appelle en outre le ministère de l’Intérieur à prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la tenue de l’événement en 2013 et garantir la coopération entre les autorités compétentes et les organisateurs, de façon à permettre son bon déroulement sans obstacle ni entrave.
Amnesty International engage également Ivica Dačić et les représentants du gouvernement à condamner publiquement les menaces et les actes de harcèlement et de violence ciblant les organisateurs et les participants de la Marche, et à faire en sorte que des enquêtes effectives et impartiales soient rapidement menées par les autorités responsables de l’application des lois sur toutes les agressions ou menaces à l’encontre de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) à l’approche de l’événement, et que les auteurs de ces actes soient déférés à la justice.
Malgré la pression exercée par la communauté internationale, notamment par plusieurs membres de l’Union européenne, les éditions 2011 et 2012 de la Marche des fiertés avaient été annulées après que Ivica Dačić, Premier ministre et ministre de l’Intérieur serbe, eut affirmé que la police n’était pas en capacité de garantir des conditions de sécurité adéquates face à de « graves menaces de sécurité ». Cependant, à la connaissance d’Amnesty International, les menaces proférées l’an dernier n’ont donné lieu à aucune enquête ou poursuite.
L’organisation reconnaît que quelques efforts importants ont été faits par la Serbie en 2012 pour garantir à la communauté LGBTI le droit de ne pas subir de discrimination, notamment en interdisant les crimes de haine motivés par l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans le Code pénal.
Amnesty International craint toutefois que les autorités serbes refusent d’autoriser la Marche des fiertés ou interdisent une fois de plus cet événement. Une telle décision serait contraire non seulement aux normes internationales auxquelles adhère la Serbie, mais aussi à la décision prise par la Cour constitutionnelle serbe en début d’année, selon laquelle l’interdiction de l’édition 2012 de la Marche des fiertés de Belgrade était anticonstitutionnelle puisque le gouvernement avait ainsi privé les personnes LGBTI de leurs droits à la liberté d’expression et de réunion, à disposer d’un recours efficace et à bénéficier d’une protection juridique.
Amnesty International reconnaît que la Serbie, qui est sur le point d’entamer des négociations d’adhésion à l’Union européenne, a de nombreuses questions à régler. Pour autant, le gouvernement ne peut pas ignorer ses obligations en matière de droits humains. La Serbie est tenue, au titre des critères de Copenhague, de démontrer qu’elle peut garantir le respect et la protection des droits humains et des minorités. En outre, le chapitre 23 de l’acquis communautaire, qui servira de base à l’ouverture des négociations, l’oblige à garantir les droits énoncés dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne qui interdit, en son article 21, les discriminations liées à différents motifs, dont l’orientation sexuelle.
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